Secret
Secret
Loin de l'aigle
le vol a fui
les ombres ont déserté son jour
(son égoïste jour)
---
En voilà un qui se meut inadéquat au coin de sa vie
avec toi - avec elle - avec votre silence
Aussi ne sait-on plus la caresse blanchie
par la douleur secrète
De loin, muette, tu le regardes, peinée
comme à travers une vitre-fantôme
mais le miroir te révèle beauté, rire, te happe aux buées du monde
et quelque fois quand le vertige
ne pèse plus - ou pèse trop
l'amant nouveau t'écrit
comme on écrit la ville
---
L'aigle alors retrouve son vol
et fuit
l'ombre sa noirceur
de nuit
Loin de l'aigle
le vol a fui
les ombres ont déserté son jour
(son égoïste jour)
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En voilà un qui se meut inadéquat au coin de sa vie
avec toi - avec elle - avec votre silence
Aussi ne sait-on plus la caresse blanchie
par la douleur secrète
De loin, muette, tu le regardes, peinée
comme à travers une vitre-fantôme
mais le miroir te révèle beauté, rire, te happe aux buées du monde
et quelque fois quand le vertige
ne pèse plus - ou pèse trop
l'amant nouveau t'écrit
comme on écrit la ville
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L'aigle alors retrouve son vol
et fuit
l'ombre sa noirceur
de nuit
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fond et forme...très beau. ce jeu de reflets et de dérobements, le vol, oui.
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Merci !
Brise
Brise
Ma soeur cyclone et toutes les raisons de mourir
Sous le toit de blé et de chaume
De cette petite maison, ma soeur ton soupir, ma soeur sa hanche de croissant
Vent devenu paisible à la campagne repose
Mon vide entre chaque meuble et sous chaque poussière
Par le soleil touché comme par un miracle
Courant votre présence effleurée déjà fuie
Ma soeur cyclone et toutes les raisons de mourir
Sous le toit de blé et de chaume
De cette petite maison, ma soeur ton soupir, ma soeur sa hanche de croissant
Vent devenu paisible à la campagne repose
Mon vide entre chaque meuble et sous chaque poussière
Par le soleil touché comme par un miracle
Courant votre présence effleurée déjà fuie
Secret
J'aime beaucoup aussi, même si je n'adhère pas au fond.
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Peux-tu me préciser ce que tu entends par là ? Ca m'intéresse :)
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L'infidélité a l'air de turlupiner les personnages... Moi je vis dans une petite île heureuse où on présente son amant à son mari tout en flirtant avec le serveur, tout ça en bonne entente et sans en faire plus de drames qu'il n'en faut pour rendre la vie intéressante, donc les secrets adultères et les amours possessives, oui, bon, on en a eu quand on avait 20 ans, et maintenant, on en sourit, voilà.
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Oh, il ne s'agit pas d'adultère ni de possessivité. Plutôt de résignation tourmentée, de perte, de deuil.
ça :
"ta lumière n'a pas fini de m'atteindre
ce jour-là, ma nouvellement oubliée
je reprendrai haut bord et destin de poursuivre
en une femme aimée pour elle à cause de toi "
(Gaston Miron)
ça :
"ta lumière n'a pas fini de m'atteindre
ce jour-là, ma nouvellement oubliée
je reprendrai haut bord et destin de poursuivre
en une femme aimée pour elle à cause de toi "
(Gaston Miron)
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je n'avais pas pris garde qu'on pût faire cette lecture. c'est évidemment ma faute.
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Ah, alors peut-être qu'il y a un peu trop d'ellipse dans ton poème... À force de ne pas dire franchement de quoi on parle, on finit par parler d'autre chose :-/
Chez Gaston Miron, dans l'exemple que tu donnes là, c'est la ponctuation qui manque. Ces bouts collés les uns à côté des autres sans liaison ni séparation, ça ne veut plus rien dire.
Chez Gaston Miron, dans l'exemple que tu donnes là, c'est la ponctuation qui manque. Ces bouts collés les uns à côté des autres sans liaison ni séparation, ça ne veut plus rien dire.
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yo, t'as rien pigé là et c'est toi qui veut rien dire
non mais franchement, touche pas à Miron !
non mais franchement, touche pas à Miron !
Brise
je crois qu'il est encore plus beau que le premier.
tout me touche dans ces images.
tout me touche dans ces images.
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non, je ne suis pas d'accord, car la lecture appartient au lecteur. tu ne peux pas être responsable de comment le lecteur capte ou ne capte pas, comme tu ne peux pas te mettre à sa place et te figurer son rapport au texte ni son histoire, encore moins ses limites. et puis d'ailleurs ce n'est pas ton travail. toi tu es un transmetteur-émetteur, un traducteur d'ondes, ou un capteur multisensoriel alors.. écris ! écris ! embrasse le doute, baise-le aussi, mais reste dans la générosité du geste d'écrire.
(mais bon je dis ça, tu fais ce que tu veux avec ;) pas d'soucis)
(mais bon je dis ça, tu fais ce que tu veux avec ;) pas d'soucis)