the same hill

par catrz, samedi 10 octobre 2015, 09:21 (il y a 3129 jours) @ L. Igel

je voudrais te présenter mes excuses à l'avance parce que je fouille un peu pas mal dans ces corps-textes que tu apportes. je suis tellement contente que tu apportes et continues, et je salue ça par la même occasion. bon, je fouille, ce n'est pas pour emmerder mais pour comprendre ce que tu fais et comment. habituellement je n'explique pas et je fonce, je veux dire je déballe et déshabille tout, mais ça ne donne pas ou ne produit que rarissimement une rencontre — alors que c'est ce que je vise. voici donc, toutes mes excuses en avance parce que je questionne le texte. je souligne : le texte. et euh... c'est pas du tout orthodoxe ma manière de...






énumératif / exhaustif — avec des relents baudelairiens
le poème est contemplatif / arrêté / état de suspension ou de stase
sujet : colline : métaphore de la figure feminine

colline : hauteur, air, dégagement, donne de la vision / horizon possible
dans le texte : colline est chargée, couverte, colline étouffe
il y a l’état de colline et le voeu et quelque chose dans l'essence du poème transmet une dualité, une lutte,
une contradiction. cette contradiction s'illustre par "loin de" tout en "parlant de proche" ou depuis "dedans".
appuie sur l'idée de "loin de" associé à "souterraines", îles, remous, puis s'occupe de descriptions, donc "loin dedans".
la voix du poème est "loin dedans colline". "dedans colline". surcharge. étouffement. nostalgie.
perte, flots,, suinte, sueur, rides, replis, fusion.



the same hill



sur la même colline.
même beauté glacée d’aube rose.
entrelacs de vapeur sur la terre engourdie.
loin des remous de l’agonie.
loin des îles souterraines où s’agitent d’obscures ascensions.
lent glacis entre les rives.
flot perdu et silencieux roulis.
moignons noueux sur les flancs frémissants.
cordes de sève sur la même colline.
même océan de sueur légère.
rides et replis d’où suinte une nuit brève.
comme fusion par l’écorce ébréchée.
plainte épaisse d’or, sinueuse pyorrhée.
sente hémophile entre les reins d’aurore.
aube rose sur un lacis d’entailles.
écarlate éboulis tout au long des racines. archipels inhérents.
vagabonde atlantide.
et
serpentine brillance sous l’épaisseur des eaux.










le poème est de chair, chair-terre, chair organique et vive, il parle du désir, de fluides, d'érotisme.
quelque chose tourne en rond, ça parle aussi d’indécision, ça dit oui, puis non, puis s'en va.


le texte contient plusieurs poèmes, plusieurs vers disent et redisent : illustration de la boucle effective et de l'indécision.
ou c'est pour la figure de style ou il y en a trop (?), je me demande si c'est vraiment nécessaire la pluie d'adjectifs
le texte semble vouloir faire un brouillard autour de la question réelle du texte, ça "flouifie" le truc


aussi trouvé quelque chose d'amer.. très ténu.. j'hésite..
je sépare les vers par sujets (juste pour que tu vois)


sur la même colline. /// le corps chair, terre-être
entrelacs de vapeur sur la terre engourdie.
moignons noueux sur les flancs frémissants.
cordes de sève sur la même colline.
comme fusion par l’écorce ébréchée. /// la brûlure du désir

même beauté glacée d’aube rose /// le corps du plaisir, des sens
plainte épaisse d’or, sinueuse pyorrhée.
sente hémophile entre les reins d’aurore.
aube rose sur un lacis d’entailles.
écarlate éboulis tout au long des racines. /// le plaisir consommé

loin des remous de l’agonie. /// corps émotionel, eau-mémoire
loin des îles souterraines où s’agitent d’obscures ascensions.
lent glacis entre les rives.
flot perdu et silencieux roulis.
même océan de sueur légère.
rides et replis d’où suinte une nuit brève
archipels inhérents
vagabonde atlantide.

et
serpentine brillance sous l’épaisseur des eaux.














le poème dit-il ce qu'il voulait dire ?

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