Voyage pourje ne sais où

par seyne, dimanche 13 janvier 2019, 19:47 (il y a 1927 jours) @ Timothée

Ça fait un moment que je me sens désorientée devant tes textes désorientés...difficile d’en dire quelque chose sinon cette désorientation.

Pourtant - et excuse-moi si je fais erreur - je les ai tous relus dans l’éclairage de celui-ci : des textes d’un itinéraire spirituel, chrétien.

Et du coup, je me retrouve très loin en arrière, dans ma prime adolescence, et le goût que m’a laissé cette forme de pensée.
Je précise que j’ai du respect et de l’admiration pour certaines personnes chez qui cette quête a fini par amener une grande liberté, une certaine lumière, un humour subtil. Et que je n’ai pas renoncé moi-même à ces questions.
Mais mes souvenirs personnels sont à l’inverse : j’ai eu l’impression de me forcer. Me forcer à aimer, me forcer à croire, me forcer à penser certaines choses, me forcer à convoquer certaines images, me forcer à une humilité qui n’avait rien de ressenti. Comment pourrait-on être humble avant d’avoir longtemps vécu ?

Et j’ai l’impression - excuse-moi encore, je peux me tromper - que tu es dans ce genre d’effort, ce qui entraîne une forme de confusion, des négations qui s’empilent et se télescopent, s’annulent et se mordent la queue, une humilité qui sent le confessionnal, des adorations laborieuses.
Or les choses sont simples : on voit ce qu’on voit, on ressent ce qu’on ressent, on croit ce qu’on croit, on aime et on déteste ce qu’on aime et déteste,...ça vient de profond et c’est seulement de là qu’on peut partir. Surtout en poésie.

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