6 fois six

par Claire, lundi 15 janvier 2018, 15:29 (il y a 2293 jours) @ Périscope

Il y a beaucoup de métaphores de notre condition dans des images aussi naturelles que celles-ci. Et donc beaucoup d'interprétations possibles.

Je crois que si un poème sonne juste, c'est qu'il part aussi d'une réalité ressentie à moment donné avec une certaine intensité.
On était le 19 décembre, le vent avais complètement cessé dans la nuit, et j'étais touchée par ce temps très particulier d'équilibre obscur qu'est le solstice d'hiver : recueillement, froid, mort apparente, avant le renouveau (comme dit François). Un temps de rites sacrés dans toutes les civilisations.
Je venais de graver un bout de lino, et la gravure est un art très intéressant parce qu'on peut et même doit le pratiquer sans trop penser, en se laissant porter par le mouvement de la petite lame. on doit juste avoir quelque chose en tête.
Le résultat évoquait (de loin) un arbre, nos frères si éloignés, qui comme nous cherchent toujours à se tenir debout...tant qu'ils vivent.


Si je suis revenue à "attend" plutôt que "porte", que je voyais plus comme dans l'expression "porter un enfant" pour les femmes, c'est parce qu'il y avait quelque chose d'un peu idéalisant, héroïque, dans cette dernière formulation...aussi parce que c'est "attend qui est venu naturellement.

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