version 3

par dh, lundi 08 septembre 2014, 17:58 (il y a 3520 jours)

comme ça je crois que ça va...

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la buée sur la vitre
la lumière diffractée
dans l'innocence d'un non-savoir
le son hiératique d'une flûte
accompagnée de minuscules clochettes
se confronter au corps de l'autre
souffle contre souffle mêlés
amour pour les ciels protecteurs
leurs draps défaits colorés d'orange
qui te laisse décharnée d'avenir
moi précipité dans l'instant vide
à la jointure de la branche et de la fleur
là où la sève dorée
se fige en bulbes de conscience
le rêve du matin est plus vrai que l'histoire
les poutres envahies de fumée
montent vers l'oubli de la pénombre


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version 3

par Ramm77 @, mardi 09 septembre 2014, 19:12 (il y a 3519 jours) @ dh

Un instant de "grâce" comme il peut en exister certains matins. Difficile de faire partager cela. Mais c'est bien il le faut. "jointure de la branche et de la fleur - sève dorée - se fige en bulbe de conscience..."
Quelques indices de réalisme, et des métaphores, images... Ce texte est émouvant car pour moi il montre les limites du langage, cet espace entre les signes et les faits, et aussi entre les faits et l'émotion... Merci.

version 3

par dh, mercredi 10 septembre 2014, 10:53 (il y a 3519 jours) @ Ramm77

merci pour ce commentaire ramm, et pour ne pas me tenir rigueur de mes énervements souvent mal dirigés et inconséquents. vous avez raison, bien sûr, de parler des limites du langage puisque je suis lecteur de wittgenstein. merci.