à toi, à moi, à nous

plus je montre plus je me confonds
plus je respire plus j'expire
plus j'échappe mieux je me rattrape
plus j'y vois clair plus je trouble
plus j'avance plus je me double
moins je parle plus je raconte
quand je m'écharpe je me pends
je me coupe quand tu me lames
tu me couds je me trame
tu me piques quand je serpente
quand je me doute t'effets loupe
plus j'y pense moins je sûr
en dessus dessous
plus je vais moins j'arrive
plus j'asticote plus j'astigmate
plus je tourneboule plus je spirale
plus je travaille moins je rêve
plus je flâne mieux je suis
les ligne en parallèle
une boucle sans fin
formes en formes
je fonds quand je m'effondre
plus je m'effronte moins j'affronte
je fonce quand je m'arrête
puis-je fondre ? En armes de larmes
en rires de lyres
en musiques de pluie sèche
dis-je tais-je
en sourires de guiguigne
en souvenirs de grissignes
depuis que je né à nez
après la festnozh ajournée
la beauté vague à lame
quand j'écume je m'enrhume
à tes souhaits vers de mais
danse danse à pieds nus noyés de ruis eaux
à nos pas dérive oui nos oui no
dans la ronde à trois temps passe
impair et manque impasse
aux visages dans la lune
taire-à-taire
cils à ciels
plus je note plus je fausse
et plus je mens moins j'aimante
je désenchante je chante
la chute en montant
plus je dis vrai moins j'argumente
je me rappelle quand j'oublie
je veux dire quand j'échoue
je me gène en écrit vis vent
je me rends en me perdant
traces de détresse
dans des regards noirs de gens
je retrouve la vue à la rue libre de voix
en appartement
face à face mains tenant je m'efface
un jour je mourrai à nu
par la fenêtre
grâce à toi