A soi

par kelig, mardi 21 juillet 2015, 10:07 (il y a 3210 jours)

On se montre on semble se confondre
en soi-même avec un autre
inspire expire
- nouvelle inspiration
on échappe on se rattrape
à cache-cache sans chausse-trappe
on y voit clair tout semble se troubler
- c'est étonnant en y songeant
on avance c'est comme si on se double
à la seconde où on est là
moins on en parle mieux on raconte
c'est comme une impression.

Quelque fois je m'écharpe je me pends au cou
je me coupe je me lame de fond
me recouds me trame des histoires
me pique quand ça serpente on se doute
des effets loupe.
Regards de soi.
Plus y pense moins suis sûr
en dessus dessous
plus ça va vite moins y arrive
et tourneboulent des spirales
plus y travaille moins en rêve.

En flânant suivant
parmi les ligne entremêlées
des boucles sans fin on dirait une chevelure
de courbes en formes.

Plus je m'effronte moins j'affronte
- je fonds quand ça s'averse
désarmé en larmes
aux rires des lyres
une musique de pluie à sec coule.

Que dis-je tais-je ?
Sourires de guiguigne
à une beauté vague à l'âme
versés de mais.

Et danse, danse à pieds nus s'écoulent à petits ruisseaux
aux pas en dérivent de oui no
ronde à x temps et passe
impair et manque en impasse.
Envisage la lune
se taire-à-taire
les cils au ciel ?

Désenchantant je chante
l'une chute en montant
s'échoue tel écrit vivant dans le vent
hommage au perdant
de vue noyée à la rue toute pareille
libre de voix en fenêtres ouvertes.

A soi

par 411, mercredi 22 juillet 2015, 14:41 (il y a 3209 jours) @ kelig

Et personne ne commente... C'est pourtant bien ce qui se passe là. D'ailleurs, le titre est mauvais, je trouve, il manque de poésie. Car de la poésie il y en a là. Primo, je suis toujours ravi de pouvoir lire ce genre de poème où la métaphore court-circuite ainsi le texte, d'une manière à la fois immédiatement intelligible, mais souvent surprenante. En bref on y comprend quelque chose mais ce quelque chose amène à autre chose, ensuite, quand on a découvert. Deuzio, le rythme, le ton sont franchement intéressants, il y a un peu de Desnos là-dedans, voire d’Apollinaire, parfois, dans cette utilisation du néologisme, une manière de garder un pied dans le sens, tout en inventant. Personnellement, j'ai toujours trouvé le néologisme casse-gueule, mais là ça passe bien, ils "sonnent".
Tertio, on pourrait le slamer ce texte, je suis sûr que tu y as pensé en l'écrivant. Je pense qu'il passerait bien en bouche.
Bref. J'ai plutôt kiffé. Kyss.

A soi

par kelig, jeudi 23 juillet 2015, 08:44 (il y a 3208 jours) @ 411

merci de ton commentaire ! j'aime les néologisme quand ils me viennent sans que je n'y pense, quand la langue me déborde. j'aimerais bien dire ce texte oui, je cherche souvent une part d'oralité, mais l'option ne fonctionne plus actuellement sur mon blog, j'espère qu'elle reviendra.

A soi

par casimir, vendredi 31 juillet 2015, 03:19 (il y a 3200 jours) @ kelig