nt

par kelig, mercredi 21 octobre 2015, 11:34 (il y a 3116 jours)

(…) rien à répondre de sûr ni de mûr – comme quelque chose de fragile fluidifiant le sol mouillant
perturber les murs ébréchés de pages saturées de résine collée à la racine d'os ployés
pans entiers de vie tournés en toupies vertes détachés sans unité de mesure lâchés dans la nature ondulante
en pulsions de danse et gestes d'échappées du réel transitoire enserré par des logiques absurdes
les pieds déliés envolés des territoires enferrés...
Des pierres égyptiennes entrent en collision se débrisent en verres mous se déformant à l'étendue du temps absent transformant
tessons ronds de corps en glaise tombés au sol jonché de poussières inertes aux espaces ouverts par où circule un air empli de bruits plissant les pas mêlés dans le vide
tenant comme un simple filet d'étoile humide magma fusion d'incertitudes collé au cœur de plaies béantes
avec en-dedans chaotique lambeaux de désir foison à monde où un amour écru chût.
Folie passagère en correspondance de flots d'ondes rondes
à l'étrangère aura des corps jusqu'au halo ruisselant aux visages
éclairés du plus profond de la nuit au grand jour sous l'éclat des regards sombres voire lumineux transparu ainsi quasi inaudible translucide (...)

écoute : http://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2015/03/30/nt-anonyme-date-5593452.html

nt

par julien, jeudi 22 octobre 2015, 12:12 (il y a 3115 jours) @ kelig

Je suis partagé. Il y a des pépites dans cette logorrhée un peu mystique et tronquée aux deux bouts, mais aussi à mon sens trop d'inutile qui la rend un peu bancale. Trop de compléments emboîtés par exemple. Je sais que c'est ton style, mais il peut être amélioré. Tu devrais peut-être élaguer, densifier le propos, ne pas te laisser emporter par un jeu de mot ou une assonance qui parfois ne sert à rien, ne sert rien, ne serre rien, ne sait rien.
Enfin, je ne sais pas, je dis ça comme ça me vient.

nt

par kelig, jeudi 22 octobre 2015, 12:49 (il y a 3115 jours) @ julien

merci. sans doute un peu complexe mais rien ne me semble inutile. je sais pas, j'ai pas fait de jeu de mot où alors ça m'a échappé.

nt

par julien, jeudi 22 octobre 2015, 12:52 (il y a 3115 jours) @ kelig

"ondes rondes" par exemple : bof

nt

par kelig, jeudi 22 octobre 2015, 12:54 (il y a 3115 jours) @ julien

hm, bon d'ac', je reverrai alors.
(je pensais aux ondes rondes comme une goutte tombe sur un lac par exemple.)

nt

par kelig, jeudi 22 octobre 2015, 15:28 (il y a 3115 jours) @ kelig

puis ça correspond avec halo à la suite

nt

par julien, jeudi 22 octobre 2015, 18:50 (il y a 3114 jours) @ kelig

c'est vrai, pas gratuit alors, mais je trouve que ça charge un peu le style ; trop d'adjectifs peut-être ?

nt

par Rémy @, jeudi 22 octobre 2015, 23:45 (il y a 3114 jours) @ kelig

M'enfin la solution quand y'a un son qui gêne c'est pas d'élucubrer des justifications, c'est de trouver un synonyme qui dise la même chose mais qui sonne autrement ! En plus en polésie on peut se permettre des tas de trucs interdits en cévé ou en compte-rendu trimestriel, alors on n'a pas de mal à en trouver, des synos qui sonnent mieux. Chais pas moi, des ondes cercles, des ondes ovales, des oves onduleuses, des ondes résonnantes, ouc..

Bon et d'abord chuis padac du tout avec julien, les ondes rondes et autres assonances réellement voulues sont très belles dans ce texte, notamment "correspondance de flots d'ondes rondes", qu'il ne faut surtout pas changer ; s'il y a un embêtement question sons, ce sont les "en -ant" qui reviennent sans arrêt sans qu'on les en prie, et qui hihannent, qui ânonnent, bref qui braient un peu, allège plutôt ceux-là que les belles ondes rondes. Ou bien groupe-les, pour qu'ils ne truffent plus tout le truc mais seulement une partie judicieusement choisie.

nt

par kelig, vendredi 23 octobre 2015, 06:20 (il y a 3114 jours) @ Rémy

là c'est de l'orfèvrerie, je crains de perdre du sens en chemin

nt

par kelig, jeudi 22 octobre 2015, 19:04 (il y a 3114 jours) @ kelig

(…) rien à répondre de sûr ni de mûr – comme quelque chose de fragile fluidifiant
le sol mouillant
perturber les murs ébréchés de pages
saturées de résine collée à la racine d'os
ployés
pans entiers de vie tournés en toupies vertes
détachés sans unité de mesure lâchés dans la nature ondulante
en pulsions de danse et gestes d'échappées du réel transitoire
enserré par des logiques absurdes
les pieds déliés envolés des territoires enferrés...
Des pierres égyptiennes entrent en collision
se débrisent
en verres mous se déformant à l'étendue du temps absent
transformant tessons ronds de corps en glaise
tombés au sol jonché de poussières inertes
aux espaces ouverts par où circule un air empli de bruits plissant
les pas mêlés dans le vide
tenant comme un simple filet d'étoile humide
magma fusion d'incertitudes collé au cœur de plaies béantes
avec en-dedans chaotique lambeaux de désir foison à monde
où un amour
écru
chut.
Folie passagère en correspondance de flots d'ondes
rondes
à l'étrangère aura des corps
jusqu'au halo ruisselant aux visages
éclairés du plus profond de la nuit
au grand jour sous l'éclat des regards sombres voire lumineux
transparu ainsi quasi inaudible translucide (...)

nt

par Rémy @, jeudi 22 octobre 2015, 23:49 (il y a 3114 jours) @ kelig

Ah non ah non ah non, n'importe quoi. Découper le machin en bouts, c'est ridicule. Çtun beau texte, laisse lui sa ponctuation et sa disposition normale, au lieu de singer la dernière polésie paresseuse à la mode comme les capitaines adhocs la nouvelle vague.

nt

par kelig, vendredi 23 octobre 2015, 06:17 (il y a 3114 jours) @ Rémy

Bon je sais plus quoi faire moi... Ct'important c'est une pièce qui s'incruste dans mon recueil en cours.
Je crois que je vais laisser comme c'était.

nt

par Rod., vendredi 23 octobre 2015, 14:19 (il y a 3114 jours) @ kelig

Ce texte contient des choses vraiment intéressantes, si je peux me permettre de commenter... et je le trouve mieux comme ça . Me semble moins "logorrhéique", moins "écriture automatique", donne une impression de "travail", même si l'impression est peut-être artificielle.
Cela dit, mais ça n'engage que ma propre lecture, y a vraiment trop d'adjectifs (comme l'a dit quelqu'un): nature ondulante, réel transitoire, logiques absurdes, territoires enferrés, temps absent, poussières inertes.. et tout ça quasiment à la suite! (et je m'arrête là juste parce que bon).
Alors évidemment il est pas interdit d'utiliser des adjectifs de temps en temps, mais là ça fait beaucoup quand même. J'ai un peu l'impression qu'au lieu de me donner à sentir ou à voir, finalement me laisser adjectiver moi-même avec ma sensibilité de lecteur, on veut me faire entrer dans la tête ce qu'il faut voir et sentir à grands coups d'adjectifs répétés sur mon crâne. Alors au bout de deux lignes consécutives, je décroche.
Pourtant, il y a une matière vraiment intéressante. Si ça venait de moi, je prendrais ça pour un point de départ au travail de taillage, sculptage et rabotage qui à mon sens est le vrai travail d'écriture.

nt

par kelig, vendredi 23 octobre 2015, 18:19 (il y a 3114 jours) @ Rod.

Merci Rod.
Je vais peut-être l'appeler logorrhée ce texte.

nt

par kelig, samedi 24 octobre 2015, 08:33 (il y a 3113 jours) @ kelig

(…) rien à répondre de sûr ni de mûr – comme quelque chose de fragile fluidifie
le sol mouillant
perturbe les murs ébréchés de pages
saturées de résine collée à la racine d'os
ployés

pans entiers de vie tournés en toupies vertes
détachés sans unité de mesure lâchés dans la nature
ondule en pulsions de danse et gestes d'échappées du réel enserré
par des logiques absurdes
les pieds déliés envolés des territoires enferrés...

Des pierres égyptiennes entrent en collision se débrisent en verres mous déforment
à l'étendue du temps absent transforment
tessons de corps en glaise tombés au sol jonché de poussières inertes

par espaces circule un air empli de bruits plissant les pas mêlés dans le vide
un simple filet d'étoile humide
magma fusion d'incertitudes collé au cœur de plaies béantes
avec chaotique lambeaux de désir foison à monde
où un amour
écru
chut.

Folie passagère en correspondance de flots d'ondes rondes
à l'étrangère aura des corps jusqu'au halo ruisselant aux visages
éclairés du plus profond de la nuit au grand jour
sous l'éclat des regards sombres voire lumineux
transparu ainsi quasi inaudible translucide (...)

nt

par Claire, samedi 24 octobre 2015, 11:11 (il y a 3113 jours) @ kelig

quelle magnifique vision, kelig.
je retrouve quelque chose (peut-être je me trompe) de ce que j'essayais d'exprimer avec "nuit", cette "incohérence du monde", qu'on aime, mais là c'est pris dans un torrent puissant, ruisselant.

nt

par kelig, jeudi 29 octobre 2015, 20:56 (il y a 3107 jours) @ Claire

oui quelque chose chose dont on ne peut revenir peut-être.

état d'âme

par kelig, jeudi 29 octobre 2015, 21:11 (il y a 3107 jours) @ kelig

je m'épanche un peu pardon je m'épanche parce que c'est
un peu trop difficile
pardon
j'aurais besoin de prier mais
je ne sais comment faire
pour
je ressens le besoin de pleurer
enfin je veux dire
avec quelqu'un
qui me prend dans ses bras
je sais ça ne se fait pas
de se sentir tellement seul et de l'écrire
ainsi
je suis un dépendant affectif
je ne suis qu'un
faible
dans cet état là
pitoyable
je ne suis qu'un homme
à failles
un misérable.

état d'âme

par julien, jeudi 29 octobre 2015, 21:34 (il y a 3107 jours) @ kelig

Je préfère largement ce style-là au festival de jeux de mots de ton auto-stop... quoique, "homme à failles", c'est pas mal...

état d'âme

par kelig, jeudi 29 octobre 2015, 21:54 (il y a 3107 jours) @ julien

il faut bien un peu jouer, avec les mots aussi de la langue, surtout si ça fait sens, sinon c'est le désespoir, sans plaisir.
enfin j'crois. en tant qu'écrivailleur.

état d'âme

par julien, jeudi 29 octobre 2015, 21:55 (il y a 3107 jours) @ kelig

certes, mais tout est question de dosage je pense

état d'âme

par kelig, jeudi 29 octobre 2015, 21:57 (il y a 3107 jours) @ julien

auto-stop a un côté lourdingue mais j'ai jamais pu m'en débarrasser de ce texte.

état d'âme

par kelig, jeudi 29 octobre 2015, 22:16 (il y a 3107 jours) @ kelig

du coup je me sens encore obligé de le revoir. bah.

état d'âme

par julien, jeudi 29 octobre 2015, 22:19 (il y a 3107 jours) @ kelig

Tu peux toujours essayer la cure minceur, mais je ne sais pas si c'est possible avec un texte dans ce style. Ceci n'étant qu'un avis.

état d'âme - pour écouter

par kelig, lundi 09 novembre 2015, 17:18 (il y a 3097 jours) @ kelig