l'or

mais au bout du jour
il y a le soleil pelote qu’on dévide
sur les matelas de tes muscles
l’herbe qui craque dans le potager de ton souffle
comme l'appétit du vent
les couleurs sont des robes que tout le monde veut porter
et ce que je pense m'accompagne
à longueur de la journée
il y a toi, les lèvres rouges les
cheveux qui les cachent des
pensées que je disais qui
n'ont pas d’intérêt

j'aurais dû agir plus souvent
mais les journées s’ouvrent comme des secrets
vides de leurs propres signes
tout ce qui me plait se désigne
exclusivement
j’oublie les ennuis que révèlent les villes
et la nuit qu'on déshabille
ta peau sous la lumière est
une glace à la vanille
et je mords la mémoire
comme une orange mûre et sanguine