Lubie poème de Fabrice Selingant

par le Rouge-gorge, samedi 04 mars 2017, 11:05 (il y a 2616 jours)

C’est comme une lubie, j’ai pris la malsaine habitude

compulsion assassine, contrainte maniaque

usage de ne laisser aucun outil s’user d’indifférence

auditionner au quotidien notre commune devise

sonder nos coutumes, retrouver sens aux principes

fourbir chaque lame pour en retrouver la pureté

aiguiser chaque larme pour en questionner le tranchant

polir chaque pensée, proverbe, idole, idée, idylle

affiner le vin des mots, laisser mûrir en bouche

porter aux nues la nudité de l’esquisse

au firmament, finement, libérer les éthers.

Fabrice Selingant
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Lubie poème de Fabrice Selingant

par sobac @, samedi 04 mars 2017, 11:39 (il y a 2616 jours) @ le Rouge-gorge

dans son écrin, l'outil respire
et quand la main, enfin l'attire
son quotidien, se mire

Lubie poème de Fabrice Selingant

par le Rouge-gorge, samedi 04 mars 2017, 12:47 (il y a 2616 jours) @ sobac

Merci pour cette réponse poétique, elle est une saine description et à la fois bien plus que cela. merci donc pour cette lecture qui montre l'intelligence, la bonne, celle qui parle de vivre en et donc d'exister ensemble.

Fraternellement.

Fabrice

Lubie poème de Fabrice Selingant

par Chrys la liseuse, samedi 04 mars 2017, 12:05 (il y a 2616 jours) @ le Rouge-gorge

Ta parole
d'eau vive
résume une aube idéale

Lubie poème de Fabrice Selingant

par le Rouge-gorge, samedi 04 mars 2017, 12:52 (il y a 2616 jours) @ Chrys la liseuse

Merci de savoir rendre hommage, car en poésie chaque parole envoyée est un pari risqué, nulle n'est un envoi innocent et sans danger. Chaque fois, on y risque son sens. c'est un acte fragile même lorsqu'il affirme le contraire. L'art est un appel au secours, même s'il dit un égo. L'idéal, chaque fois, y joue sa peau.

Fraternellement.

Fabrice

Lubie poème de Fabrice Selingant

par Rémy @, samedi 04 mars 2017, 20:05 (il y a 2616 jours) @ le Rouge-gorge

Faut-il, doit-on, est-il indispensable de répéter, redire et reformuler chaque concept, chaque idée, chaque objet poétique trois fois, à trois reprises et sous trois formes ? N'est-ce pas, n'apparaît-ce point, ne trouve-t-on pas ça un peu, un petit peu, un tantinet, un chouïa lourd, pesant et laborieux ? Ne suffirait-il pas, ne pourrait-on se contenter, n'atteindrait-on pas la plénitude, la complétion, la satiété en écrivant, tournant et couchant au papier tout, la totalité et l'ensemble une seule, une unique, une magistrale fois, occurrence, apparition, mais, à condition et en faisant attention à ce qu'elle soit, fusse et demeure belle, bonne et économique ?