lost in translation

par Claire @, lundi 15 septembre 2014, 17:30 (il y a 3510 jours) @ Ramm77

en fait, je suis partagée par rapport à ce poème, que Florian lui-même dénigre un peu. Disons que ce Flori me rappelle le Plume de Michaux, tout aussi anti-héros que lui, empêtré dans la matière des choses, des sensations et des distorsions, empêtré dans le cocon des désirs contradictoires et des asthénies cotonneuses, un peu ahuri...

Ce que j'apprécie particulièrement c'est justement ce jeu des sensations, à la fois douces et secrètement grinçantes, grisantes, crissantes, et la mutiplicité et l'emboîtement des enveloppes, douces, enfermantes, au point de mettre en suspension tout désir de sortie, même vers le sommeil. Si on prenait le poème autrement, on pourrait bien voir aussi un insecte embobiné au milieu d'une toile d'araignée.
Les chaussons apportent une note de confort et de bouffonnerie assez bienfaisante, dans ce qui pourrait être angoissant.

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