A l'amour furieux EDITE

par ynos, mercredi 10 décembre 2014, 22:29 (il y a 3423 jours) @ ynos

Maladie de l’algue du ciel, annonçant la fin d’un temps
silence terrible des draps des anges
où tout se tait au creux du vent, d’un monde
d’un homme qui entend sa voix revenir
sans déroger du silence
Enfin on entend l’écho stérile
balayer la poussière aux portes
de ce qui ne peut plus dormir
l’ombre, plus grande que la tristesse de l’étranger qui a oublié sa langue, ô cité blanche marque de l’absent
Temps terrible des cheveux d’or qui descendent sur la pente
trouver l’étreinte de l’amant, qu’il a toujours regardé au loin
des soleils couchants d’un pays étrange
j’imagine parti à la chaleur du mensonge
dans l’écriture du journal fictif
Destin d’une parade aux pieds d’errance
où scintille de nuit l’avenir en vaste jardins mobiles
d’automobiles de campagne les sauterelles poétiques

Je m’en suis allé
mon voyage de ceux qui appartiennent aux catastrophes mondiales,
la clarté d’une lutte qui se dénoue aux manches de batailles
comme l’on rentre en ces grottes de glace
qui fixent l’oubli d’amour en amour, en fontaines du ciel
se désapprend l’âge des nuages dans la peinture des trésors sauvages
ces religions de différents langages
inscrites sur les terres mouillées de sang des braves
Chante la corde des oiseaux songeurs - la fortune éternelle du germe
de peupliers invisibles où s’abritent les ramifications des forêts
hors des ravages (la croyance du premier enfant)
jusqu’au bout de l’exil formé par expérience sur le bout des lèvres
comme expression de mon silence
du parcours de l’existence
mille chemins croisés en trois vers du coeur
de l’action de l’automne sur les feuilles, des flots qui achèvent
le visage serein de tristesse
S’assoit au bord du cauchemar, le corps à l’oscillement du rêve
de ce qui ne peut être que fendu par l’acte
l’âme solitaire du mendiant et du lépreux
à l’espoir de l’aube qui se lève
en première graine de détresse

il y a ce train du temps
dans lequel, puisque nul homme présent,
le repos de l’eau ne peut pas être Sereine
des cloches qui sonnent l’histoire certaine
dont parle seulement le mort
au passager de son amour meurtri refait
en carnages antiques de l'être feu Midi
l’angoisse des chutes

Ô Tristesse des yeux d’avoir su trop tard
la poussée de l’algue sous les prémices de l’océan
où l’on a attendu à périr
le retour de l’amant prodigue parti nommer chaque objet d’étoile
le rivage de son amour que l’on n’a dit renié.
Le voilà maintenant étranger de ses terres
où se parle ni langue, ni chant, qu’autres poussières
du devoir de souvenir
Ô ses frères! qui ne veulent plus qu’être ceux du forfait
Rappelle toi mon aimé comme plus rien ne t’appartient
le jour où tu as pris la mer
pour sourire de mon cœur
tu es parti en exil, étranger de toutes les terres
comme jadis, de ce que tu voyais de ton amant
ton ancien visage d’enfant
avide de te faire prendre
par toute fureur qui traverse les temps

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