marée
bernique
dans son élément
laisse filtrer
vagues viennent et couvrent laisse aller ouvre
piquants oligos iode sel
l'océan reflue
énergie soleil dore
nuages mélangent
à la coûte endurcie longtemps
marée descendante
aux rochers dans la flaque en algues
avec les autres en écosystème
et crabes verts anémones algues crevettes bigorneaux
bernards l'hermite et une étoile
une fois marin, paysan de passage la coque
coup vif
intérieur mangé cru
coeur attendri malaxé
fond liquide
dans son élément
laisse filtrer
vagues viennent et couvrent laisse aller ouvre
piquants oligos iode sel
l'océan reflue
énergie soleil dore
nuages mélangent
à la coûte endurcie longtemps
marée descendante
aux rochers dans la flaque en algues
avec les autres en écosystème
et crabes verts anémones algues crevettes bigorneaux
bernards l'hermite et une étoile
une fois marin, paysan de passage la coque
coup vif
intérieur mangé cru
coeur attendri malaxé
fond liquide
marée
Tu écris par rebonds
Ellipses
Associations d'idées d'images et aussi de sonorités.
Tes vides sont aussi explicites que tes pleins
Un cortex qui me convient
Sensualité, mots-matière comme disait Georges Simenon (un poète qui ne le disait pas)
Je pense aussi parfois à des l'écrivain très singuliers comme Guyotat, Prigent...
Ellipses
Associations d'idées d'images et aussi de sonorités.
Tes vides sont aussi explicites que tes pleins
Un cortex qui me convient
Sensualité, mots-matière comme disait Georges Simenon (un poète qui ne le disait pas)
Je pense aussi parfois à des l'écrivain très singuliers comme Guyotat, Prigent...
marée
Il faut goûter à sa bernique au moins une fois dans sa vie.
marée
Un cortex qui me convient>>>
bouffon(e).
marée
Cortex, soit enveloppe, écorce.
Je le lis ici comme poésie, écriture.
En quoi ce terme te pose problème denis ?
Je le lis ici comme poésie, écriture.
En quoi ce terme te pose problème denis ?
marée
Mais ne pas oublier de lui tirer la langue.
(Mince, pas breton, ça - c'est en occitan, ou du moins en patois limousin, que "tirer" veut aussi dire "retirer, arracher".)
(Mince, pas breton, ça - c'est en occitan, ou du moins en patois limousin, que "tirer" veut aussi dire "retirer, arracher".)
marée
Ah oui, ça y est, bernique est issu de langue bretonne, brennig (prononcer "ic"), plus joli et original, c'est ce mot ci que j'employais avant de l'oublier, je le mets à la place.
http://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2016/12/15/maree-5887176.html
http://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2016/12/15/maree-5887176.html
marée
Brennig, ça réserve le pouem à peu de lecteurs... Tu pourrais mettre "Bérénice" à la place.
La plus bellement grecque c'est Patella ulyssiponensis, la Bérénice d'Ulysseville (c'est-à-dire Lisbonne).
La plus bellement grecque c'est Patella ulyssiponensis, la Bérénice d'Ulysseville (c'est-à-dire Lisbonne).
marée
Les autres n'ont qu'à s'intéresser à la langue gauloise.
marée
Le feront-ils ?
Ne seras-tu pas frustré de ne jamais savoir s'ils l'ont fait, ou s'ils ont abandonné ou terminé la lecture en se fichant de n'avoir pas compris le premier mot ?
Et s'ils croivent qu'il s'agit d'un oursin, ou d'un pouce-pied, ou d'un ormeau, ou d'une huître marronne ensauvagée, ou d'un fruit de mer indifférencié, ou même d'un varech algueux, ne seras-tu pas déçu ?
Ne seras-tu pas frustré de ne jamais savoir s'ils l'ont fait, ou s'ils ont abandonné ou terminé la lecture en se fichant de n'avoir pas compris le premier mot ?
Et s'ils croivent qu'il s'agit d'un oursin, ou d'un pouce-pied, ou d'un ormeau, ou d'une huître marronne ensauvagée, ou d'un fruit de mer indifférencié, ou même d'un varech algueux, ne seras-tu pas déçu ?
marée
Non du tout, t'inquiète.
marée
phi !
marée
finalement, voilà, ce n'était pas non plus ce dernier mot, après échanges au pays, alors j'ai pris le bon mot et l'ai francisé, ne sachant pas son orthographe
ça donne bérénique
comme ça tout le monde est content !
http://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2016/12/15/maree-5887176.html
ça donne bérénique
comme ça tout le monde est content !
http://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2016/12/15/maree-5887176.html
marée
Pro padane en slamoule.
marée
Bernique, du grec Bérénikê ou Béronikê, celle qui porte la victoire, en français aussi Bérénice (étymologie savante, pour les personnages antiques et fabuleux) ou Véronique (étymologie populaire, pour les prénoms de tous les jours), et les variantes historiques Bérényce, Bernice, Bernicé, Beronica, Beronice, et pourquoi pas Bernique et Bérénique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9r%C3%A9nice
https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9r%C3%A9nice
marée
pfiou chaud là
paradoxal quand tu nous tiens
paradoxal quand tu nous tiens
marée
? J'comprends pas... Qu'est-ce qu'il y a de chaud ou de paradoxal là-dedans ?
Véronique - ou Bérénice - est la sainte patronne des aides-soignantes, désinfectrices, panseuses et autres torcheronnes, ainsi que des artistes qui s'adonnent au monotype et de celles qui photocopient leur intimité, pour avoir dans la Bible et par un habile échange de bons procédés, séché la figure du Christ au Golgotha comme il lui avait séché les parties alors qu'elle était hémorrhoïsse, et recueilli ainsi son portrait sur un linge (le "portrait" recueilli en échange par le Christ ne nous est pas parvenu, et c'est dans l'espoir de s'en faire une idée que certaines artistes photocopient leur intimité). Il subsiste cependant un doute sur la nature de la panosse dont elle s'est servie, parce que le texte prétend que c'était son voile, mais les images la montrent toutes voilée de la tête aux pieds et tenant un linge supplémentaire orné de la Sainte Face - il faut croire qu'elle était bigote comme une goélette, au point de porter deux voiles et de ne pas se trouver en cheveux après avoir imprimé le Jésus.
Véronique - ou Bérénice - est la sainte patronne des aides-soignantes, désinfectrices, panseuses et autres torcheronnes, ainsi que des artistes qui s'adonnent au monotype et de celles qui photocopient leur intimité, pour avoir dans la Bible et par un habile échange de bons procédés, séché la figure du Christ au Golgotha comme il lui avait séché les parties alors qu'elle était hémorrhoïsse, et recueilli ainsi son portrait sur un linge (le "portrait" recueilli en échange par le Christ ne nous est pas parvenu, et c'est dans l'espoir de s'en faire une idée que certaines artistes photocopient leur intimité). Il subsiste cependant un doute sur la nature de la panosse dont elle s'est servie, parce que le texte prétend que c'était son voile, mais les images la montrent toutes voilée de la tête aux pieds et tenant un linge supplémentaire orné de la Sainte Face - il faut croire qu'elle était bigote comme une goélette, au point de porter deux voiles et de ne pas se trouver en cheveux après avoir imprimé le Jésus.
marée
takadi bacasable ?
marée
vlouf vlouf lablag astikidi kyé
marée
Ah, j'ai trouvé le rapport : Véronique/Bérénice était hémorrhoïsse, c'est-à-dire avec une veine ouverte en permanence (et évidemment l'intimité), et le Christ l'a refermée. C'est pour ça que les berniques sont nommées d'après elle : ce sont des coquillages fermement fermés.
marée
Huhuuhuhuuuhu
bon je te fais une fleur, être bernique c'est être perdant, et là tu me sortait l'inverse, d'où mon message
le tien ne va pas, il ressemble à ce christ grossier érigé par le petit paul que l'église romaine a fait prendre pour le grand (ôtez-le, mélangez les apocryphes, voyez ce qui reste, c'est déjà plus éclairant) : la bernique dans l'eau comme l'huitre s'ouvre, elle se ferme à l'air, dans une flaque est n'est pas fermement accrochée, sauf si on ne la détache pas d'un coup
ma dernière version est celle qui reste après avoir tourné la langue x fois dans la bouche.
d'ailleurs berenn signifierait liquide, berennic petit liquide - je pourrais mettre berennig. il me semble que tout se tient là dans la main nom d'un schmilbillig
bon je te fais une fleur, être bernique c'est être perdant, et là tu me sortait l'inverse, d'où mon message
le tien ne va pas, il ressemble à ce christ grossier érigé par le petit paul que l'église romaine a fait prendre pour le grand (ôtez-le, mélangez les apocryphes, voyez ce qui reste, c'est déjà plus éclairant) : la bernique dans l'eau comme l'huitre s'ouvre, elle se ferme à l'air, dans une flaque est n'est pas fermement accrochée, sauf si on ne la détache pas d'un coup
ma dernière version est celle qui reste après avoir tourné la langue x fois dans la bouche.
d'ailleurs berenn signifierait liquide, berennic petit liquide - je pourrais mettre berennig. il me semble que tout se tient là dans la main nom d'un schmilbillig
marée
Bernique signifie aussi (se) refuser : « Tu crois qu'il aurait pu faire un geste ? Mais bernique, pas question, il n'a rien voulu entendre ». Ça reste de la famille d'échouer ou d'être perdant, et de Véronique refermée par le Christ. Va savoir ce qui a pu rapprocher la porteuse de victoire des grecs de ces significations-là ! C'est de l'étymomagie.
Sinon question savoir si la bernique est collée ou pas, dans une flaque ou pas, etc., les associations qui vont avec le mot ne reflètent pas forcément la réalité scientifique de la chose. Et le propre de la bernique est bien de s'incruster dans la pierre et de s'y accrocher indéfectiblement.
Berenn, liquide ? Ça ne serait pas plutôt issu de l'ancien français brenn, bran, qui signifie merde ? On le trouve dans Rabelais, et dans la farce du cuvier : laver les langes brenneux de notre enfant.
C'est ça l'ennui, quand on mélange deux langues, et de pays proches, qu'on hérite de significations fauzamicales... Surtout autour du français, où grec et latin ramènent leur fraise sans qu'on les invite. Au premier mot étrange, a fortiori dans une phrase courte et elliptique comme certains pouets les cultivent, l'imagination du lecteur est allumée et se met à chercher des sens et des associations tous azimuts ; et il les trouve plus souvent dans l'assonance et dans le dicton que dans la vraie science ni dans ce que le pouet avait envie de dire ; et c'est la force de la poésie, que d'évoquer mille choses imprévues, mais c'est aussi la raison pour laquelle il est si important et si difficile de trouver le mot exact.
Mets donc bernique, au lieu de te prendre la tête à travers des racines que trop peu partagent, non ?
Sinon question savoir si la bernique est collée ou pas, dans une flaque ou pas, etc., les associations qui vont avec le mot ne reflètent pas forcément la réalité scientifique de la chose. Et le propre de la bernique est bien de s'incruster dans la pierre et de s'y accrocher indéfectiblement.
Berenn, liquide ? Ça ne serait pas plutôt issu de l'ancien français brenn, bran, qui signifie merde ? On le trouve dans Rabelais, et dans la farce du cuvier : laver les langes brenneux de notre enfant.
C'est ça l'ennui, quand on mélange deux langues, et de pays proches, qu'on hérite de significations fauzamicales... Surtout autour du français, où grec et latin ramènent leur fraise sans qu'on les invite. Au premier mot étrange, a fortiori dans une phrase courte et elliptique comme certains pouets les cultivent, l'imagination du lecteur est allumée et se met à chercher des sens et des associations tous azimuts ; et il les trouve plus souvent dans l'assonance et dans le dicton que dans la vraie science ni dans ce que le pouet avait envie de dire ; et c'est la force de la poésie, que d'évoquer mille choses imprévues, mais c'est aussi la raison pour laquelle il est si important et si difficile de trouver le mot exact.
Mets donc bernique, au lieu de te prendre la tête à travers des racines que trop peu partagent, non ?
marée
Oui brenn vient du Gaulois et du Latin aussi peut-être, ça signfie aussi ce qui reste en Breton, et aussi le son du blé, comme en Gaulois et en Latin.
Peut-être ça à l'origine qui sait
https://fr.wikipedia.org/wiki/Brennos_(IVe_si%C3%A8cle_av._J.-C.)
"le propre de la bernique est bien de s'incruster dans la pierre et de s'y accrocher indéfectiblement"
eh non, la bernique peut bouger, voire voyager, mais a tendance à revenir à son lieu d'origine, nuance essentielle, mal comprise de notre temps ci-présent.
Si j'ai choisi au final berennic (ou berennig), c'est par souci d'authenticité, et après coup en m'apercevant que le sens était au plus juste, par coïncidence. Cela m'a fait aussi modifier le poème en l'amendant, il me semble.
En plus une poire c'est ur berenn en Breton, alors hein, que demande le peuple.
Peut-être ça à l'origine qui sait
https://fr.wikipedia.org/wiki/Brennos_(IVe_si%C3%A8cle_av._J.-C.)
"le propre de la bernique est bien de s'incruster dans la pierre et de s'y accrocher indéfectiblement"
eh non, la bernique peut bouger, voire voyager, mais a tendance à revenir à son lieu d'origine, nuance essentielle, mal comprise de notre temps ci-présent.
Si j'ai choisi au final berennic (ou berennig), c'est par souci d'authenticité, et après coup en m'apercevant que le sens était au plus juste, par coïncidence. Cela m'a fait aussi modifier le poème en l'amendant, il me semble.
En plus une poire c'est ur berenn en Breton, alors hein, que demande le peuple.
marée
Oui oui, je sais bien que les berniques rampent, mais le propre de l'idée de bernique c'est de s'accrocher : c'est à ça que le lecteur standard pensera en lisant ce mot, même si ce n'est pas la réalité biologique de la bête.