Lorsque je déraille je pense à toi

par 4 sans 11, dimanche 21 septembre 2014, 18:46 (il y a 3499 jours)

Lorsque je déraille je pense à toi
c'est le vide qui pèse
sur le ventre


noue les tripes
lorsque je pense à toi c'est toujours toi qui invites
c'est pas moi qui rêve


c'est toi
c'est moi l'être onirique
c'est toi qui te lèves et m’invites


je n'y suis pour rien si j'imagine
c'est le vide qui fait imaginer
c'est pas moi


c'est toi
qui me penses et me donnes à choisir
- je n'ai rien à voir avec ce qu’il y a sur

le côté gauche de mon esprit


c'est toi qui m’écris et t’éprends
qui me prends
qui me pries


lorsque je déraille je racle et imagine alors être amoureux
et ça ne va pas mieux
c’est pire


c’est toi
mais encore plus soulignée
encore plus magnifique, définitive


toi trop précise et trop nette
toi trop découpée dans la lumière
toi à travers filtre


à travers 150 000 000 de cigarettes
écoeurante de réalisme
toi oh combien précise et tellement là


que j’ai l’impression que tu viens de cesser
de penser
à moi


et que je m’efface
peu à peu
trait à trait


et plus tu es là et plus je disparais
et plus je te vois plus je ne te regarde plus
c’est le vide qui pèse


pas la chair
toi oh combien parmi moi en mon sein
plantée droit claquemurée


muée en nuées de dessins maladroits
toi tellement lointaine que je sais tout de toi
de ton nerf optique à ton taux de glucides


plus tu es loin de moi et plus le poème s’amplifie
jusqu’à prendre tout le vide en lui
jusqu’à donner des mots à la bouche


du souffle aux idées
du sens aux espaces entre les êtres
je n’ai aucune idée de ce qui se passe dans ma tête


lorsque je pense à toi c’est toujours toi qui es le plus fou
lorsque je pense à toi c'est toujours toi qui invites
et c'est pas moi qui rêve


c'est toi

c'est moi l'être onirique

Fil complet: