Le soleil brille pour tous

Le soleil brille pour tous


Sur la plage il y a un gars,
A plat, il pleut, il n’y a pas de gel.
C’est un gars, ce n’est pas un gueux.
C’est un gars très peu minus.
Il sent un peu le musc.
C’est un gars comme une masse,
Avec des mains pour des gros câlins.
Un autre gars aussi sur la plage,
Dans le soleil, plein de sel,
Voit du gars ses muscles,
Voit du gars son sac,
Voit du gars ses cils,
On entend le glas du gars qui pleure dans la masse.
Le gars n’est pas laid,
N’est pas sot, l’œil du soleil jette un sillon,
Un sillon sur le gars mince,
Il signe son seing, ceint le cul.
Nul nain ici n’imposerait sa loi,
Dans le lot.
Dans la nasse soudain le gars happe la masse.
Ollé ! Rien en soi ne peut être laid.
C’est juste un lait d’amour,
Un slow plein de sauts,
Un sceau sur le sol,
Qu’ils signent de leurs seins.
Deux gars dans le soleil.
Ollé !
Leurs ailes scient le ciel.
Sur une île ils font leur lit.
Au bord de l’eau ils boivent un seau.
Rien de sale, juste un peu de gale.
Non, c’est une blague !
Ce sont des as dans leur costume de lin,
Avec leurs cils de soie.
Entre deux âges sur une plage,
Des hommes sans heaume comme des mômes,
Et puis elle, leur âme,
Qui est sans aile,
Comme un âne,
Sous le soleil par défaut.
Quelques oies sur le sol,
Pataugent dans une nappe de gasoil.
Les gars sont las,
Recouvrant le sol,
Anus nu,
Ils mangent leur sel,
Saint contre saint.