mille oiseaux de métal pour retendre une peau et sa parole

par hit me, mercredi 17 décembre 2014, 14:49 (il y a 3412 jours) @ hit me

o je me suis trompée
mille oiseaux de métal sortent
depuis mon centre
ils volent et piquent droit
sur tous mes organes
leurs cris emplissent ma tête
et comme les becs passent
dans mes yeux
déchirés
mon coeur
mes poumons
mon sang brûle
mille oiseaux m'enferment
ils me tuent jusqu'à
ce que cuire et comprendre
de la cuisance.


et ils mangent mon erreur





















gisante en moi-même sans plus de soeur
un premier cercle vivant s'ouvre dans ma nuit profonde
est-ce un oeil ou un seuil ou encore la fine ligne d'un horizon
sa membrane parfaite accouche un jour inconnu et palpitant et chaud
il vagit sur — dans — par ma chair que je ne savais plus incarner — il m'arrive



il m'arrive en corps sauvage en grand loup délivré
grand loup debout tenant son sexe dans une main
l'autre main tend l'ultime lame à sevrer de l'immonde et de l'in-monde
car il est son propre père il tranche et se sépare de la nuit
alors sa bouche cherche le sein auquel boire le lait de ma mémoire

et il boit toute ma vie et celle de ma mère et celle de sa mère et celle de sa mère













et ainsi tu te lèves enfin abreuvé dans mon corps
comme tu marches tu inities les cercles à la lumière fauve
et nous, vies de ma vie, regardons ce jour étrange où le corps prend corps
tes yeux brillent d'une joie intense et ta gorge entonne son premier chant

tu dis que tu es mon âme
et je te nomme
car tu es plus que mon âme

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