— dans le presqu'été
— dans le presqu'été — les deuils
nous nous serons recueillis au bord des corps comme s’ils étaient un dernier feu, nous aurons entouré les cendres de chants, d’homélies, de prières, de mots secrets ; les petites flammes de nos cierges éclairaient-elles assez leurs ascensions. une fois cent ans et une rose blanche, une seconde fois cent ans de vie, une seconde rose. nos fronts descendaient si bas qu’ils frôlaient la terre noire où dorment des milliers de fois mille corps comme autant de fleurs aux printemps. qu’entendions-nous avec nos coeurs trop gros, enflés de pleurs, d’amour surtout.
ensemble, nous nous serons penchés et avec nos pauvres mains, celles avec lesquelles nous avons partagé le chagrin et la compassion, l’amour le plus simple, nous aurons pris la terre, tendrement, à peine une poignée, et couché en elle le berceau et la racine. notre berceau, notre racine. deux fois la neige sur les fleurs blanches. deux fois l’éclaircie. un doigt de soleil tombant au juste moment de l’adieu.
tous ensemble nous nous sommes sentis seuls, aussi seuls que nous étions assemblés. si seuls qu’il nous aura fallut toutes nos mains toucher, nos corps vifs serrer, nos yeux ouverts sur nos souvenirs, pour nous rappeler que l’hiver meurt, que le printemps passe, que l’été viendra avec sa chaleur comme nos coeurs battent vivants, comme les enfants rient dans le presqu’été. et nous nous serons souris au-dessus des larmes avec cette vaillance rare et généreuse de vouloir la force pour l’autre. la douceur, aussi.
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note a : presqu'été écrit volontairement.
note b : dans l'impossibilité d'écrire autre chose
note c : pardon parce que ceci n'est pas un poème...
(je vous reviendrai ..quand)
nous nous serons recueillis au bord des corps comme s’ils étaient un dernier feu, nous aurons entouré les cendres de chants, d’homélies, de prières, de mots secrets ; les petites flammes de nos cierges éclairaient-elles assez leurs ascensions. une fois cent ans et une rose blanche, une seconde fois cent ans de vie, une seconde rose. nos fronts descendaient si bas qu’ils frôlaient la terre noire où dorment des milliers de fois mille corps comme autant de fleurs aux printemps. qu’entendions-nous avec nos coeurs trop gros, enflés de pleurs, d’amour surtout.
ensemble, nous nous serons penchés et avec nos pauvres mains, celles avec lesquelles nous avons partagé le chagrin et la compassion, l’amour le plus simple, nous aurons pris la terre, tendrement, à peine une poignée, et couché en elle le berceau et la racine. notre berceau, notre racine. deux fois la neige sur les fleurs blanches. deux fois l’éclaircie. un doigt de soleil tombant au juste moment de l’adieu.
tous ensemble nous nous sommes sentis seuls, aussi seuls que nous étions assemblés. si seuls qu’il nous aura fallut toutes nos mains toucher, nos corps vifs serrer, nos yeux ouverts sur nos souvenirs, pour nous rappeler que l’hiver meurt, que le printemps passe, que l’été viendra avec sa chaleur comme nos coeurs battent vivants, comme les enfants rient dans le presqu’été. et nous nous serons souris au-dessus des larmes avec cette vaillance rare et généreuse de vouloir la force pour l’autre. la douceur, aussi.
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note a : presqu'été écrit volontairement.
note b : dans l'impossibilité d'écrire autre chose
note c : pardon parce que ceci n'est pas un poème...
(je vous reviendrai ..quand)
— dans le presqu'été
je ne sais pas si c'est ou non un poème, mais j'aime ce qu'il dit de ces moments où se joue si fort le sentiment d'être rendu à une solitude et le sentiment d'être ensemble.
Ensemble dans une forme d'union vivante pour les familles solidaires, ou ensemble dans la douleur des désunions qui ressurgissent au sein des autres, mais en tout cas la force de ce qu'on partage, de ce qui lie.
Ensemble dans une forme d'union vivante pour les familles solidaires, ou ensemble dans la douleur des désunions qui ressurgissent au sein des autres, mais en tout cas la force de ce qu'on partage, de ce qui lie.
— dans le presqu'été
J'ai lu ton texte avec, par hasard, quelques notes de piano dans les oreilles, et j'ai ressenti beaucoup de douceur.
— dans le presqu'été
merci. le fin mot est douceur, oui.
— dans le presqu'été
..je ne sais pas non plus, mais ta lecture me touche. merci.
puis bien sûr et très honnêtement j'ai pensé à toi en écrivant..
puis aussi t'écrire me manque et te lire me manque
puis bien sûr et très honnêtement j'ai pensé à toi en écrivant..
puis aussi t'écrire me manque et te lire me manque
— dans le presqu'été
à moi aussi.
— dans le presqu'été
Ah oui