Nouveaux poèmes

par 411, vendredi 01 mai 2020, 10:14 (il y a 1456 jours)

Toujours dans le même exercice:


Jessy B

pétou relou bat fraté guerre paix yencli embrouille règlement solidaire

parfois la paix n’attend pas demain
t’es en bas du bat ‘vec dans la main
le billet bleu déjà bien plié
t’es dans le hall ton sort est plié
faut qu’t’achètes où tu pars dans l’espace
t’es le yencli tu payes en espèces
ça sent la pisse et le pétou passe
de gars en gars l'odeur de l’impasse

ça sent la poiss’ les bourrés relous
ça y’est c’est fait t’as barrette épaisse
pas l’ticket d’caiss’ tu traces et c’est tout
t’as le matos contre les yecou
t’as pas fait l’fou t’es resté bonhomme
le règlement tu connais personne
tu t’noies dans la nuit tes pas résonnent
t’as quitté téci la pêche est bonne

t’penses aux fratés qu’ont raté les cours
qui pour du seum ont changé d’parcours
ont tapé l’embrouille au mauvais type
au mauvais flic au mauvais endroit
ou a tous ceux qui pour une pipe
ont fâché la sœur du mauvais type
tu penses à eux toi t’es plutôt droit
t’es pas young thug et t’es maladroit

bien loin du ter ter pétard en main
tu t’sens solidaire avec l’humain
la guerr’ c’est pas bien t’entends gamin
prends-moi la main prends pas ce chemin
qui mène aux tours où je vais moi-même
grossir’ les poches du mauvais type
et faire en sort’ que cette industrie
dure encore un peu pour mon tamien

parfois la paix n’attend pas demain


*


Kieran W

Silence abscons recueillement sacral sépulcral lumière chaos numineux nonobstant affect


le corps est là dans son lit sépulcral
silence est fait sous sa forme sacrale
les mains sont liées la nouvelle est brutale
dehors il pleut sous un ciel automnal
famille en pleurs et puis recueillement
lumière en deuil et chaos dans rétine
ça y est c’est l’heur’ de dire adieu maman
ça y est c’est l’heure où tu veux ta tétine

puis le temps passe et la famille explose
t’sais pas pourquoi ton esprit s’ankylose
t’as peur de toi de tout le numineux
qui soudain vient comme un bras lumineux
te rappeler que le cœur est abscons
que l’affect est dur que l’homme est un con
mais nonobstant tu repenses au défunt
tu soulign’ la beauté de ses traits fins

puis vient ce jour où t’reposes le pinceau
visage est là serré contre ton âme
il va grandir comm’ petit arbrisseau
tu es sa fille et depuis longtemps femme

la mort est brutale
le corps est sacré


*


Adrien B


évoluer humain société intérieur risque avancer aimer monde stagnation lucide


je m’étais retranché dans un monde tenace
le risque d’avancer paralysait mon corps
société faisait peur humains étaient menace
évoluer me demandait bien trop d’efforts

voulais révéler l’être et briser des barrières
entre vie et fiction entre ma stagnation
psychologique et le pimpant de mes colères
je savais rêver l’âme et vivre sans passions

et en toute occasion rester neutre et affable
aimer le coin discret la patience des murs
esprit de conquérant dans coque misérable
j’ai vu parfois le mal naître d’intentions pures

et puis il y a eu les années sous acides
il y a eu l’alcool l’écho des songes noirs
pour unique question années intra-lucides
qui m’ont mené au fond tout au fond du miroir

aujourd’hui c’est plus sûr je cherche l’équilibre
entre monde intérieur et ce qu’il y a dehors
le réel m’atteint plus et je me sens plus libre
du bond côté de la frontière on est moins mort

je vois dehors des ciels nouveaux des horizons
des disques d’or des ailes d’anges et des flaques
je suis souvent du bon côté de ma raison
et je me sens sauvé des états maniaques

borderline parade où passent les fantômes
où chantent les corbeaux où dansent les damnés
voici mon chant du style le creux de mes paumes
est plein de vous de vos reflets dans mes carnets

vous êtes matière vous êtes nouveaux nés
vous êtes la présence en moi réincarnée

je me rapproche de vos âmes

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