Pouvoir des nuées
J'avais tout misé sur l'amour
elle dit cela non pour conjurer
la force la morgue des hommes
mais pour donner encore pouvoir
au plus humble ressenti
le désir terrestre dans le ventre pris sa flamme ses rameaux
fruit du grenadier fruit de l'ombre sanglé
qui casse et roulent au sol ses graines
comme prières décomptées dans la mémoire d'un dieu
très enfantin
langue et lumière inondées plaine déployée
les marais sous le couvert des nuages
réfléchissant
un même temps de grande vitesse et d'immobilité
elle dit cela non pour conjurer
la force la morgue des hommes
mais pour donner encore pouvoir
au plus humble ressenti
le désir terrestre dans le ventre pris sa flamme ses rameaux
fruit du grenadier fruit de l'ombre sanglé
qui casse et roulent au sol ses graines
comme prières décomptées dans la mémoire d'un dieu
très enfantin
langue et lumière inondées plaine déployée
les marais sous le couvert des nuages
réfléchissant
un même temps de grande vitesse et d'immobilité
Pouvoir des nuées
bon, c'est directement inspiré de, ou c'est une transcription adaptée de mes réponses sous le texte de jude plus bas, c'est évident. mais à quoi bon le déguisement ?
Pouvoir des nuées
par Claire 
, jeudi 27 novembre 2014, 20:44 (il y a 3439 jours) @ cat
ah, tu crois ? ce serait se donner bien du mal.
Non, moi je vois du premier degré...et l'humble sainte Blandine déclenche la rigolade des lions, c'est mathématique.
Non, moi je vois du premier degré...et l'humble sainte Blandine déclenche la rigolade des lions, c'est mathématique.
Pouvoir des nuées
non pas sainte Blandine...!
mais Mouchette !
et l'humilité oui, revendiquée, le recours à ce renoncement là !
mais toi Claire, tu graisses la patte aux lions ou quoi?
mais Mouchette !
et l'humilité oui, revendiquée, le recours à ce renoncement là !
mais toi Claire, tu graisses la patte aux lions ou quoi?
... ?
..est-ce possible avoir la vanité de son humilité ?
c'est chelou
c'est chelou
... ?
pas de vanité dans ce qu'on revendique
tu peux revendiquer la générosité, la droiture, le courage, l'amour
où est la vanité là dedans?
tu peux revendiquer la générosité, la droiture, le courage, l'amour
où est la vanité là dedans?
... ?
ou alors à ce moment là
si on cherche bien
TOUT est VANITE
si on cherche bien
TOUT est VANITE
... ?
ouais, c'est la manière dont tu lances ça
... ?
Je me demande pourquoi tu le perçois comme "lancé" alors que c'est juste "posé" au même titre que d'autres propositions, que j'accepte de la même façon.
Je voulais que ce "elle" vît les choses de cette manière là, en déconsidérant la force, la morgue des autres, que cela ait déchaîné la violence du petit fauve appelé dh, ça , c'est plutôt marrant.
Je voulais que ce "elle" vît les choses de cette manière là, en déconsidérant la force, la morgue des autres, que cela ait déchaîné la violence du petit fauve appelé dh, ça , c'est plutôt marrant.
le lancé de l'écriture [ modifié
[ marchons — sur des tessons ] [ charbons ] [ oeufs ] [ pointes de lances et autres ferrailles ] [ dents et éclisses ]
cependant à ce que tu dis, penses, et penses que le poème soit, son écriture n'est pas dans l'humilité.
pas encore. dans le poème, et ce de la grammaire aux juxtapositions en passant à la syntaxe, toutes les
formes menant au(x) fond(s), découpes, couleurs et les images, depuis la prémisse jusqu'à la chute, tiennent
un langage précieux et de "hauteur". et celui-ci inscrit "au-dessus" du tout et comme un voile enveloppe,
la qualité d'un orgueil... hors, le renoncement est plus exigent que cette langue, le renoncement réel exige
que soient déposés à ses pieds tout orgueil et toute vanité, et sans doute même jusqu'à l'estime. car autrement,
ce renoncement est un mensonge...— le poème, cette parole, sont écrits comme on lance un gant — saisis-tu ?
et le poème ainsi pétri en souffre, parce qu'il veut faire entendre une chose.. mais nous parle d'une autre.
l'idée du renoncement dont tu parles est en elle-même nécessaire et difficile, la violence étant un mode de vie
bien ancré auquel on est tous plus ou moins aveugles et anesthésiés. peut-être faut-il penser autour et
travailler des murs en soi avant que d'arriver à un discours senti, discours qui transmette le coeur réel de ta pensée ?
le plus difficile étant que ni homme ni femme ne sont au-dessus ou au-dessous de quoi que ce soit, ce sont les valeurs
données qui forgent des illusions, illusions graves soit, parce qu'elles dévastent non seulement les hommes
mais sa seule Terre. aussi faut-il savoir ou réaliser que le pacifisme...est perçu comme l'aggression-même aux yeux
de qui n'a que la violence comme moyen — c.a.d. aux yeux de ceux qui sont porteurs de cette forme de paupérisme...
(de cette non-maîtrise..)
cependant à ce que tu dis, penses, et penses que le poème soit, son écriture n'est pas dans l'humilité.
pas encore. dans le poème, et ce de la grammaire aux juxtapositions en passant à la syntaxe, toutes les
formes menant au(x) fond(s), découpes, couleurs et les images, depuis la prémisse jusqu'à la chute, tiennent
un langage précieux et de "hauteur". et celui-ci inscrit "au-dessus" du tout et comme un voile enveloppe,
la qualité d'un orgueil... hors, le renoncement est plus exigent que cette langue, le renoncement réel exige
que soient déposés à ses pieds tout orgueil et toute vanité, et sans doute même jusqu'à l'estime. car autrement,
ce renoncement est un mensonge...— le poème, cette parole, sont écrits comme on lance un gant — saisis-tu ?
et le poème ainsi pétri en souffre, parce qu'il veut faire entendre une chose.. mais nous parle d'une autre.
l'idée du renoncement dont tu parles est en elle-même nécessaire et difficile, la violence étant un mode de vie
bien ancré auquel on est tous plus ou moins aveugles et anesthésiés. peut-être faut-il penser autour et
travailler des murs en soi avant que d'arriver à un discours senti, discours qui transmette le coeur réel de ta pensée ?
le plus difficile étant que ni homme ni femme ne sont au-dessus ou au-dessous de quoi que ce soit, ce sont les valeurs
données qui forgent des illusions, illusions graves soit, parce qu'elles dévastent non seulement les hommes
mais sa seule Terre. aussi faut-il savoir ou réaliser que le pacifisme...est perçu comme l'aggression-même aux yeux
de qui n'a que la violence comme moyen — c.a.d. aux yeux de ceux qui sont porteurs de cette forme de paupérisme...
(de cette non-maîtrise..)
le lancé de l'écriture [ modifié
orgueil (et préciosité ? soit, dans quoi ? le choix des mots? le syntaxe? il faudrait aller plus avant dans cette assertion... si le texte valait cette peine, mais non, il est déposé ici comme ouvrage délicat et volontairement pensé, eh oui j'y tiens, c'est tout, pas lancé à la figure comme une invite au duel )
orgueil et vanité ne sont pas fruits du même arbre tu sais bien.
Hauteur ? oui, tout discours prend de la hauteur, c'est dans la lecture et le souffle qu'il s'ancrerait davantage
Le renoncement n'est pas celui de la langue, mais celui du sang, de la revanche, d'IMPOSER le combat, et c'est très difficile de faire ce choix là quand tout dans les relations sociales t'enjoint à la loi du "wild". C'est la force des faibles le langage, contre la loi du plus fort. Et tu en uses aussi, de cette hauteur, dans l'argumentation que tu manies si aisément.
orgueil et vanité ne sont pas fruits du même arbre tu sais bien.
Hauteur ? oui, tout discours prend de la hauteur, c'est dans la lecture et le souffle qu'il s'ancrerait davantage
Le renoncement n'est pas celui de la langue, mais celui du sang, de la revanche, d'IMPOSER le combat, et c'est très difficile de faire ce choix là quand tout dans les relations sociales t'enjoint à la loi du "wild". C'est la force des faibles le langage, contre la loi du plus fort. Et tu en uses aussi, de cette hauteur, dans l'argumentation que tu manies si aisément.
post scriptum
la force des faibles n'est pas dans le langage mais bien dans l'illusion de pouvoir que procure la violence.
et... ta réaction te révèle.
et... ta réaction te révèle.
post scriptum
oula !! tiré par les cheveux là !
et d'après toi dans le post précédent c'est moi qui "attaquais" ??!!!
si avoir du répondant c'est une attaque voilà relancé sans fin l'histoire tragique de la vengeance de la vengeance de la vengeance.... et môa de toute la hauteur de mon orgueil révélé :-))), ça m'emm.......... !
bon juste pour essayer de relancer la balle encore une fois
la force, dans le sens que je l'entendais, n'est pas une question de domination ( ce qui est quand même le moteur de la violence: domination, prédation, envie de réduire la volonté de l'autre, sa parole, sa liberté, sa singularité exaspérante ...)
c'est simplement force de continuer à vivre, de lutter pour se frayer un chemin dans cette vie, sans pour autant vouloir en imposer à tout le monde, ni tendre l'autre joue ( oh mais quel orgueil !) alors quelquefois, il y a comme la tentation ( ah oui merde encore trop connoté ce mot :-)) comme le recours de s'en remettre à une loi autre, qui n'est pas celle des hommes (sens générique), qui n'est pas celle de la religion dogmatique, mais celle des nuées, des marées, de la danse stellaire, de la mathématique cosmique
tu es contente? de mon nez les vers sont tirés? :-)
et d'après toi dans le post précédent c'est moi qui "attaquais" ??!!!
si avoir du répondant c'est une attaque voilà relancé sans fin l'histoire tragique de la vengeance de la vengeance de la vengeance.... et môa de toute la hauteur de mon orgueil révélé :-))), ça m'emm.......... !
bon juste pour essayer de relancer la balle encore une fois
la force, dans le sens que je l'entendais, n'est pas une question de domination ( ce qui est quand même le moteur de la violence: domination, prédation, envie de réduire la volonté de l'autre, sa parole, sa liberté, sa singularité exaspérante ...)
c'est simplement force de continuer à vivre, de lutter pour se frayer un chemin dans cette vie, sans pour autant vouloir en imposer à tout le monde, ni tendre l'autre joue ( oh mais quel orgueil !) alors quelquefois, il y a comme la tentation ( ah oui merde encore trop connoté ce mot :-)) comme le recours de s'en remettre à une loi autre, qui n'est pas celle des hommes (sens générique), qui n'est pas celle de la religion dogmatique, mais celle des nuées, des marées, de la danse stellaire, de la mathématique cosmique
tu es contente? de mon nez les vers sont tirés? :-)
post scriptum
par Claire , samedi 29 novembre 2014, 11:42 (il y a 3437 jours) @ Sortilège
je me remêle...tu vois Sortilège, c'est le premier vers qui est rédhibitoire. Jamais quelqu'un tel que tu le décris ne dirait un truc pareil.
Ca sent l'ego, la triche....d'où l'attaque des lions, et des lionnes dont moi (tout aussi egotiques bien entendu, c'est une attaque en miroir, mais nettoie ton poème de ces relents si tu le peux, c'est le bon combat).
Ca sent l'ego, la triche....d'où l'attaque des lions, et des lionnes dont moi (tout aussi egotiques bien entendu, c'est une attaque en miroir, mais nettoie ton poème de ces relents si tu le peux, c'est le bon combat).
Pouvoir des nuées
par Claire , jeudi 27 novembre 2014, 23:13 (il y a 3439 jours) @ Sortilège
je ne sais pas qui tu es.
Disons que j'ai cru à une femme victime et sublime, forcément sublime, qui se livrait à un autoportrait déguisé en portrait et ça m'a énervée. Mais peut-être es-tu un homme ému par l'idée d'une femme sublime, c'est plus sympathique....
Après - Mouchette, l'univers de Bernanos, oui c'est encore autre chose, vertigineux.
les lions....tu sais, c'est des animaux sauvages.
Disons que j'ai cru à une femme victime et sublime, forcément sublime, qui se livrait à un autoportrait déguisé en portrait et ça m'a énervée. Mais peut-être es-tu un homme ému par l'idée d'une femme sublime, c'est plus sympathique....
Après - Mouchette, l'univers de Bernanos, oui c'est encore autre chose, vertigineux.
les lions....tu sais, c'est des animaux sauvages.
Pouvoir des nuées
par Claire , jeudi 27 novembre 2014, 21:03 (il y a 3439 jours) @ Sortilège
j'aime bien la fin, à partir d'enfantin.
Le début a des odeurs de sainteté qui ne passent pas.
Le début a des odeurs de sainteté qui ne passent pas.