tremblement de nuit
loin dans le noir sauvage
d’une nuit qui n’est que la mienne
toujours et depuis tout jour
« quand ma forêt tremble
je veux voir de tout mes yeux »
le hasard est une perdrix
un faon
ma meute ne lui laisse rien
————— :][: —————
mourir serait la seule lumière
« quand les étoiles pleurent
tombent leurs poussières
jusqu’à nos pieds »
le monde déroule
des tapis de morts
pour honorer
la cendre des espaces
le hasard
est-ce la comète
celle qui ne nous laisserait rien ?
d’une nuit qui n’est que la mienne
toujours et depuis tout jour
« quand ma forêt tremble
je veux voir de tout mes yeux »
le hasard est une perdrix
un faon
ma meute ne lui laisse rien
————— :][: —————
mourir serait la seule lumière
« quand les étoiles pleurent
tombent leurs poussières
jusqu’à nos pieds »
le monde déroule
des tapis de morts
pour honorer
la cendre des espaces
le hasard
est-ce la comète
celle qui ne nous laisserait rien ?
tremblement de nuit
que dire, sinon que je bois tes écrits comme du petit lait ?
tremblement de nuit
..de ce lait sombre mon ami, n'en bois pas trop ;)
tremblement ...
"de tous mes yeux"
pardon
pardon
tremblement de nuit
c'est de ta faute, chère, je suis sensible à ton écriture
au goutte à goutte alors
;)
et puis je sors d'une nuit moi aussi, pas piquée des vers..
au goutte à goutte alors
;)
et puis je sors d'une nuit moi aussi, pas piquée des vers..
tremblement de nuit
il y a l'implacable (quel drôle de mot si on y pense) d'une intériorité menaçante, face à l'implacable cosmique.
Pourtant, les figures de la perdrix et du faon, cette tendresse, et le possessif de mes forets viennent l'atténuer, même si c'est pour leur prédire le pire, l'amour est là.
je me suis dit bizarrement : oui, mourir est la seule chose qui ne soit pas hasardeuse, est-ce que c'est ça qui lui donne une lumière ?
cette histoire de hasard, c'est le plus particulier au poème, ce qui résiste.
Pourtant, les figures de la perdrix et du faon, cette tendresse, et le possessif de mes forets viennent l'atténuer, même si c'est pour leur prédire le pire, l'amour est là.
je me suis dit bizarrement : oui, mourir est la seule chose qui ne soit pas hasardeuse, est-ce que c'est ça qui lui donne une lumière ?
cette histoire de hasard, c'est le plus particulier au poème, ce qui résiste.
tremblement de nuit
..alors je suis contente et de cette résistance, et du texte
une question me taraudait (et me taraude) en sous-jacent, elle a une teinte ironique et va comme suit : "faut-il laisser la vie au hasard ?". ironique parce que, initialement, c'est plutôt la mort qui devrait être laissée au hasard. puis en même temps, la mort, c'est la seule certitude, et curieusement, c'est aussi une certitude des plus hasardeuse... puisqu'on ne sait rien que ce qu'est véritablement "l'expérience" de mourir
... j'ai beaucoup réfléchi autour du mot "lumière". d'abord il fait partie de la fameuse liste de zeio, à savoir, les "lieux-communs", mots trop communément accouplés à une certaine idée qu'on se fait de la poésie.. mais je n'en avais pas d'autres outre des parenthèses entières et lourdes et tout un fatras ennuyant, alors, alors, au plus simple et nu, mais au plus ample aussi (ou dans l'holistique même du mot, puis jusqu'au sens biblique si tu veux) il ne restait que "lumière" dans toute l'amplitude que peut revêtir le mot, tous ses degrés... (en quelque part, cela rejoint malgré moi, la question trois fois répétées de mon dernier recueil, Les chairs étranges..)
je vais laisser le reste du texte..dans l'ombre
et.. merci Claire, merci beaucoup
une question me taraudait (et me taraude) en sous-jacent, elle a une teinte ironique et va comme suit : "faut-il laisser la vie au hasard ?". ironique parce que, initialement, c'est plutôt la mort qui devrait être laissée au hasard. puis en même temps, la mort, c'est la seule certitude, et curieusement, c'est aussi une certitude des plus hasardeuse... puisqu'on ne sait rien que ce qu'est véritablement "l'expérience" de mourir
... j'ai beaucoup réfléchi autour du mot "lumière". d'abord il fait partie de la fameuse liste de zeio, à savoir, les "lieux-communs", mots trop communément accouplés à une certaine idée qu'on se fait de la poésie.. mais je n'en avais pas d'autres outre des parenthèses entières et lourdes et tout un fatras ennuyant, alors, alors, au plus simple et nu, mais au plus ample aussi (ou dans l'holistique même du mot, puis jusqu'au sens biblique si tu veux) il ne restait que "lumière" dans toute l'amplitude que peut revêtir le mot, tous ses degrés... (en quelque part, cela rejoint malgré moi, la question trois fois répétées de mon dernier recueil, Les chairs étranges..)
je vais laisser le reste du texte..dans l'ombre
et.. merci Claire, merci beaucoup