L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par le Rouge-gorge, mardi 07 mars 2017, 11:33 (il y a 2613 jours)

L'eau de toute source n'est jamais vraiment douce
Remontons le fleuve pour trouver le torrent
Qui chahute les pierres et fait bondir les truites
Confortons-nous plus encore au toucher des cascades
L'air et l'eau qui s'y croisent aujourd'hui défiant la falaise
Parcourons encore ce qui reste de ruisseau
Marchons parmi les mousses pour y saisir les sources
Car c'est là que le penseur y fait ses humanités
Chaque fleuve ainsi s'initie d'une naissance
Ou de plusieurs sources parfois avec l'art du mélange
Chaque fleuve prend sa force des épreuves du vide
Chaque s'instruit des chocs et des larmes des brisures
Chaque s'enrichit de l'affluence des rivières
Chaque grandit pour aboutir à l'estuaire
Ou au delta pour grandiose venir accroître
La vitalité divine de salinité des mers et océans humains.

Fabrice Selingant
[image]

L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par Claire, mardi 07 mars 2017, 11:46 (il y a 2613 jours) @ le Rouge-gorge

Fabrice, comme te l'a dit Rémy, je trouve que tu alourdis le plus souvent tes poèmes de façon quasi rédhibitoire avec tes illustrations. C'est comme si le lecteur était assez idiot et qu'il fallait bien lui expliquer ce qu'il y a à comprendre, et que surtout il ne s'éloigne pas de ton propos. Ca fait cathéchisme.
C'est dommage, tu tues la vie du poème de cette façon, son ambiguité vivante.

L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par le Rouge-gorge, mardi 07 mars 2017, 12:06 (il y a 2613 jours) @ Claire

Tu as certainement raison, mea maxima culpa.

Fraternellement.
Fabrice

[image]

L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par dh, mardi 07 mars 2017, 15:12 (il y a 2613 jours) @ le Rouge-gorge

eh oui fabrice, l'ambiguité et les ellipses, 2 choses cruciales en poésie.

L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par le Rouge-gorge, mardi 07 mars 2017, 15:50 (il y a 2613 jours) @ dh

Et oui Denis, je vois bien tes difficultés...

L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par dh, mardi 07 mars 2017, 15:52 (il y a 2613 jours) @ le Rouge-gorge

Ya Wohl

par Chrys la liseuse, mardi 07 mars 2017, 21:05 (il y a 2613 jours) @ dh

Un bon gros point Godwin pour Chrys la liseuse ! Franc et massif !

par Rémy @, mardi 07 mars 2017, 22:02 (il y a 2613 jours) @ Chrys la liseuse

Et complètement dénué de signes avant-coureurs, ce qui le rend encore plus savoureux.

Ya Wohl

par Écrire, mardi 07 mars 2017, 22:11 (il y a 2613 jours) @ Chrys la liseuse

ya wohl bas !

Ya Wohl

par le Rouge-gorge, mardi 07 mars 2017, 22:33 (il y a 2613 jours) @ Écrire

La loi de Godwin est une règle empirique provenant d'un énoncé fait en 1990 par Mike Godwin relatif au réseau Usenet, et popularisée depuis sur Internet :
« Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1. »
Dans un débat, atteindre le point Godwin revient à signifier à son interlocuteur qu'il vient de se discréditer en vérifiant la loi de Godwin. Par extension, du fait de la polysémie du mot « point » (signifiant à la fois argument et point en anglais), des « points Godwin » sont parfois attribués à cet interlocuteur (on notera que Godwin lui-même n'a jamais parlé de « point » proprement dit).
Au départ relative aux discussions sur des forums virtuels, la loi de Godwin peut s'appliquer à tout type de conversation ou débat ; l'un des interlocuteurs atteint le point Godwin lorsqu'il fait référence à un fait en lien avec la Shoah ou le nazisme alors que le sujet de départ ne s'y prêtait pas.
Godwin distingue la loi de Godwin de l'erreur logique désignée par la pseudo-locution latine reductio ad Hitlerum, attestée depuis les années 1950, qui est une spécialisation de l’argumentum ad hominem et surtout de l’argumentum ad personam, déjà décrits et attestés depuis plus longtemps encore. La loi de Godwin introduit l'idée selon laquelle un tel argument est inévitable dans un débat qui s'éternise.


en fait atteindre le point c'est manquer d'argument, mais c'est aussi ce qui marque la fin d'une discussion qui aurait par trop duré... Chrys dit-elle un raz le bol aux commentaires stériles qui systématiquement saluent un texte ? c'est ce qui me semble. Elle semble apprécier mes poèmes alors que d'autres ont une vision stéréotypée et minimalistes.

Fabrice

Il paraît que nos responsables
Savent tout du goût de chacun
Plaire à tout l'monde et à personne
C'est pas donné à n'importe qui (Jean Ferrat)

Ya Wohl

par Claire, mardi 07 mars 2017, 22:51 (il y a 2613 jours) @ le Rouge-gorge

Le forum est un peu rude mais il me semble que vous l'appréciez quand même. La tentation est grande parfois de voler au secours de ceux qu'on apprécie et parfois on y va un peu fort justement parce que ce n'est pas soi qu'on défend. On l'a tous fait un jour.

Ya Wohl

par Chrys la liseuse, mercredi 08 mars 2017, 06:10 (il y a 2612 jours) @ Claire

Rude, Claire ? Non, blessant, arrogant, cassant d’âmes sensibles
Je m’étonne que vous ne voyiez pas vous-mêmes la violence de vos commentaires, vous qui maniez le calame avec dextérité depuis si longtemps semble-t-il.
C’est comme une éducation à la dure, c’est ça ? Ou juste la barbarie ordinaire ? Des conseils émis avec plus d’élégance, de respect, c’est trop demander ?
Bah, nous avons déjà échangé là-dessus, ce n’est pas très intéressant tout ça, tant que le texte est là, dans sa fragilité ou sa force éclatante,son ambiguïté, ses ellipses ou son foisonnement, ou tout cela à la fois.... avec un peu d’humanité ...

Ya Wohl

par Claire, mercredi 08 mars 2017, 08:49 (il y a 2612 jours) @ Chrys la liseuse

oui, je regrette ce message où je répétais quelque chose qui avait déjà été dit, que j'avais déjà dit. C'est toujours mauvais signe quand on se met à répéter, à "enfoncer le clou", je ne le ferai plus.
Nous avons des démarches différentes, dans les "buts" que nous nous proposons en écrivant, je crois qu'il vaut mieux l'admettre et profiter de ce que nous avons en commun, tout simplement, et de la beauté du résultat.
Et bien entendu je ne te considérais pas comme une idiote, il faudrait vraiment que je le sois moi-même. J'accusais la pratique de l'illustration de prendre le lecteur pour un idiot, c'est à peu près le contraire.

Non

par Rémy @, mardi 07 mars 2017, 23:38 (il y a 2613 jours) @ le Rouge-gorge

Le point Godwin est celui où la communication s'arrête ; chercher à l'interpréter, c'est tenter de voir une communication justement là où il n'y en n'a plus. Le message de Chrys la liseuse, comme tout point Godwin, ne veut rien dire. Toute la difficulté consiste, pour les autres, à accepter ce non-sens et ce non-retour, et à cesser de creuser la question. Surtout quand le Point était imprévisible et inattendu. Il faut faire silence, du moins sur ce qui l'a amené, et se recueillir un instant sur la mort de la discussion. On en reprendra une autre dans un autre fred, en se méfiant des hitlériques.


Ou autrement dit : comment peux-tu oser interpréter ce message infiniment con et du dernier mauvais goût, et tenter d'y trouver du sens ? Tu cautionnes cette manière de s'exprimer ? Honte sur toi encore pirement que sur celle qui l'a posté.

aucune caution

par le Rouge-gorge, mercredi 08 mars 2017, 03:26 (il y a 2613 jours) @ Rémy

ce ne sera jamais ma façon d'être, ni godwin , ni wingod; l"utilisation du fléau d'armes n'est pas ma méthode de dialogue, je préfère répondre par un texte à la hauteur de celui qui s'honore, ou ne pas répondre si cela ne me plait pas, tu l'as déjà certainement remarqué, et tu as bien raison pour le silence, il a parfois a des vertus sympathiques.
Par ailleurs, ton texte : Vers l'amont, décidément, vers l'amont ! a, pour moi, les saveurs d'une réponse de grande qualité.

Ci-dessous un texte de Xavier de La Porte sur France Cul source https://www.franceculture.fr/emissions/ce-qui-nous-arrive-sur-la-toile/pour-en-finir-avec-le-point-godwin auquel je ne souscris pas en tout mais qui dit quelques choses justes :

Je voudrais m’attarder quelques instants sur le « point Godwin », surtout sur les usages du « point Godwin », et tenter de vous convaincre qu’il faudrait arrêter d’avoir recours à cette expression.

Petit rappel. Le « point Godwin » est dérivé d’une loi empirique énoncée par un certain Mike Godwin, avocat américain et figure importante des réseaux depuis longtemps. En 1990 à partir des conversations auxquelles il assiste sur Usenet (on est là avant la naissance du web sur un des réseaux qui composent l’Internet), il énonce la loi suivante « Plus une discussion en ligne dure, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les Nazis ou Hitler s’approche de 1. » En fait, Mike Godwin applique aux conversations en ligne un phénomène identifié dès le début des années 1950 par le philosophe Léo Strauss sous le nom de « reductio ad hitlerum » (« réduction à Hitler »), et qui consiste à disqualifier l’argumentation de l’adversaire en l’associant à Hitler, au Nazi ou à toute autre idéologie honnie de l’Histoire. Aujourd’hui, en français, on parle plus volontiers de « point Godwin » que de « loi Godwin » pour désigner ce moment de la conversation où se manifeste la « reductio ad hitlerum ». On dit donc d’une conversation en ligne (on le dit aussi parfois des conversations hors ligne, mais c’est récent), qu’elle a atteint le « point Godwin » quand l’un des interlocuteurs en réfère au nazisme, à Hitler, à la Shoah, pour disqualifier l’argumentation de son adversaire. Qu’est-ce qui me gêne aujourd’hui dans le recours au « point Godwin » ?

D’abord, l’expression a un usage ambigu. Parce que si, au départ, l’expression est très utile pour dénoncer une tendance dans les réseaux à l’excès rhétorique, à la comparaison un peu ridicule, elle est devenue un moyen de disqualifier tout argument qui manipule de concepts liés de près ou de lois à ces questions. Exemple : vous dîtes qu’il est permis de voir un brin d’antisémitisme quand Dieudonné dit qu’il veut enfoncer « enfoncer [sa] petite quenelle dans le fion du sionisme ». « Point Godwin » va-t-on vous répondre. Vous voyez ce qui s’est passé : le recours au point Godwin, de révélateur de processus disqualifiant à l’œuvre dans une conversation, est devenu en lui-même un moyen de disqualifier une argumentation ou une conversation, constat juste parfois, mais parfois aussi moyen de mettre fin à une discussion gênante (d’ailleurs a été inventé le point « wingod » pour dénoncer cet usage abusif du point Godwin). Ca n’est pas un détail de noter cela, parce qu’avec la généralisation de son usage, le point Godwin est devenu une arme dans la main de ceux qui ont intérêt à faire passer le soupçon d’antisémitisme, de racisme, ou de fascisme pour un excès rhétorique, pour une sorte de délire oratoire un peu ridicule. Il faut se méfier de ce retournement.

Ensuite, en donnant à ce phénomène - c’est-à-dire le fait la référence à Hitler ou Nazisme apparaisse souvent dans les conversations en ligne - l’aspect d’une loi de la nature, Mickael Godwin a donné l’impression que ça faisait partie de la nature de la conversation sur Internet que d’aboutir à ce type d’excès, et donc de mourir d’elle-même, chacun restant sur ses positions. En continuant à utiliser cette expression de « point Godwin », en cherchant le « point Godwin » comme le font certains sur Internet, en voyant des « points Godwin » partout comme le font d’autres, on continue d’accréditer l’idée que toute conversation numérique aboutit à sa propre nullité. Au final, cela revient à annuler l’intérêt de toute conversation numérique.

Or ce qui est intéressant, c’est que Godwin lui-même a expliqué très vite que sa loi n’était pas une vraie loi. En 1994, dans un article au magazine Wired , il expliquait que l’édiction de sa loi était une expérience pour voir s’il était possible de créer une formule virale permettant de lutter contre le recours massif à l’accusation massive de nazisme dans les conversations en ligne. On peut dire qu’il a réussi, la loi s’est imposée, l’expérience a marché, peut-être trop bien marché, et qu’il est temps aujourd’hui de se demander si le recours au point Godwin n’est pas devenu un obstacle à la conversation en ligne, et à l’idée même qu’il puisse y avoir des conversation en ligne et qu’en tant que tel, on pourrait le mettre de côté et trouver autre chose.

Ya Wohl

par Chrys la liseuse, mercredi 08 mars 2017, 05:58 (il y a 2612 jours) @ Écrire

Pénétrante réponse dans la foulée de mon message ras-le-bol, infiniment con et du dernier mauvais goût
Tentant de ricaner avec les hyènes, hein Ecrire !
Sans rancune aucune, à bientôt pour le plaisir du TEXTE ;)

L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par Chrys la liseuse, mercredi 08 mars 2017, 06:26 (il y a 2612 jours) @ Claire

J’ avoue humblement faire partie des lecteurs idiots dont tu parles car j'aime bien, moi, cette chaleureuse image qui fait écho à la fraternité humaine, et vient coroller le poème de Fabrice, lui donnant un éclairage auquel on ne s’attendait pas forcément ( mais j‘ai compris : je suis stupide, bien que j’aie enseigné à des élèves durant 30 ans sans que mes inspecteurs le remarquent jamais).
Ceux qui comme moi et autour de moi ont connu la force des mouvements debout et ceux qui les ont précédés ne peuvent qu’être touchés,et il est désolant de les voir traiter d’idiots.
Mais bien sûr ici cela passe pour du consensuel, du bien-pensant, du démago. Dommage !

L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par dh, mercredi 08 mars 2017, 09:28 (il y a 2612 jours) @ Chrys la liseuse

tiens, vous êtes prof à la retraite ?

L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par sobac @, mardi 07 mars 2017, 11:53 (il y a 2613 jours) @ le Rouge-gorge

ce qui est source de vie
car on boit à la source

L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par le Rouge-gorge, mardi 07 mars 2017, 12:08 (il y a 2613 jours) @ sobac

Je me suis toujours demandé ce qui fait que n'ajoutant que du gaz carbonique à l'eau du robinet, le goût de l'eau devenue pétillante, soudain, se fait salée...

Fraternellement.
Fabrice

L’eau de toute source n’est jamais vraiment douce poème de Fabrice Selingant

par Rémy @, mardi 07 mars 2017, 23:00 (il y a 2613 jours) @ sobac

Ou au robinet ? Ou à la fontaine ?
Ou dans une tasse, si c'est du thé, ou dans un bol pour le lait, et le café dans un meugue de bureau.
La bière, dans une chope, et le vin, dans un verre à long pied fin. Sauf le beaujolpif, qui va très bien dans un verre à moutarde.
La limonade, à la paille, ou à la bouteille, s'il y a pénurie de paille. L'eau minérale bio, dans une gourde cycliste en plastique, ça va de soi.
Le champagne, dans une flûte, le vinaigre, comme Cléopâtre en son temps, dans une coupe, avec des perles.
L'huile de foie de morue, à la cuillère, s'il le faut vraiment. Et mes gouttes, pauvre vieillard, dans un gobelet en plastique, qui ne se cassera pas si ma main sucreuse de fraises le laissait choir.
À la source, moi je n'y bois pas : on ne sait jamais combien de vaches paissent et pissent dans le pré d'au-dessus.

Les sources des karsts sont calcaires, et leur eau est dure. Celles des granites sont argileuses et leurs eaux troubles. Celles des volcans sont sulfureuses et leur eau fétide. D'autres sont gazeuses et leur eau acide, d'autres encores sont ferrugineuses et leurs eaux rouges. Certaines sont polluées et leur eau malsaine. Une seule source fournit de l'eau vraiment douce, c'est celle de Volvic, et ça vient de ce que la société qui l'exploite a acheté des milliers d'hectares de terres pour y interdire engrais et pesticides. Il est déconseillé de ne boire qu'elle, elle est trop faiblement minéralisée, ça vous donnerait des crampes et mal dans les os. Les sources sont en général peu fiables.

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par Rémy @, mardi 07 mars 2017, 23:04 (il y a 2613 jours) @ le Rouge-gorge

Vers l'amont, décidément, vers l'amont ! Foin de vastes mers, nous verrons les sources. Nous creuserons s'il le faut !
C'est ainsi qu'ils partirent, mille et cent, tels saumons, tels inondation, à l'assaut de l'amont, vers le haut et vers le fond de l'origine des eaux.
Hélas, l'amont n'est pas une direction : c'en est mille, c'en est cent ; le plus raide chemin ne mène pas au plus haut sommet ; certains furent fatigués d'une colline et d'autres lassés d'un faux plat ; il y eut abandons et forfaits honteux ; et aux bifurcations, le plus large fleuve n'étant pas le plus long, disputes et séparations, espoirs et cœurs brisés, et malheur en quantité. Les troupes se tarirent en montant lentement.
L'avant-dernier s'amouracha d'un moulin posé là. Où vas-tu donc, dit-il à l'autre, on est bien ici-bas, chaque aube fait tourner la roue et le soir, on la bloque d'une cale. J'arrête.
Le dernier continua jusqu'au bout, jusque là où un filet d'eau sourdait vaguement d'un tas de cailloux, dans un creux à mi-pente. C'est mon destin, se dit-il, il me faut creuser. Il creusa. L'eau coulait, les jours de pluie surtout, des bords du trou ; le fond était mouillé d'en haut mais sec en sa nature, c'était un gros rocher ingrat, parfaitement refroidi et stérile. Il fallut se rendre à l'évidence : l'eau venait d'encore beaucoup plus haut, et à moins d'être un oiseau...
À sa mort, l'ange lui accorda un vœu. Je voudrais revenir mouette, dit-il, pour voir la mer.

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par le Rouge-gorge, mercredi 08 mars 2017, 03:12 (il y a 2613 jours) @ Rémy

Ceci est beau, en tous cas, cela me plaît, le texte n'est vieux que par les années écoulées depuis son écriture. Quelle belle réponse, merci.

Cordialement.
Fabrice

Un vieux mien sur le même thème

par Chrys la liseuse, mercredi 08 mars 2017, 06:36 (il y a 2612 jours) @ le Rouge-gorge

Et un petit SMS, toujours de rivière, pour finir dans la bonne humeur :

Il est là ! m’a dit la truite
Ce vif- argent dans le flot
Attrape-le