mes réponses à moi au même questionnaire

par Rémy @, mardi 28 février 2017, 22:54 (il y a 2617 jours) @ dh

Recours au Poème affirme l’idée d’une poésie conçue comme action politique et méta-poétique révolutionnaire : et vous ? (vous pouvez, naturellement, ne pas être en accord avec nous, ou à être d’accord dans un sens diamétralement opposé au nôtre)

Y s'la pète, ce Recours au Poème... Mais grand bien lui fasse, du moment qu'il ne vient pas m'obliger, moi, à penser à ses révolutions pendant que j'écris.
L'inspiration me vient d'où elle veut, et c'est d'elle que je m'occupe au moment d'écrire ; si par hasard elle m'envoyait des idées de poèmes politiques ou révolutionnaires, je lui obéirais, mais jusqu'ici, elle s'est plutôt contentée de me faire parvenir des mots, des sons, des rythmes, des images, des étymologies, des instants, des phénomènes naturels et des angles de vue.
La poésie qui sortirait en se pressant le citron dans un domaine donné ou en se restreignant à une cause, je n'y crois pas.

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« Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve ». Cette affirmation de Hölderlin paraît-elle d’actualité ?

Je refuse de répondre à une question aussi vague. Précisez de quel(s) péril(s) vous voulez parler.

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Dans Préface, texte communément connu sous le titre La leçon de poésie, Léo Ferré chante : « La poésie contemporaine ne chante plus, elle rampe (...) A l'école de la poésie, on n'apprend pas. ON SE BAT ! ». Rampez-vous, ou vous battez-vous ?

Les deux, mon capitaine... Ferré n'a-t-il donc jamais fait l'armée, pour ignorer ainsi que les combats se passent beaucoup plus souvent allongé dans la gadoue que fièrement debout ? C'est en soignant chaque lettre de ses textes qu'on leur donne de l'efficacité. Et pour ça il faut beaucoup apprendre.

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Une question double, pour terminer : Pourquoi des poètes (Heidegger) ? En prolongement de la belle phrase (détournée) de Bernanos : la poésie, pour quoi faire ?

Why do dogs lick their balls ? Because they can.

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