"fraicheur, limpidité"

par catr @, lundi 20 avril 2015, 18:13 (il y a 3295 jours) @ zeio

hé bien je pense qu'il y a le cheminement de vie (les expériences et ce qu'on en fait) d'une part, puis le travail de la justesse dans l'écriture (l'expérience et ce qu'on en fait) d'autre part. les deux sont parallèles et s'échangent des "données" (on peut se le figurer comme la double hélice de la séquence d'ADN, par exemple) qui nourrissent et soutiennent les processus, rendent possible la cohésion, l'aident, à tout le moins.

... mais de la mission ou du messianique (comme de la complaisance) je me méfie énormément, le "je suis le christ et je vous apporte la bonne nouvelle" ou le trip de s'incarner en sauveur de "je-ne-sais-quoi", l'expression du surmoi qui supplante la personne, je trouve que ça tient de la psy, c'est dangereux aussi, et surtout ce n'est pas mon domaine. quant à ce que cela peut produire dans l'écriture, j'aime mieux me tenir loin... si jamais je vois apparaître des signes de loin ou de proche ça sonne l'alarme immédiatement ( si c'était en moi, il y aurait un travail à faire et c'est urgent, et si c'est chez autrui je me distancie sur le champs). je ne trouve pas ça sain..

à un autre degré, l'écriture est une mission, ou si tu préfères, l'écriture contient sa mission, ou quête. celle-ci, qui vaut pour soi-même, peut être à certains niveaux partagée, mais en réalité au moment du faire, ça, en général, ne se partage pas plus qu'un poumon ou un coeur, dans le sens où c'est viscéral, intime, à moins d'avoir construit un processus "ouvert", expressément fait pour la "respiration" et le don (de peau, de sang), et ça, je ne l'ai jamais vu ni croisé encore. personne ne le supporte (et je sais de quoi je parle).





..mais peut-être que je n'ai pas bien compris ce que tu voulais dire et que je réponds à côté ??

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