J’apprends chaque jour poème de Fabrice Selingant
J’apprends chaque jour
J’apprends chaque jour
À vieillir peu à peu
Ni plus sage ni meilleur
Mûrir est-ce mourir
J’oublie et je sais que j’oublie
Mais le sablier me dit
Quand la trentaine s’épuise
Que j’écris sur la neige
D’un tourbillon qui fond
Longtemps j’ai cru l’existence
Des gens passés une vie noire et blanche
J’ai su ensuite que la chaleur de l’air
La douceur d’une peau d’ambre
Le soleil des parfums
Le silence des papillons
N’étaient pas personnels
Après, tout cela sera encore
Et je ne serai plus
Si je l’admets
Je ne le sais pas
Je ne l’ai jamais su
Ne le saurai jamais
Tout cela est absurde
Mes filles je vous l’affirme
Ni vieillir ni mourir ne sont à discuter
Grandir se fait sans y penser
La suite se complique
On voit croître les arbres
Je me souviens d’hier
Aux jours de vos naissances
Conjugaison des vies
Une simple suspension
Gagner une rallonge
Sans pour autant faner
Chaque feuillage bouge, courbe, se penche
Selon le vent de son essence
Les frondaisons vivantes
Sont la marque du temps.
Fabrice Selingant
sur une toile d'Alfonse-Mucha recouverte de feuillages photographiés, (érable de la pleine lune) Acer shirasawanum, (érable palmé) Acer palmatum japonicum, (bois de fer) Parotia persica.
feuillages photographiés, (érable de la pleine lune) Acer shirasawanum, (érable palmé) Acer palmatum japonicum, (bois de fer) Parotia persica.
J’apprends chaque jour
À vieillir peu à peu
Ni plus sage ni meilleur
Mûrir est-ce mourir
J’oublie et je sais que j’oublie
Mais le sablier me dit
Quand la trentaine s’épuise
Que j’écris sur la neige
D’un tourbillon qui fond
Longtemps j’ai cru l’existence
Des gens passés une vie noire et blanche
J’ai su ensuite que la chaleur de l’air
La douceur d’une peau d’ambre
Le soleil des parfums
Le silence des papillons
N’étaient pas personnels
Après, tout cela sera encore
Et je ne serai plus
Si je l’admets
Je ne le sais pas
Je ne l’ai jamais su
Ne le saurai jamais
Tout cela est absurde
Mes filles je vous l’affirme
Ni vieillir ni mourir ne sont à discuter
Grandir se fait sans y penser
La suite se complique
On voit croître les arbres
Je me souviens d’hier
Aux jours de vos naissances
Conjugaison des vies
Une simple suspension
Gagner une rallonge
Sans pour autant faner
Chaque feuillage bouge, courbe, se penche
Selon le vent de son essence
Les frondaisons vivantes
Sont la marque du temps.
Fabrice Selingant
sur une toile d'Alfonse-Mucha recouverte de feuillages photographiés, (érable de la pleine lune) Acer shirasawanum, (érable palmé) Acer palmatum japonicum, (bois de fer) Parotia persica.
feuillages photographiés, (érable de la pleine lune) Acer shirasawanum, (érable palmé) Acer palmatum japonicum, (bois de fer) Parotia persica.
J’apprends chaque jour poème de Fabrice Selingant
le poids des ans
les rides avides
la voix sans
le corps insipide
les rides avides
la voix sans
le corps insipide
J’apprends chaque jour poème de Fabrice Selingant
Merci Sobac pour cette réponse à versification rimée.
Fraternellement.
Fabrice le Rouge-gorge
Fraternellement.
Fabrice le Rouge-gorge
J’apprends chaque jour poème de Fabrice Selingant
On a l'impression que tout est dit
ce n'est pas mal pour un poème
et pourtant d'autres sur le sujet auront encore à nous en apprendre
les thèmes généraux par le regard singulier se renouvellent toujours
de toutes façons sur ces grands sujets on ne peut rien faire d'autres que
gloser poétiquement
en attendant que la destinée suive son cours...
glosons alors
ce n'est pas mal pour un poème
et pourtant d'autres sur le sujet auront encore à nous en apprendre
les thèmes généraux par le regard singulier se renouvellent toujours
de toutes façons sur ces grands sujets on ne peut rien faire d'autres que
gloser poétiquement
en attendant que la destinée suive son cours...
glosons alors
J’apprends chaque jour poème de Fabrice Selingant
Merci Périscope pour ces commentaires enjoués, bien sûr tout ne sera jamais dit, il restera toujours aux poètes une recherche de nouveauté. Mais j'ai parfois l'impression que des poètes (hommes et femmes) de l'Antiquité (mais aussi ceux et celles des autres périodes historiques) ont un verbe actuel, parfois plus que nos contemporains.
Fraternellement.
Fabrice le Rouge-gorge
Fraternellement.
Fabrice le Rouge-gorge