Tout est terrible

par Rémy @, dimanche 30 avril 2017, 16:46 (il y a 2550 jours) @ Ecrire

On ne sait plus trop à quoi on répond...

Aujourd'hui il fait beau à Berlin, oui. Le printemps a fini par arriver. On l'a attendu longtemps, cette année. Chauffer toute la Terre comme des fous pendant 50 ans pour se retrouver avec des mois d'avril aussi pourris, vraiment c'est pas juste.

Du coup j'ai passé la journée au balcon et rien fait de mon dimanche, sauf vous embêter. Enfin, c'est comme ça, il faut bien des journées vides de temps en temps.



C'est le Gallery Week End (eh oui, pas Galeriewochenende, on est modernes à Beurline, on a des vrais marchands d'art new-yorkais qui parlent inne-terre-naît-cheunol). Ne me demandez pas ce qui pousse les gens à soudain tous vouloir aller en foule regarder de l'art le même week-end : ils se marchent sur les pieds, ne voient rien correctement, et au bout de la première rue ils n'ont plus d'yeux d'avoir prêté attention à n'importe quoi et plus de tête à cause du tumulte. Pourtant les mêmes galeries sont ouvertes toute l'année. On a aussi une Longue Nuit des Musées sur le même principe : le ticket coûte le triple du prix d'entrée normal, les musées sont noirs de monde donc on ne voit rien et on n'avance pas, et c'est la nuit, on est fatigué - au total on ne va certainement pas parcourir l'équivalent de trois musées dans ces conditions, c'est de l'arnaque complète. Pourquoi les masses jouent-elles le jeu ? Qu'est-ce qui rend les gens fous à ce point ?

En tout cas hier je suis allé à la nouvelle boutique de mon ex-galerie, dans l'idée de tenir compagnie à ma coartiste Martina qui y était de service. C'est une boîte d'allumettes format placard à balais, et pas exactement dans la bonne rue, les hordes n'y défilent pas comme dans les "vraies" galeries bien placées, seuls quelques égarés viennent vous y raconter leur vie et comme tout était plus sympa et plus original et plus intéressant du temps où on trouvait encore de l'espace à Berlin, et comme ç'a vite changé et comme tout est nul maintenant - et évidemment ils regardent vos œuvres en disant ça. Oh que c'était déplaisant. Y'a pas d'doute là faut qu'j'm'en aille, montrez-moi où sera la prochaine movida, que j'évite d'aller m'y planter.

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