Thermogriphe d'automne
Thermogriphe nº1615
20 septembre 2016, 23h55
un appel retentit dans le ciel
une filée d'oie scande l'équinoxe
l'angle est exact ;
les oies ne se trompent jamais
pourtant on me dit que l'automne ne commence que
dans 43 heures 18 minutes...
la nuit est noire, fraîche et sans vent
parfaite pour voler
debout devant la fenêtre
ma pensée suit les oiseaux et
leur grand rassemblement d'avant les neiges
puis, je me tourne vers toi qui,
depuis l'autre côté de l'Atlantique, les attends
des heures durant,
je m'imagine ton sourire
Thermogriphe nº1639
14 octobre 2016, 07h38
frimas sur les toits noirs et gris
se tranche oblique de lumière dorée
lentement la ligne glisse comme la terre tourne
autour du soleil
les arbres à moitié nus ne frissonnent pas
leurs pieds foisonnent de rousseurs
toutes les couleurs ont un aura chaud
et dans l'air se suspendent à peine
quelques filaments de buée
l'heure avance, des portes s'ouvrent et claquent
des voix retentissent, des enfants crient
les éboueurs passent bruyamment, lancent les sacs
dans la gueule puante du camion
c'est vendredi, j'avais oublié, c'est vendredi...
20 septembre 2016, 23h55
un appel retentit dans le ciel
une filée d'oie scande l'équinoxe
l'angle est exact ;
les oies ne se trompent jamais
pourtant on me dit que l'automne ne commence que
dans 43 heures 18 minutes...
la nuit est noire, fraîche et sans vent
parfaite pour voler
debout devant la fenêtre
ma pensée suit les oiseaux et
leur grand rassemblement d'avant les neiges
puis, je me tourne vers toi qui,
depuis l'autre côté de l'Atlantique, les attends
des heures durant,
je m'imagine ton sourire
Thermogriphe nº1639
14 octobre 2016, 07h38
frimas sur les toits noirs et gris
se tranche oblique de lumière dorée
lentement la ligne glisse comme la terre tourne
autour du soleil
les arbres à moitié nus ne frissonnent pas
leurs pieds foisonnent de rousseurs
toutes les couleurs ont un aura chaud
et dans l'air se suspendent à peine
quelques filaments de buée
l'heure avance, des portes s'ouvrent et claquent
des voix retentissent, des enfants crient
les éboueurs passent bruyamment, lancent les sacs
dans la gueule puante du camion
c'est vendredi, j'avais oublié, c'est vendredi...
de l'autre côté...de l'Atlantique et du temps...
Je suis à l’IMPro, au premier étage, un bureau vide, il est 17h.
Le soir tombe et je regarde le ciel au-dessus des arbres, des jardins dont la lumière fait ressortir les verts très différents, les dernières feuilles jaunes. Début d’hiver, les grands peupliers presque nus, dressés.
Le ciel est transparent, d’un bleu puissant, où les avions ont dessiné plusieurs grandes courbes qui s'atténuent, et des sortes de petites plumes très brillantes, comme des têtes de flèches. On voit que leur clarté est faite de cristaux de glace.
Sur ces tracés purs, hasardeux comme une peinture abstraite, apparaît soudain, lent et déterminé, en direction du sud-ouest (comme la rue déjà plongée dans l’ombre), un grand V ouvert, la pointe en avant
traversant sans hâte l’étendue de la fenêtre, devant laquelle je reste, le temps qu’il disparaisse, haut et loin, au-delà des arbres noirs, à l’horizon.
(un vieux poème, qui date de ma vie à Amiens, avant 2010)
Le soir tombe et je regarde le ciel au-dessus des arbres, des jardins dont la lumière fait ressortir les verts très différents, les dernières feuilles jaunes. Début d’hiver, les grands peupliers presque nus, dressés.
Le ciel est transparent, d’un bleu puissant, où les avions ont dessiné plusieurs grandes courbes qui s'atténuent, et des sortes de petites plumes très brillantes, comme des têtes de flèches. On voit que leur clarté est faite de cristaux de glace.
Sur ces tracés purs, hasardeux comme une peinture abstraite, apparaît soudain, lent et déterminé, en direction du sud-ouest (comme la rue déjà plongée dans l’ombre), un grand V ouvert, la pointe en avant
traversant sans hâte l’étendue de la fenêtre, devant laquelle je reste, le temps qu’il disparaisse, haut et loin, au-delà des arbres noirs, à l’horizon.
(un vieux poème, qui date de ma vie à Amiens, avant 2010)
mobilis/immobilis
pour approfondir un peu ce qui rend si saisissants ces textes...
leur qualité picturale (celle du second en particulier) - comme un tableau - qui vient s'opposer ou plutôt s'accoler à ce qu'il en est vraiment : une fenêtre, une vitre, la réalité derrière elle.
ce qui témoigne de la réalité : le lent mouvement (de la Terre), et puis l'irruption des bruits humains, des humains eux-mêmes....du coup, apparaît sans que rien ne le dise, le témoin, immobile et contemplatif derrière la fenêtre, celle qui écrira ensuite.
leur qualité picturale (celle du second en particulier) - comme un tableau - qui vient s'opposer ou plutôt s'accoler à ce qu'il en est vraiment : une fenêtre, une vitre, la réalité derrière elle.
ce qui témoigne de la réalité : le lent mouvement (de la Terre), et puis l'irruption des bruits humains, des humains eux-mêmes....du coup, apparaît sans que rien ne le dise, le témoin, immobile et contemplatif derrière la fenêtre, celle qui écrira ensuite.
mobilis/immobilis
je te souris
de l'autre côté...de l'Atlantique et du temps...
j'aime beaucoup, j'y vois et hume. merci !
de l'autre côté...de l'Atlantique et du temps...
ça sentait la fumée et le chou mouillé (une fois dehors :)
de l'autre côté...de l'Atlantique et du temps...
:))
Et pas que :))
Vendredi, chez ta copine, c'est poisson :)) :)) :))
Et pas que :))
Vendredi, chez ta copine, c'est poisson :)) :)) :))
de l'autre côté de l'Atlantique
Lectrice, ferme les cuisses, tu as mauvaise haleine
Franchement.. toi qui disais ne surtout pas me lire, de quoi as tu l'air, là maintenant, devant tout le forum, avec ton intervention en forme d'aveu, agissant le contraire de ce que tu prônes, non mais, de que quoi tu as l'air ?
Franchement.. toi qui disais ne surtout pas me lire, de quoi as tu l'air, là maintenant, devant tout le forum, avec ton intervention en forme d'aveu, agissant le contraire de ce que tu prônes, non mais, de que quoi tu as l'air ?