femme

par seyne, mardi 31 juillet 2018, 13:58 (il y a 2088 jours) @ Périscope

en fait, si hystérique et phallique sont de même nature, c'est parce qu'il s'agit de donner au phallus (un sexe masculin en permanente érection) une valeur magique, essentielle, absolue, d'en faire le sceptre du pouvoir et de la domination, et en négatif le symbole de " tout ce qui manque ".

Si on y croit, pour exister, on ne peut que le rechercher sans cesse, collectionner les attributs qui lui ressemblent, devoir se conduire comme si on le possédait (et ressentir secrètement l'humiliation, la blessure, la terreur de ne pas l'avoir). C'est valable pour les hommes comme pour les femmes (être le plus fort, le plus beau, la plus forte, la plus belle). Ce doute sur sa propre valeur, on va le mettre constamment en jeu dans des conflits, des confrontations, et il nous rend durs et méprisants, voire destructeurs pour ceux qui - visiblement - ne possèdent pas ces attributs, qui sont plus faibles que nous.
Et il nous rend infantiles et serviles face à ceux qui semblent les posséder.
On est tous un peu comme ça, mais plus ou moins, et on peut essayer de s'en distancier.
Je pense que au phil a raison quand il dit que l'argent est le fétiche ultime, mais la Vérité avec un grand V est pas mal non plus.
Je pense aussi que le pire du patriarcat est basé là-dessus, en particulier les conquêtes, les persécutions et les guerres...et bien sûr la domination des femmes...et bien sûr par extension de tous ceux qui ne nous ressemblent pas.

C'est bien intéressant ce que tu dis de l'entrée des enfants et de leur sortie. Tel que tu le dis, on sent l'ambivalence masculine face à cet autre qui va bientôt venir prendre une part de leur femme, comme une rivalité (naturelle).
Il y a pas mal de métaphores agricoles autour de la fécondation, et aussi des représentations opposées selon les cultures autour des rapports sexuels pendant la grossesse. Entre l'idée que le sperme du père nourrit l'enfant in-utéro et la crainte que la dureté de son pénis ne blesse l'enfant...
J'interrogeais un ami sur cette expression : "elle porte mon enfant", qui doit donner le sentiment qu'on est partiellement hébergé à l'intérieur de ce ventre féminin "autre" ?
Je sais en tous cas que je trouvais très agréable de penser que l'enfant que je portais n'était pas fait que de moi.

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