Un petit animal innocent vagabonde dans ma tête

par zeio, mardi 01 novembre 2016, 23:55 (il y a 2742 jours)

Un petit animal innocent vagabonde dans ma tête,
joue sur le carrelage
avec un objet trouvé là.
Solennellement il m'interpelle, je lui réponds,
je suis son esclave, son maître,
son double éventuellement.
Il n'a pas de nom, je pourrais lui en donner un.
Il possède un nom que j'ignore.
Le petit animal court, il va au plus léger.
Je suis ému par son tropisme,
le petit chat mû par le grand cadran des étoiles,
elles sont comme revigorées.
Je ne sais pas d'où il vient,
pas plus je ne sais ce qui l'absorbe, peut-être le présent,
le cher instant auquel nous n'avons plus accès.
Un instinct de survie régit ses déplacements quand,
persuadé moi de survivre à tout
je déambule sur une terre familière
dénuée de pièges.

Un petit animal innocent vagabonde dans ma tête

par julien, mercredi 02 novembre 2016, 20:04 (il y a 2741 jours) @ zeio

Bizarre que tu ne te sois pas détaché de la ponctuation dans un poème comme celui-là - par ailleurs très bon - où elle me gêne, oriente trop le sens vers un discours, pèse un peu, alors que tout ici est grâce, nuance, équivoque.

Un petit animal innocent vagabonde dans ma tête

par zeio, jeudi 03 novembre 2016, 00:57 (il y a 2741 jours) @ julien

Tu trouves ? Au départ c'était un texte en prose. J'ai simplement ajouté les sauts de ligne. Je me disais que c'était pas mal, un peu de ponctuation, pour changer. Je vais essayer sans

Un petit animal innocent vagabonde dans ma tête (v2)

par zeio, jeudi 03 novembre 2016, 01:03 (il y a 2741 jours) @ zeio

Un petit animal innocent vagabonde dans ma tête
joue sur le carrelage
avec un objet trouvé là
solennellement il m'interpelle, je lui réponds
je suis son esclave, son maître
son double éventuellement
Il n'a pas de nom
je pourrais lui en donner un
Il possède un nom que j'ignore

Le petit animal court, il va au plus léger
je suis ému par son tropisme
le petit chat mû par le grand cadran des étoiles
elles sont comme revigorées
je ne sais pas d'où il vient
pas plus je ne sais ce qui l'absorbe, peut-être le présent
le cher instant auquel nous n'avons plus accès
un instinct de survie régit ses déplacements quand
persuadé moi de survivre à tout
je circule sur une terre familière
dénuée de pièges

encore plus systématique, je ferais comme ça

par julien, jeudi 03 novembre 2016, 01:13 (il y a 2741 jours) @ zeio

un petit animal innocent vagabonde dans ma tête
joue sur le carrelage
avec un objet trouvé là
solennellement il m'interpelle
je lui réponds
je suis son esclave
son maître
son double éventuellement
il n'a pas de nom
je pourrais lui en donner un
il possède un nom que j'ignore

le petit animal court
il va au plus léger
je suis ému par son tropisme
le petit chat mû par le grand cadran des étoiles
comme revigorées
je ne sais pas d'où il vient
pas plus je ne sais ce qui l'absorbe
peut-être le présent
le cher instant auquel nous n'avons plus accès
un instinct de survie régit ses déplacements quand
persuadé moi-même de survivre à tout
je déambule sur une terre familière
dénuée de pièges

Faut reconnaître que c'est pas mal

par zeio, jeudi 03 novembre 2016, 01:17 (il y a 2741 jours) @ julien

Et j'ai mis "je circule" à la fin à la place de "déambule"

Faut reconnaître que c'est pas mal

par julien, jeudi 03 novembre 2016, 01:19 (il y a 2741 jours) @ zeio

Je pense que ton poème est plus ce qu'il est censé être comme cela. Oui, "circule" c'est mieux, bien vu.

Chouette !

par Essim, jeudi 03 novembre 2016, 17:00 (il y a 2740 jours) @ zeio

- pas de texte -

Un petit animal innocent vagabonde dans ma tête

par julien, jeudi 03 novembre 2016, 01:16 (il y a 2741 jours) @ zeio

Partir d'un texte en prose, c'est parfois un bon moyen de faire un poème, j'ai souvent fait comme cela ; dans ce cas et pour ma part, j'élague pas mal, condense, et je vire la ponctuation.

Un petit animal innocent vagabonde dans ma tête

par zeio, jeudi 03 novembre 2016, 01:26 (il y a 2741 jours) @ julien

Je procède souvent (presque toujours depuis quelques temps) comme ça. C'est bloquant le format "poème", c'est intimidant, on a vite fait de briser un élan ou de s'empêtrer dans la poésie, avec tout ce que ça implique, tout ce qu'on met dans ce mot de pesant et de formaté. C'est comme dessiner sur un papier déjà découpé, on est gêné par les bords, on ne parvient pas à atteindre les angles, on sent qu'on doit être à la hauteur de quelque chose, sans trop savoir quoi, peut-être simplement de la ligne qui précède.

Un petit animal innocent vagabonde dans ma tête

par julien, jeudi 03 novembre 2016, 01:27 (il y a 2741 jours) @ zeio

Oui, de cette façon on fait un peu le poème à notre insu, et c'est pas plus mal.

Un petit animal innocent vagabonde dans ma tête

par Claire, jeudi 03 novembre 2016, 19:55 (il y a 2740 jours) @ julien

Je me mêle de votre discussion pour dire ce qui m'est venu à moi peu à peu.
La ponctuation alourdit et "explique" le poème, elle l'empêche de se libérer du conceptuel. Mais elle est aussi respiration, silences, intonation.
Alors j'évite le systématique, je ponctue un peu, quand je veux marquer quelque chose dans le rythme intérieur, utilisant le retour à la ligne comme une virgule invisible qui aère, donne une forme visuelle, aide la lecture, la pensée.
Le point par contre est nécessaire si l'on ne souhaite pas désorienter complètement le lecteur (et on a le droit de le souhaiter, tout comme on a le droit de l'enfermer dans une masse opaque où il fera son tunnel).

Le poème s'écrit comme il doit venir, et après on le retravaille ; et parfois on a tort, on s'en rend compte, mais parfois la beauté apparaît dans cette deuxième phase.

Pour celui-ci je préfère la fluidité et la sinuosité des vers, mieux en accord avec le sujet, je trouve.