A Levinas
A Levinas
Feu évanoui dans la nuit qui me dicte
Quelques poèmes et crinières
Feu dense tellement qu’il amenuise
Ces quelques poèmes sont des comètes
Des neurotransmetteurs qui se disputent
La place assise du fœtus à venir
J’ai du mal, dans la nuit du même
La nuit de la pulsion et du feu amorti
J’ai du mal dans la nuit sanction
J’ai du mal, dans l’il y a permanent
Dans la continuité de l’être, et de l’étant
A poser la feuille et la voix de diamant
A crier la vérité du froid et la roide
Souffrance exigüe.
J’ai du mal car tout se touche
Tout est éclaté dans l’algèbre de la nuit
Tout souffre une nuit qui s’éventre
Tout est pendu à la poutre de l’étant
Et tout vire comme du vieux journal
Comme du vieux papier mâché.
Feu évanoui dans la nuit qui me dicte
Quelques poèmes et crinières
Feu dense tellement qu’il amenuise
Ces quelques poèmes sont des comètes
Des neurotransmetteurs qui se disputent
La place assise du fœtus à venir
J’ai du mal, dans la nuit du même
La nuit de la pulsion et du feu amorti
J’ai du mal dans la nuit sanction
J’ai du mal, dans l’il y a permanent
Dans la continuité de l’être, et de l’étant
A poser la feuille et la voix de diamant
A crier la vérité du froid et la roide
Souffrance exigüe.
J’ai du mal car tout se touche
Tout est éclaté dans l’algèbre de la nuit
Tout souffre une nuit qui s’éventre
Tout est pendu à la poutre de l’étant
Et tout vire comme du vieux journal
Comme du vieux papier mâché.
A Levinas
beau poème, je trouve.
qu'as tu lu de levinas ?
qu'as tu lu de levinas ?
A Levinas
oui, très beau. Je ne sais pas ce qui le rattache à Levinas que je n'ai pas lu, mais ce qui t'appartient, je le vois de plus en plus nettement, de poème en poème, sur ton site aussi. Une beauté qui étreint, quelque chose d'essentiel de la perception.
A Levinas
Pas grand chose pour le moment, juste des extraits orientés dans une longue préface à De l'évasion.
A Levinas
le poème de floflo contient moult termes connotés "philosophie" :
la nuit du même
continuité de l’être, et de l’étant
il y a permanent
vérité
Tout est pendu à la poutre de l’étant
(les deux derniers vers me parlent moins)
la nuit du même
continuité de l’être, et de l’étant
il y a permanent
vérité
Tout est pendu à la poutre de l’étant
(les deux derniers vers me parlent moins)
A Levinas
oui, bien sûr j'ai repéré tout ça mais je voulais dire que ça ne correspond à rien que je connaisse.
A vrai dire je trouve les textes psychanalytiques (en particulier Winnicott) beaucoup plus proche de la poésie que la philosophie, dont la lecture produit toujours à mon oreille intérieure un bruit assez desséché, ratiocinant (je parle de la philosophie occidentale...que donc je connais très mal.)
A vrai dire je trouve les textes psychanalytiques (en particulier Winnicott) beaucoup plus proche de la poésie que la philosophie, dont la lecture produit toujours à mon oreille intérieure un bruit assez desséché, ratiocinant (je parle de la philosophie occidentale...que donc je connais très mal.)
A Levinas
ah moi c'est l'inverse, je trouve que la psychanalyse aspire le mystère comme un hibou et recrache le squelette du mulot des champs !
mais peut-être n'y a t-il pas une réelle différence entre les deux (surtout que je croyais d'abord que levinas était un psychanalyste)
ou peut-être que tout est condamné par l'éclaircissement de l'analyse
ou peut-être encore que tout cela est une nécessité.
mais peut-être n'y a t-il pas une réelle différence entre les deux (surtout que je croyais d'abord que levinas était un psychanalyste)
ou peut-être que tout est condamné par l'éclaircissement de l'analyse
ou peut-être encore que tout cela est une nécessité.
A Levinas
ou peut-être que la poésie échappe à tous ces amoureux transis :)
A Levinas
je crois que la poésie n'échappe à personne d'entre eux (d'ailleurs je ne sais pas trop de qui tu parles).
A Levinas
je parlais des philosophes et des psychanalystes.
mais ce qu'ils essaie de saisir, c'est autre chose que la poésie, alors ma phrase était stupide.
mais ce qu'ils essaie de saisir, c'est autre chose que la poésie, alors ma phrase était stupide.
A Levinas
je ne sais pas, c'est l'étant dont je parle non ?
je pense qu'il y a une passerelle entre les "arts" (même de la pensée)...
je pense qu'il y a une passerelle entre les "arts" (même de la pensée)...
A Levinas
oui c'est un joli poème. Si les images ne me touchent pas indépendamment. A la fin de la lecture il y a une voix qui vient de l'ensemble qui ravie
A Levinas
en fait, il y a ce mot : "étant", dans ton poème, dans ce vers ("pendu à la poutre de l'étant")....il y a ce qu'il soulève pour moi comme impression, émotion, image surprenante, sens énigmatique mais présent..
il y a le lien que je ne peux que pressentir avec ce que Levinas désigne pas le même mot. Il y a une passerelle, oui - très imprécise pour moi - avec la démarche de Levinas quand il emploie ce mot dans ses théories, sa tentative de dire quelque chose de vrai. Mais je suis à peu près certaine que si je lisiais cette théorie je verrais surtout un jeu de concepts.
La psychanalyse sonne différemment pour moi parce qu'elle me fait aussitôt imaginer des personnes, des personnes en qui se déroulent les histoires qu'elle raconte. Et beaucoup d'émotions.
il y a le lien que je ne peux que pressentir avec ce que Levinas désigne pas le même mot. Il y a une passerelle, oui - très imprécise pour moi - avec la démarche de Levinas quand il emploie ce mot dans ses théories, sa tentative de dire quelque chose de vrai. Mais je suis à peu près certaine que si je lisiais cette théorie je verrais surtout un jeu de concepts.
La psychanalyse sonne différemment pour moi parce qu'elle me fait aussitôt imaginer des personnes, des personnes en qui se déroulent les histoires qu'elle raconte. Et beaucoup d'émotions.
A Levinas
oui, je pense aussi cela
A Levinas
en réfléchissant, il y a deux démarches différentes :
- lire une théorie (il y a sans doute une façon particulière de la lire, qu'elle soit philosophique ou psychanalytique) pour qu'elle dévoile quelque chose en elle de particulier, d'inconnu, qui fera le point de départ ou le centre d'un poème .
- ou utiliser une théorie pour analyser un poème. Et là, oui, on risque fort de le recracher, comme tu dis, à l'état de squelette desseché.
- lire une théorie (il y a sans doute une façon particulière de la lire, qu'elle soit philosophique ou psychanalytique) pour qu'elle dévoile quelque chose en elle de particulier, d'inconnu, qui fera le point de départ ou le centre d'un poème .
- ou utiliser une théorie pour analyser un poème. Et là, oui, on risque fort de le recracher, comme tu dis, à l'état de squelette desseché.
A Levinas
Édité à la demande de l'auteur.
A Levinas
je n'ai pas lu le magazine littéraire mais ce que tu dis là me semble des évidences. et aussi ceci : la réalité ne se réduit à aucun système de pensée.
A Levinas
merci pour ton petit plongeon..