que pensez-vous de ça ?

C'est de a poésie conceptuelle ! Il a plus de chances d'avoir son nom dans une encyclopédie un jour que d'avoir des lecteurs, à mon avis ; et c'est peut-être son objectif.

Pour moi il est bien sympathique, avec sa moustache oblongue, c'est un acteur. J'ajouterais : un acteur fossoyeur. Si je voulais être vraiment méchant j'ajouterais encore : un acteur farceur fossoyeur américain.
On dira : il a le mérite de la sincérité. Il ne crée rien (ou bien il fait croire qu'il ne crée rien pour mieux laisser penser qu'il crée véritablement, de la même façon que les modestes laissent aux autres le soin de dire tout le bien qu'ils pensent de leur personne), et le revendique, ce faisant, il veut laisser penser qu'il avait le choix de revendiquer ou non son absence de créativité littéraire, ce qui bien évidemment est faux, puisqu'il n'avait aucun autre choix que de reconnaître son absence de créativité littéraire, de se mettre à la tribune et d'effectuer ses performances, dans le soucis bien naturel d'exister. En ce sens on pourrait lui trouver un aspect de poète clown montant en parodie la poésie au Moma et devant Obama (ou l'inverse).
D'autres diront qu'il est la quintessence de la vacuité artistique de notre époque. Ou la performance du vide revendiquée artistiquement comme stratégie de communication.
Peut-être d'autres viendront à penser que M. Goldsmith "poétise" la réalité en transformant des bulletins météo et des bulletins de la circulation routière en performances et poèmes. Ils diront que M. Goldsmith déconstruit la réalité et ajoute une pincée de poésie dans la banalité de la vie quotidienne. Évidemment il sera difficile d'abonder en ce sens, ce faisant nous ne manquerions pas de naïvement massacrer ce qu'est, ou ce qu'aurait pu réellement être la poésie, à savoir, tout simplement autre chose qu'un déclameur à moustache, un bulletin météo ou un bulletin de la circulation routière.
Du reste, moi, je m'en tiendrais à dire : M. Goldsmith est un acteur farceur fossoyeur américain.

euh... ben... il ne doit pas baiser souvent
vue ses masturbations publiques...

http://monoskop.org/images/e/ed/Goldsmith_Kenneth_Theorie.pdf

Moi aussi je veux faire des listes, de la poésie conceptuelle, poétiser le quotidien. J’ai pas mal de bouquins en piles sur mon bureau, que j’ai commencés ou que je pense devoir lire prochainement.
Comme il y a trois piles, je fais trois strophes, de bas en haut :


dissonances n°28 – Jack barron et l’éternité – les masques du temps – la place du poème – aucun souvenir assez solide – introduction à la poésie moderne et contemporaine – notre-dame-des-fleurs – manque – nova – le contre-ciel – anatomie de l’horreur vol. 2 – anatomie de l’horreur vol. 1 – cauchemar… cauchemars ! – rené char, dit-elle, est mort – passant l’été – le diable au corps – gilgamesh – lettres de guerre – livre de wod – décharge n°165 – décharge n° 166 – décharge n°155 – la passe n° 21

l’anti-livre noir de la psychanalyse – le roi en jaune – don quichotte vol. 2 – les cancres n’existent pas – dialectique du moi et de l’inconscient – l’inconscient de l’enfant – mon cri de tarzan – les terres du couchant – héliogabale – histoires vraies – clouer l’ouest – le gambit des étoiles – le cri du sablier – la grande santé – anaérobiose – derrière la porte – enfilades – fougax et barrineuf vont en bateau – sérénissime assassinat

de l’inconvénient d’être né – la cave aux crapauds – loterie solaire – le plancher – souci de soi, oubli de soi – le piège daesh – le repaire des morts vivants – les pierres levées portes de la vie – voire – la salle de bain – histoire d’o – quelqu’un – alzheimer : vous avez dit démence ? – le silence n’est jamais un désert – le coffre d’avlen – l’herbe du diable et la petite fumée – un matin tu t’es assise – nuit noire – tombeau pour luis ocaña – simon le mage – un jour on a jamais rien vu


Je pense ensuite faire un recueil avec ma bibliothèque, un poème par étagère.