Entre barbarie et bêtise

par Céline1946 @, mercredi 11 mai 2016, 19:54 (il y a 2913 jours)

Entre barbarie et bêtise


Si tu ne salues pas un ami, il te poursuit sans cesse dans la tête. On se retourne alors dans le lit, comme une statue lourde et fragile.
– Tu es tout ce que je suis, mais ce que je suis, je le préfère en toi, dit Eva à Adolphe.
Des enfants, avec un morceau de sucre, font semblant de les prendre en photo.
– Je sens que tu vas craquer, Adolphe !
– Oui, je n’oserai pas devant tout ce monde.
La femme longiligne épouse l’obésité de son mari sur la piste de danse.
Les gens d’affaire, toujours vous ignorent, quand vous ne « représentez » rien pour eux. Entre la barbarie et la bêtise que reste-t-il alors ? L’art et l’amour ?
– Je vais me placer gentiment sur toi, tu veux ? Accepte donc sans réfléchir ! dit Eva.
De la petite bouche d’une tragédienne sortent parfois de longs jolis poèmes. Des phrases éparses, comme des loupiotes qui scintillent dans l’obscurité des actions.
Dans la chaleur de l’été, les femmes aisées friment dans leurs fringues de saison.
Adolphe se souvient d’un petit musée de campagne, qu’il a visité une journée entière dans la fraicheur, pour ne pas subir la canicule qui sévissait dehors. Un besoin de rénovation urgent se faisait sentir, comme une épée de Damoclès menaçante. Dans les fentes gonflées du mur, on y laissait cheminer doucement le doigt.
Bien sûr, on peut confondre les différences d’une même chose, c’est excusable.
Cela comptera si peu dans la mémoire de l’Histoire.

J'ai rien compris

par zeio, mercredi 11 mai 2016, 23:55 (il y a 2913 jours) @ Céline1946

- pas de texte -

J'ai rien compris

par Celine 1946 @, jeudi 12 mai 2016, 22:14 (il y a 2912 jours) @ zeio

Rien à comprendre. Seulement des indices pour tes interprétations. Des lambeaux de réalité. Une construction quand même pour que dans les écarts trotte un imaginaire.
Merci quand même de m'avoir lu.

J'ai rien compris

par Écrire, jeudi 12 mai 2016, 23:20 (il y a 2912 jours) @ Celine 1946

Il y a de beaux lambeaux.

J'ai rien compris

par zeio, vendredi 13 mai 2016, 00:16 (il y a 2912 jours) @ Celine 1946

Bien sûr, j'ai lu, et cela m'interroge. Je vois bien qu'il y a une construction, d'où le sentiment d'incompréhension. On a le l'impression que le texte veut dire quelque chose, sans pouvoir mettre le doigt dessus. C'est une suite de pensées et d'évènements concrets dont on a soutiré le liant. Il doit certainement pouvoir s'apprivoiser, mais comme je suis lent à la détente, je me trouve quand même démuni, sur le seuil du texte, je tire le heurtoir en forme de point d'intérrogation, qui me répond "Entrez, il y a un peu de tout, il n'y a rien, à vous de voir selon vos dispositions".

J'ai rien compris

par Celine 1946 @, vendredi 13 mai 2016, 06:10 (il y a 2912 jours) @ zeio

Oui zeio, ton commentaire est très juste. Je me trouve maintenant un peu désolé de te maintenir dans ces "limbes". Mais cette écriture actuellement est plus forte que moi, comme si elle m'était dictée...

Super Joker ! :-))

par Écrire, vendredi 13 mai 2016, 11:32 (il y a 2912 jours) @ Celine 1946

C'est que j'appelle le Super Joker...

"Excuse moi mais, je suis dicté par mes mots"

Super Joker ! :-))

par Claire, vendredi 13 mai 2016, 16:26 (il y a 2911 jours) @ Écrire

je pense qu'il y a des contraintes derrière ce texte. c'est une écriture cubiste :)

Super Joker ! :-))

par Celine 1946 @, mercredi 18 mai 2016, 19:47 (il y a 2906 jours) @ Claire

Le cubisme : déconstruire le réel pour le recomposer autrement ? Je suis d'accord. Je n'y avais pas pensé.

Jokari

par Rémy @, vendredi 13 mai 2016, 20:55 (il y a 2911 jours) @ Écrire

Vous souvenez-vous du Jokari ? Quelqu'un a-t-il un jour réussi à jouer au Jokari plutôt qu'à se battre contre un Jokari ? Il fallait un terrain plat, horizontal et rebondissant d'un diamètre supérieur à deux fois la longueur de l'élastique du Jokari étiré - c'est-à-dire peu ou prou un terrain de tennis ; mais quand on a un terrain de tennis à sa disposition, on joue au tennis et pas au Jokari. Ça éliminait déjà toutes les cours (trop peu lisses), tous les prés, toutes les plages, toutes les terrasses (trop petites et trop environnées de vitres), toutes les routes (pas assez larges ou alors trop fréquentées), tous les garages (trop petits et trop encombrés) et tous les parkings dès qu'une voiture était garée dessus (la balle de Jokari est dure et fait d'affreuses bosses). Ensuite l'élastique s'emmêlait. Après, la balle entraînait le bloc en bois à sa suite. Puis elle roulait lamentablement par terre au lieu de rebondir et de revenir. Puis on la prenait sur la figure à cause des zigzags imprévisibles que lui faisaient faire l'élastique et les glissements du bloc de bois. Après quoi l'élastique s'arrachait, en général du côté de la balle. Ou alors il s'effilochait et menaçait de se rompre. Puis on cassait quelque chose avec la balle : une vitre, un pot de fleurs, une voiture, un chien qui passait par là - ou alors quelqu'un vous criait d'arrêter avant de casser quelque chose - d'autant plus fumasse s'il avait pris la balle sur la figure, s'il avait manqué de prendre la balle sur la figure, s'il s'était pris les pieds dans l'élastique ou s'il avait trébuché sur le bloc en bois. En fait le Jokari c'est un jeu abstrait, une idée géniale contre laquelle toute la réalité conspire.

Jokari

par cat&raven @, jeudi 19 mai 2016, 13:38 (il y a 2906 jours) @ Rémy

Jokari ou le jeu du chaos