lettre ouverte à di manno

bonjour

je voudrais dire à monsieur di manno, que je lis quotidiennement de la
poésie depuis 1995, en écris depuis 1999 et que son anthologie, qui
prétend à l'exhaustivité et à l'objectivité ne représente rien pour
moi : obscur clapotis quelconque au fin fond de l'univers.

les bases philosophiques de di manno viennent directement du
matérialisme, du marxisme et de la primauté de l'objet sur le sujet :
merci mai 68. elles sont partagées par une petite clique universitaire
qui s'y accroche comme fillon à sa candidature,

ces bases sont obsolètes et seule une intrication sujet/objet qui
dépasse le dualisme tout en le conservant, tâche impossible et donc
poétique, permet la fusion des formes de vie et des jeux de langage.

le corolaire de ces bases erronées et délirantes sont la croyance
fanatique en un récit hégélo-marxiste immuable, dont di manno lui même
et ses amis seraient les chantres et les exécuteurs. mieux vaut en
rire.

toute cette pitrerie serait drôle si elle n'était pas prise au sérieux
par tout un réseau d'acteurs incultes de la pseudo-culture (libraires,
bibliothécaires, universitaires, pseudo critiques, journaliste à ELLE,
etc...) et contribuait à l'étouffement de la vraie poésie, qui
continue néanmoins à se développer, multiple, proliférante et dont di
manno se garde bien de parler, dont il a une peur panique, préférant
renvoyer l’ascenseur à ses amis hydrocéphales derridiens et autres
doctoresse en science de la communication.

il faut dire à monsieur di manno que les poètes et lecteurs de poésie
n'ont pas besoin de son anthologie stupide, et que dans très peu de
temps son "travail" prêtera à rire. continuez donc votre entreprise de
désinformation et d'étouffement monsieur di manno, mais n'oubliez pas
: un jour ou l'autre les masques finiront par tomber, et alors
attention au retour de bâton.

denis hamel (canal historique)
http://denishamel.fr

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disparaître sans traces
n'étant plus maître
de ses audaces

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Malheureusement, la poésie de Denis Hamel porte le primat uniquement sur le malheur, le désespoir et la déchéance. Aucune de ses lignes ne porte vraiment le caractère ambivalent de la poésie, à de rares exceptions près qu'il s'est empressé de faire publier.

La hargne qui le caractérise est une sorte d habit sectaire fustigeant toute communauté. Il n'y a rien qu'un grincement de dent porté au monde dans sa vision créatrice, une sorte de dictature du dolorisme et de rares échappées sepulcrales qu'il faut aimer.

L'ironie du sort étant qu'il a réussi, en s evincant lui même, à écrire de belles lignes...

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En même temps la dictature du dolorisme a donné des œuvres fortes, et il me semble que l'on ne peut reprocher à une œuvre d'avoir une unité.
C'est même ce que demandent les critiques à ceux qui veulent faire œuvre de leurs photographies.

"Et maintenant dites vous-même, dites, de grâce, à quoi un homme pareil peut être utile ! Pourquoi en est-il ainsi de moi ? Quel est le motif de ces sombres tracasseries intérieures? Qui le sait? Qui me le dira?".

Ivan TOURGUENIEV, Le journal d’un homme de trop

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