voyage
.
quelque chose du passé réapparaît, qu'on croyait avoir perdu
qui semblait vidé de sa matière. tandis qu'il pleut, sans vent, cela surgit.
le ciel vers lequel va la route est d'un gris uniforme
opaque et plat comme le fond d’un très grand tableau,
jaillit un éclair vertical qui le sépare en deux moitiés.
je roule, encore, j’ai le volant entre les mains
et glisse entre tes feuillets, paysage
visant le V renversé qui sépare deux monts noirs
couchés sur l’horizon, allongés
sous ta couverture, ciel, comme celle d’un lit trop large, inconnu
et frais
je vais et rejoins ce qui m’attend de ville en ville
de mois en mois, de pluie en lumières
toujours devant toujours exact
dans l’arrière-salle des restaus populaires
assis.
quelque chose du passé réapparaît, qu'on croyait avoir perdu
qui semblait vidé de sa matière. tandis qu'il pleut, sans vent, cela surgit.
le ciel vers lequel va la route est d'un gris uniforme
opaque et plat comme le fond d’un très grand tableau,
jaillit un éclair vertical qui le sépare en deux moitiés.
je roule, encore, j’ai le volant entre les mains
et glisse entre tes feuillets, paysage
visant le V renversé qui sépare deux monts noirs
couchés sur l’horizon, allongés
sous ta couverture, ciel, comme celle d’un lit trop large, inconnu
et frais
je vais et rejoins ce qui m’attend de ville en ville
de mois en mois, de pluie en lumières
toujours devant toujours exact
dans l’arrière-salle des restaus populaires
assis.
voyage
voyage
merci sobac.
voyage
Pourquoi ne pas intituler ce poème "Tristesse, ou l'eldorado du passé" ?
voyage
ah oui, c'est ce que ça évoque pour toi ?
Pour moi, c'est presque l'inverse : un champ toujours ouvert, en avant, sans les limites de la vie habituelle, une forme d'éternité qui ne cesse de se renouveler, de changer, une présence (intérieure).
Pour moi, c'est presque l'inverse : un champ toujours ouvert, en avant, sans les limites de la vie habituelle, une forme d'éternité qui ne cesse de se renouveler, de changer, une présence (intérieure).
voyage
ceci dit, passé et éternité sont liés, c'est sûr.
voyage
oui c'est ce que ça m'évoque.
mai tu as le droit de faire de l'avenir avec du passé
c'est peut-être une sorte de fatalité française, pour raviver le discours..
je pense pourtant qu'il manque quelque chose
pour que les deux coïncident
mai tu as le droit de faire de l'avenir avec du passé
c'est peut-être une sorte de fatalité française, pour raviver le discours..
je pense pourtant qu'il manque quelque chose
pour que les deux coïncident
voyage (2)
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j’ai cassé le fil serré, tourné la clef, je suis descendue, un silence s’installe dans l’intérieur de ma bouche, bien gardé - je suis partie.
alors je vais, seule, chacun de mes gestes dans l’espace qui l’attendait, la rue tourne, bientôt je sortirai du champ d’attraction. tout devient inconnu, tout vibre, tout est intérieurement connu, tout est extension.
à l’intérieur de ma bouche il y a un champ après la moisson, chaumes et soir gris. rien n’oblige à dire, la pensée est comme un dernier oiseau qui vole vers la haie, et se pose, disparaît.
j’ai cassé le fil serré, tourné la clef, je suis descendue, un silence s’installe dans l’intérieur de ma bouche, bien gardé - je suis partie.
alors je vais, seule, chacun de mes gestes dans l’espace qui l’attendait, la rue tourne, bientôt je sortirai du champ d’attraction. tout devient inconnu, tout vibre, tout est intérieurement connu, tout est extension.
à l’intérieur de ma bouche il y a un champ après la moisson, chaumes et soir gris. rien n’oblige à dire, la pensée est comme un dernier oiseau qui vole vers la haie, et se pose, disparaît.
voyage
des cycles ?
voyage
non des étincelles !
voyage (2)
c'est un peu top narré
voyage (2)
bon, je vais écrire ça au calme et je le posterai quand il sera au point.
voyage (2)
peut-être ne faut-il pas l'écrire au calme..
voyage (2)
je veux dire seule.
voyage (2)
Je ne suis pas fâchée, hein...parfois j'ai pu écrire ainsi, presque en direct, dans une forme de déséquilibre, sous le regard (bien entendu le résultat doit être retravaillé ensuite, mais c'est une inspiration) et j'ai cru que c'était le cas aujourd'hui, mais non.
De toutes façons ça risque d'être long à écrire, ce truc.
De toutes façons ça risque d'être long à écrire, ce truc.
voyage (2)
C'est bien ce que je m'étais dit. Tu avais écrit un beau poème en réponse à div. Une sorte de battle virtuelle.
voyage (2)
oui, alors c'est un poème qui répond à un poème, quelqu'un qui répond à quelqu'un, un relais qu'on se passe, dans une émotion.
quelquefois c'est soi-même qui suit soi-même, sur la "scène", devant d'autres.
Ça n'a pas beaucoup d'importance, comment on écrit. Ce qui compte c'est ce qu'on découvre au fur et à mesure, qu'on met à jour.
quelquefois c'est soi-même qui suit soi-même, sur la "scène", devant d'autres.
Ça n'a pas beaucoup d'importance, comment on écrit. Ce qui compte c'est ce qu'on découvre au fur et à mesure, qu'on met à jour.
voyage (2)
un voyage au fond des âges
prisme des émotions
ou chaque souffle de vie
ravive l'envie de partir
prisme des émotions
ou chaque souffle de vie
ravive l'envie de partir
voyage (2)
oui, merci de cet écho.