Percy Bysshe Shelley

par kelig, vendredi 15 janvier 2016, 15:03 (il y a 3031 jours) @ Rémy

Joli, jaloux.

L'Atlantide, on sait que c'est une baliverne sortie de la caboche de Platon pour sa dialectique, et parce qu'au fond il jalousait les Egyptiens, à l'époque ils ne le savaient pas, mais sur le fond, malgré la traduction planplan plombplomb, tout de même, ce Shelley a de belles lignes d'écriture et de vie.

Et le second ?


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Percy Bysshe Shelley, Poet and Revolutionary

"« Ye are many — They are few » : ce vers du Masque de l’Anarchie a été adopté par les manifestants de la place Tiananmen en 1989, par ceux du mouvement Occupy aux Etats-Unis... En France, Percy Bysshe Shelley (1792-1822) ne souffre pas d’un excès de notoriété. On connaît parfois son Ode au vent d’ouest — « Si vient l’hiver, le printemps peut-il être loin ? » —, mais on le réduit souvent à l’image du jeune poète romantique à la vie sentimentale mouvementée. Or il fut, avec audace et persévérance, un agitateur politique, par des discours, des pamphlets, des prises de position, tous splendidement porteurs de scandale. Lui, le fils d’un « baronet » aisé, promis à une aimable situation de notable, se déclare républicain, athée, ennemi de la traite des Noirs, hostile au mariage, favorable aux ouvriers briseurs de machines. En bref, il attaque sans faiblir tous les fondements de la société, en un temps où la répression était brutale. Sa Reine Mab devint ainsi la bible des chartistes — mouvement politique ouvrier né dans les années 1830 —, et il influença le mouvement socialiste britannique. Cet essai, qui fait le point sur le contexte social et politique de l’époque, rend à Shelley sa grandeur de combattant."

http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/PIEILLER/54412


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A lire par exemple :

Prométhée délivré
http://www.universalis.fr/encyclopedie/promethee-delivre/

Extrait :

http://www.crcrosnier.fr/mur/prt/shelley.htm

PROMETHEUS UNBOUND



The beauty of delight makes lovers glad,
Gazing on one another : so are we.
As from the rose which the pale priestess kneels
To gather for her festal crown of flowers
The aëreal crimson falls, flushing her cheek,
So from our victim’s destined agony
The shade which is our form invests us round,
Else we are shapeless as our mother Night.






PROMÉTHÉE DÉLIVRÉ

La beauté de la joie nous rend heureux
Quand on est amoureux : on se regarde.
La pâle prêtresse cueille à genoux la rose
Pour s’en tresser une couronne de fête.
Une rougeur impalpable tombe sur sa joue,
Semblable au sort prédestiné de notre victime.
L’ombre nous entoure de son ombre
Et sans elle, nous errerions informe comme notre mère la Nuit.


Traduit de l’anglais par Catherine RÉAULT-CROSNIER

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