fumée pensive

par c. @, mercredi 28 octobre 2020, 21:02 (il y a 1269 jours)

« la Terre nous roule dans l’espace

la vie nous roule dans la shnout »



j’aurais pu dire farine. ou merde. mais la merde vient plus tard. de toute façon il faut en passer par là. tous les matins, tous les jours.
alors farine ou poudre aux yeux, aux deux ou aux trois.

ça dépend toujours de toi, cette poudre aux yeux, ces fards, ces illusions ; les mirages qu’on choisit de croire, de chérir, comme se chérit un mythe, font que s’adorent des irréalités comme on triche avec son idéal, et sa réalité.

cependant qu’il y a fards et phare, les uns trichent quand l’autre éclaire. voici donc qu’on pourrait voir ce que d’aucun et soi se cachent en commun, dans le déni, le tout premier mensonge, depuis l’enfance maintenu vivant tant que tu y crois, la parade ou la fuite, droit devant toi comme un banc de brume, mensonge répété tous les jours, cachant à ta vision l’horizon réel de ton être. ton être en devenir constant.

*

j’aurais pu dire mouise. ou misère. misère crasse. cela viendrait-il de l’Homme ou de son invention, l’organisme dit «société», nos villes folles, ces monstres géants, avalant le territoires et l’énergie, pressant les êtres.

bien sur il y a la shnout du monde et celle de soi. cette shnout de soi est si collante et noire qu’on croirait du goudron tiédi barbouillant toute pensée. toute pensée.

alors que surviendrait un hiver de l’être la shnout goudronneuse raidirait-elle lentement… jusqu’à craquer «d’intempéries» ?










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