erreur sur la liberté (avec la fin manquante)

par 411, mardi 15 juillet 2014, 13:04 (il y a 3567 jours) @ 411

J’écrirai, je le sais, sur le thème de la liberté. Je partirai de la liberté comme volonté d’éradiquer la peau, de supprimer le contenant. L’autorité suprême, c’est la peau, les limites de l’être passent par l’action d’éprouver un contact, donc de se confronter à l’extérieur. Je m’insurgerai contre le libéralisme aussi bien que contre la libre pensée, je démontrerai avec hargne que la liberté telle qu’on nous la présente est tout simplement la négation du vivre-ensemble. De l’autre. De la liberté de l’autre.

Lecteur, ne te fais pas piéger, l’exaltation du coeur contrôle les masses, tu n’es pas libre si tu cherches à affirmer ta différence ; ta différence est une chimère et ta liberté un acte de collaboration. Même les marginaux font partie des statistiques, il y a une place, dans les chiffres pour les phénomènes déviants. Tout se récupère et tout appelle à études de marché.



Non tu n’es pas exceptionnel, tu vaux mieux que ça. Dire aux gens qu’ils ont quelque chose de plus que les autres, c’est le début de la secte, c’est la négation de ce qui n’est pas l’élite. Tu n’es pas précieux, tu n’as aucune mission, tu n’as as été choisi. On fabrique des êtres avec beaucoup d’orgueil et peu d’égo, un moi friable. Aussi, lorsqu’on te parlera de complot, ou de vérité caché, lorsque tu accepteras cela tu te sentiras infiniment suérieur, ET TU SAURAS. Ebloui par une pensée libre tu seras. Convaincu et surtout persuadé tu seras. Et tu suivras tel un enfant la libre pensée d’un autre. C’est de la libre pensée que viendra la dictature, et je le dirai haut et fort., toujours, toujours, et cette liberté terrible nous écrasera et nous serons de plus en plus seuls, et nous chercherons à lutter contre cette liberté, et les enfants réclameront des missions divines, et Dieu reviendra en force et tout sera transparent et nous brûlerons toute pensée qui ne sera pas libre. Nous n’aurons plus le choix. Il faudra s’affirmer. Nous serons des enfants rois, nous serons chaotiques. Nous n’aurons plus ni peau ni ego ni nom ni particularisme ni droit au secret. Et tellement libres, tellement expensifs en tout, que nous ne serons plus des hommes parmis des hommes, mais des être de destin.