fumée pensive 3

par c. @, lundi 02 novembre 2020, 16:12 (il y a 1264 jours) @ c.

— 3


« parfois on se roule soi-même dans la merde

parfois c’en sera d’autres qui nous rouleront «




de se rouler, longtemps trop longtemps, à s’étourdir se perdre dans les méandres des marais nauséeux des malêtres. les motifs émotifs poissés. la foi engagée entière dans la souffrance et les suppliques, d’impuissances acharnées jusqu’à la désincarnation. être avalé par un labyrinthe plus sombre que sombre

*

…à se faire trop rouler on perd toute confiance. est-ce. en l’autre, est-ce en soi. est-ce une faille soudain, une grande brèche, une vitre qui se brise en milliers d’éclats ou une falaise qui s’écroule juste à nos pieds. est-ce un miroir de ténèbres traversé soudain malgré soi.

fourvoyé, on n’entend et ne croit plus que les paroles du manège, des autres, des paroles qui nous entournent, nous emplissant jusqu’à ne plus s’entendre et si bien que notre propre voix nous semble parfaitement étrangère. on perd tout. et c’est la nuit.

la nuit totale.



*




les errances s’éternisent, se butent dans quelques sombres artéfacts rampant, déchéances putrides aux relents de hontes mortifiées, jusqu’à les pleurer et les entendre pleurer en soi, pleurer en telles et toutes parts de soi, jusqu’au murmure jusqu’à la voix, rendant le lien, la parole à l’être.

l’être et ses choix.

et peu à peu des repères et motifs apparaissent, brillent. ténus.



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