une niaiserie capitale sur un thème banal quoique étonnamment peu représenté (méprisé?) en poésie

par Essim, mercredi 21 septembre 2016, 20:23 (il y a 2768 jours) @ vagabond vagabondant

Salut poète, je me suis permis ci-dessous une lecture subjective que cette poésie m'a inspirée. Espérant ne pas porter ombrage. Amicalement



Ode à l'amitié


De la terre amie, amie, ami,
un jardin de soleil et de nuit
s'ouvre légèrement, envahit l'espace.

Le même poème dans les bustes se tait.
Le rire contagieux dans nos gorges, fol étourneau s'affirme.

Et notre gîte, en exil, danse sur le sommeil sa drôle de salsa.
Le ciel, enfin, a cicatrisé les étoiles chantent,
les oreillers volètent et tout s'allume
d'une oeillade, je tranche et caresse.

Toutes les fenêtres, abolies, fument et s'ignorent.
Nous avons aux lèvres,
comme au fond de l'âme,
une joie transparente.

Des vents amis, amie, ami,
nous traversent et révèlent
les solitudes se dispersent et se résorbent
comme la cendre des cigarettes - inutiles
en trois secrets négligés.

Et l'invective, au seuil de la tendresse profonde,
tendresse hantée par le temps ivre
rompt le cou de la mélancolie, de la mort,
de cette louve à deux masques qui rôde dans le théâtre du monde.

Toutes les fenêtres, abolies,
fument et s'ignorent.
Nous avons aux lèvres,
comme au fond de l'âme,
une joie transparente.

Le même poème dans nos bustes se tait
le rire contagieux dans nos gorges, et contre le mur l'étourneau claque le frelon triste.

De la flamme amie, amie, ami,
à nos tempes battantes, oblongue,
brûlent à feux doux les vieux chagrins.

Cette petite cour aux merveilles modestes
bordée par une vaste étendue de joie sèche
bordée par des lumières filantes
cette petite cour
l'effervescence des âges se ressouviendra
du même sourire d'amour.

Et les fenêtres abolies,
encore fumeront ignorant le temps.
Aux lèvres, encore, nous aurons
et au fond de l'âme, enfin
ardeur transparente.

Tout sera encore.

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