vigilances
Grandes formes verticales, dépouillement.
Trois immeubles qu’on va abattre, déserts et toutes fenêtres béantes, chacune différemment.
à leurs pieds, comme des entrailles, de grands tas allongés de gravats, de bois brisé.
des restes d’un parking bosselé, que gardent de gros blocs de pierre.
personne, aucun de ces adolescents qui pourtant errent dans les parages, en proie à un temps vide…
C’est juste à côté de la médiathèque, où j’ai pris le CD de « Chœurs », que j’écoute en faisant demi-tour : la sauvagerie grecque, méditerranéenne, du destin.
soumis à des lois divines obscures, aveugles. leurs logiques oubliées.
guerres et désastres promis sans recours, oracles inutiles. Eros et Soleil
d’airain brûlants, fécondants, inflexibles.
douces joues des jeunes filles, rivages qu’on aborde.
Voix, projetée dans et hors d'un trou noir.
En revenant, je longe la voie ferrée et, de l’autre côté, cette ligne de grands eucalyptus, dont l’écorce rincée par les pluies est partie en lambeaux : leurs longues lanières pendent, comme les haillons d’un mendiant étrange, tout autour des troncs magnifiques, jaillissant nus, d’un gris parfait.
j’avance dans le bruissement des voix, le ciel est lui aussi en longues lanières bordées d’argent, en guerre.
la rue monte vers les collines boisées, je retrouve mon château de rochers à droite, mon navire de rochers voguant plus loin au centre
à droite le Faron pyramidal.
Hier, hier la brume coupait tout à mi-hauteur, horizontale et passive, voilant de mystère ce qui est pourtant si connu. Hier même les bois de pins semblaient à tous bruns ou noirs, borgnes.
Trois immeubles qu’on va abattre, déserts et toutes fenêtres béantes, chacune différemment.
à leurs pieds, comme des entrailles, de grands tas allongés de gravats, de bois brisé.
des restes d’un parking bosselé, que gardent de gros blocs de pierre.
personne, aucun de ces adolescents qui pourtant errent dans les parages, en proie à un temps vide…
C’est juste à côté de la médiathèque, où j’ai pris le CD de « Chœurs », que j’écoute en faisant demi-tour : la sauvagerie grecque, méditerranéenne, du destin.
soumis à des lois divines obscures, aveugles. leurs logiques oubliées.
guerres et désastres promis sans recours, oracles inutiles. Eros et Soleil
d’airain brûlants, fécondants, inflexibles.
douces joues des jeunes filles, rivages qu’on aborde.
Voix, projetée dans et hors d'un trou noir.
En revenant, je longe la voie ferrée et, de l’autre côté, cette ligne de grands eucalyptus, dont l’écorce rincée par les pluies est partie en lambeaux : leurs longues lanières pendent, comme les haillons d’un mendiant étrange, tout autour des troncs magnifiques, jaillissant nus, d’un gris parfait.
j’avance dans le bruissement des voix, le ciel est lui aussi en longues lanières bordées d’argent, en guerre.
la rue monte vers les collines boisées, je retrouve mon château de rochers à droite, mon navire de rochers voguant plus loin au centre
à droite le Faron pyramidal.
Hier, hier la brume coupait tout à mi-hauteur, horizontale et passive, voilant de mystère ce qui est pourtant si connu. Hier même les bois de pins semblaient à tous bruns ou noirs, borgnes.
vigilances
"douces joues des jeunes filles, rivages qu’on aborde."
Bon, déjà ça c'est fait, le vers est parfait, je l'adore.
Le texte est bon lui aussi mais... TROP D'ADJECTIFS !
de grands tas allongés de gravats, de bois brisé.
des restes d’un parking bosselé, que gardent de gros blocs de pierre.
leurs longues lanières pendent, comme les haillons d’un mendiant étrange, tout autour des troncs magnifiques, jaillissant nus, d’un gris parfait.
Je suis sûr que tu peux rester précise en élaguant un peu. Non?^^
Bon, déjà ça c'est fait, le vers est parfait, je l'adore.
Le texte est bon lui aussi mais... TROP D'ADJECTIFS !
de grands tas allongés de gravats, de bois brisé.
des restes d’un parking bosselé, que gardent de gros blocs de pierre.
leurs longues lanières pendent, comme les haillons d’un mendiant étrange, tout autour des troncs magnifiques, jaillissant nus, d’un gris parfait.
Je suis sûr que tu peux rester précise en élaguant un peu. Non?^^
vigilances
Contenu supprimé à la demande de l'auteur
vigilances
oui, tu as tout à fait raison, j'avais d'ailleurs tenté d'en supprimer, et puis la fonction correction s'est mise à bugger.
Ceci dit, je crois qu'il faut qu'il en reste quand même, un peu trop...parce que je ne voudrais pas que ce texte change d'identité : ce n'est pas un récit dynamique, une histoire, en dépit des apparences. C'est plus une affaire de regard, de témoin. Quelqu'un qui chercherait à décrire.
Je vais reposter la version finale.
Ceci dit, je crois qu'il faut qu'il en reste quand même, un peu trop...parce que je ne voudrais pas que ce texte change d'identité : ce n'est pas un récit dynamique, une histoire, en dépit des apparences. C'est plus une affaire de regard, de témoin. Quelqu'un qui chercherait à décrire.
Je vais reposter la version finale.
vigilances
je suis d'accord, je me dis ça très souvent Florian, c'est même ce qui m'empêche le plus souvent d'écrire.
Mais si je n'ai pas ce vécu, et donc cette pureté dont tu parles, je crois que je peux être un témoin...comme je le dis plus haut.
Mais si je n'ai pas ce vécu, et donc cette pureté dont tu parles, je crois que je peux être un témoin...comme je le dis plus haut.
vigilances
Grandes formes verticales, dépouillements.
Trois immeubles qu’on va abattre, déserts et toutes fenêtres béantes, chacune portant quelque signe.
à leurs pieds, comme des entrailles, de grands tas allongés de gravats, de bois brisé.
les restes d’un parking, que gardent des blocs de pierre.
personne, aucun de ces adolescents qui pourtant errent dans les parages, en proie à un temps vide…
C’est juste à côté de la médiathèque, où j’ai pris le CD de « Chœurs », que j’écoute en faisant demi-tour : la sauvagerie grecque, méditerranéenne, du destin,
soumis à des lois divines - obscures, aveugles,
à leurs logiques oubliées.
guerres et désastres promis sans recours, oracles inutiles. Eros et Soleil
d’airain brûlants, fécondants, inflexibles.
douces joues des jeunes filles, rivages qu’on aborde.
Voix, projetée dans et hors d’un trou noir.
En revenant, je longe la voie ferrée et, de l’autre côté, cette ligne d'eucalyptus, dont l’écorce rincée par les pluies est partie en lambeaux : leurs lanières pendent, comme les haillons d’un mendiant étrange, tout autour des troncs magnifiques, jaillissant nus, d’un gris parfait.
j’avance dans le bruissement des voix, le ciel est lui aussi en longues lanières bordées d’argent, en guerre.
la rue monte vers les collines boisées, je retrouve mon château de rochers à gauche, mon navire de rochers voguant plus loin au centre
à droite le Faron pyramidal.
Hier, hier la brume coupait tout à mi-hauteur, horizontale et passive, voilant de mystère ce qui est pourtant si connu. Hier même les bois de pins semblaient à tous bruns ou noirs, borgnes.
Trois immeubles qu’on va abattre, déserts et toutes fenêtres béantes, chacune portant quelque signe.
à leurs pieds, comme des entrailles, de grands tas allongés de gravats, de bois brisé.
les restes d’un parking, que gardent des blocs de pierre.
personne, aucun de ces adolescents qui pourtant errent dans les parages, en proie à un temps vide…
C’est juste à côté de la médiathèque, où j’ai pris le CD de « Chœurs », que j’écoute en faisant demi-tour : la sauvagerie grecque, méditerranéenne, du destin,
soumis à des lois divines - obscures, aveugles,
à leurs logiques oubliées.
guerres et désastres promis sans recours, oracles inutiles. Eros et Soleil
d’airain brûlants, fécondants, inflexibles.
douces joues des jeunes filles, rivages qu’on aborde.
Voix, projetée dans et hors d’un trou noir.
En revenant, je longe la voie ferrée et, de l’autre côté, cette ligne d'eucalyptus, dont l’écorce rincée par les pluies est partie en lambeaux : leurs lanières pendent, comme les haillons d’un mendiant étrange, tout autour des troncs magnifiques, jaillissant nus, d’un gris parfait.
j’avance dans le bruissement des voix, le ciel est lui aussi en longues lanières bordées d’argent, en guerre.
la rue monte vers les collines boisées, je retrouve mon château de rochers à gauche, mon navire de rochers voguant plus loin au centre
à droite le Faron pyramidal.
Hier, hier la brume coupait tout à mi-hauteur, horizontale et passive, voilant de mystère ce qui est pourtant si connu. Hier même les bois de pins semblaient à tous bruns ou noirs, borgnes.
dernière version
vigilances
après, voici l'autre question : peut-on continuer à publier sur un site où quelqu'un vous renvoie cela, parce qu'il vous connaît ?
Une sorte d'illégitimité à-priori, pour cause de biographie.
Une sorte d'illégitimité à-priori, pour cause de biographie.
vigilances
Contenu supprimé à la demande de l'auteur
vigilances
oui, je l'ai lu, je vais te répondre bientôt.
La différence c'est que je ne crois pas t'avoir renvoyé ta biographie comme une limite infranchissable dans ton écriture.
Mais à part ça, bien entendu, il faut accepter les règles et les distorsions des jeux auxquels on joue, si on aime jouer à plusieurs.
La différence c'est que je ne crois pas t'avoir renvoyé ta biographie comme une limite infranchissable dans ton écriture.
Mais à part ça, bien entendu, il faut accepter les règles et les distorsions des jeux auxquels on joue, si on aime jouer à plusieurs.
vigilances
oui et puis qu'attends-tu au juste en postant un poème ici, une révélation, une sidération ?
vigilances
j'attends de pouvoir échanger à son sujet des choses subtiles et vraies, ce que nous faisons en ce moment cher Florian.