Tête-à-tête
Je vois quelqu’un qui se tape la tête contre un mur, avec l’envie de se l’arracher
Il s’acharne à se taper la tête, à se la frotter par terre pour s’arracher la peau, se brûler les cheveux
C’est comme s’il était dédoublé, se prenait lui-même la tête pour se foutre dans la cuvette des chiottes tout seul
Ou comme s’il y avait quelqu’un d’autre derrière lui qui tenait cette tête, l’écrasait contre les murs, la frottait contre le sol râpeux comme une serpillière
Que la tête soit tellement frottée qu’elle disparaisse
T’es pas encore assez bien, t’as pas assez disparu pour avoir le droit de te montrer
C’est comme s’il fallait qu’elle se lisse et qu’elle plonge dans la matière, qu’elle disparaisse pour avoir le droit d’exister
Comme si elle était jamais digne
C’est pas assez bien, c’est jamais assez bien, ce sera vraiment bien quand tu seras plus là
Il s’acharne à se taper la tête, à se la frotter par terre pour s’arracher la peau, se brûler les cheveux
C’est comme s’il était dédoublé, se prenait lui-même la tête pour se foutre dans la cuvette des chiottes tout seul
Ou comme s’il y avait quelqu’un d’autre derrière lui qui tenait cette tête, l’écrasait contre les murs, la frottait contre le sol râpeux comme une serpillière
Que la tête soit tellement frottée qu’elle disparaisse
T’es pas encore assez bien, t’as pas assez disparu pour avoir le droit de te montrer
C’est comme s’il fallait qu’elle se lisse et qu’elle plonge dans la matière, qu’elle disparaisse pour avoir le droit d’exister
Comme si elle était jamais digne
C’est pas assez bien, c’est jamais assez bien, ce sera vraiment bien quand tu seras plus là
Tête-à-tête / surrimpression
elle est toujours là, elle marche et rôde. renifle et flaire. chien enjoué par la faim, anticipant l’os.
parfois elle ne se retient plus, suçote une blessure, croque dans une plaie pour que la vie s’en échappe un peu plus vite, un peu plus fort.
elle fait entrer ses doigts dans les regrets, fouille, comme un doigt dans le cul chercherait à remonter jusqu’au coeur pour l’éclater. c’est une belle salope, une vraie. elle susurre à l’oreille qu’on ne tiendra plus bien longtemps, que l’on commence à faiblir et pour faire davantage de mal elle ramène à la mémoire les rêves les plus chers, ceux que l’on n’a ni atteint ni réalisé.
son haleine dans le cou, sur l’épaule, on regarde à travers le jour dans son regard même, et par ses yeux à elle on voit subitement et comme en surrimpression toute la noirceur du monde. la sienne propre. alors on cherche la fraude. on sait qu’on nous a menti, tout le monde ment, triche, fuit.
quelque chose comme un reflexe agite un peu de vie, une animalité ou un reste humain ;
on pense qu’on l’aime, la vie, mais c’est faux, on y connaît rien; on se dit qu’elle est belle comme on dirait n’importe quoi pour s’échapper, comme on se ment à soi-même pour se sauver d’une réalité, d’une douleur indicible, d’un déchirement continu.
puis on réalise que si on l’aimait vraiment, que si on savait l’aimer on verrait au travers la ténèbre l’éclat du jour, on rencontrerait une sincérité. un geste vrai.
le chagrin profond c’est d’en arriver à la compréhension et au constat que le seul geste vrai d’une existence se trouve à être de mourir. de se rendre. absolument.
parfois elle ne se retient plus, suçote une blessure, croque dans une plaie pour que la vie s’en échappe un peu plus vite, un peu plus fort.
elle fait entrer ses doigts dans les regrets, fouille, comme un doigt dans le cul chercherait à remonter jusqu’au coeur pour l’éclater. c’est une belle salope, une vraie. elle susurre à l’oreille qu’on ne tiendra plus bien longtemps, que l’on commence à faiblir et pour faire davantage de mal elle ramène à la mémoire les rêves les plus chers, ceux que l’on n’a ni atteint ni réalisé.
son haleine dans le cou, sur l’épaule, on regarde à travers le jour dans son regard même, et par ses yeux à elle on voit subitement et comme en surrimpression toute la noirceur du monde. la sienne propre. alors on cherche la fraude. on sait qu’on nous a menti, tout le monde ment, triche, fuit.
quelque chose comme un reflexe agite un peu de vie, une animalité ou un reste humain ;
on pense qu’on l’aime, la vie, mais c’est faux, on y connaît rien; on se dit qu’elle est belle comme on dirait n’importe quoi pour s’échapper, comme on se ment à soi-même pour se sauver d’une réalité, d’une douleur indicible, d’un déchirement continu.
puis on réalise que si on l’aimait vraiment, que si on savait l’aimer on verrait au travers la ténèbre l’éclat du jour, on rencontrerait une sincérité. un geste vrai.
le chagrin profond c’est d’en arriver à la compréhension et au constat que le seul geste vrai d’une existence se trouve à être de mourir. de se rendre. absolument.
Tête-à-tête / surrimpression
terribles et beaux ces deux textes qui se répondent. beaucoup de maîtrise dans l'un et l'autre.
je crois savoir qui tu es mais veneur m'est inconnu.
je crois savoir qui tu es mais veneur m'est inconnu.
Tête-à-tête
bienvenue si tu arrives ici. la puissance de la métaphore rejoint ton pseudo.
Tête-à-tête
Une tête penchée, attentive, comme on penche son oreille pour mieux entendre
Reçoit un enseignement
Comme on écoute une musique très fine
Ecoute le flux, le chant
Elle est en train d’apprendre
Sait qu’elle n’a plus besoin de disparaître.
Reçoit un enseignement
Comme on écoute une musique très fine
Ecoute le flux, le chant
Elle est en train d’apprendre
Sait qu’elle n’a plus besoin de disparaître.
Tête-à-tête / surrimpression
Heureux d'avoir eu ce tête-à-tête avec toi.
revenante / surrimpression
oui, moi aussi, mais pardon pour l'audace..
il y en aura d'autres certainement, de ces tête-à-tête ;)
et bienvenue veneur
pardon aussi pour mes mouvements d'étiquettes (noms)
ma soucoupe volante traverse des turbulences
il y en aura d'autres certainement, de ces tête-à-tête ;)
et bienvenue veneur
pardon aussi pour mes mouvements d'étiquettes (noms)
ma soucoupe volante traverse des turbulences
revenante / surrimpression
Souhaite-moi plutôt bonne route.
revenante / surrimpression
je regretterai ton départ. tu écris bien, et des choses intéressantes.
mais c'est sûr que cet endroit est parfois rugueux.
mais c'est sûr que cet endroit est parfois rugueux.
le veneur et l'impression
alors .. je te la souhaite bonne et plus que
surrrimpression
je regretterai aussi...
revenante / surrimpression
Il faudrait que nous composions tous ensemble une chanson pour répondre à ce genre de message...
Comme : il court il court, le furet, il est passé par ici, il y reviendra bien vite.
Ou bien :
- Adieu, Madame. Je quitte votre amouououour ! Car déjà refroidiiiiiiit le souvenir de vououououous que le destin a miiiiiiis, quand il était tout chauauauauauaud, dans mes mains, sur ma bouche, en mon cœuœuœuœuœuœuœuœur ! Adieu, adieu, et pour toujouououours !
- Adieu, Monsieur, adieu ! Demain, comme tous les jououououours ! Je mettrai de côté un bâtard pas trop cuiiiiiiit ! Mais ne tardez pas trop à venir le cherchéééééér ! Le pharmacien du coin les aime bien aussiiiiiii !
Comme : il court il court, le furet, il est passé par ici, il y reviendra bien vite.
Ou bien :
- Adieu, Madame. Je quitte votre amouououour ! Car déjà refroidiiiiiiit le souvenir de vououououous que le destin a miiiiiiis, quand il était tout chauauauauauaud, dans mes mains, sur ma bouche, en mon cœuœuœuœuœuœuœuœur ! Adieu, adieu, et pour toujouououours !
- Adieu, Monsieur, adieu ! Demain, comme tous les jououououours ! Je mettrai de côté un bâtard pas trop cuiiiiiiit ! Mais ne tardez pas trop à venir le cherchéééééér ! Le pharmacien du coin les aime bien aussiiiiiii !