Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par dh, samedi 09 septembre 2017, 19:30 (il y a 2420 jours)

Je cite :

"Et pourtant si le poème ne répond pas à vivre pour amener à vivre plus intensément, je ne vois pas pourquoi écrire sinon pour jouer, parler tout seul, ou épater la galerie.

[mouais, "vivre plus intensément", ça peut vouloir dire plein de choses. moi par exemple, j'ai lu "caisse claire" de Emaz, et je ne crois pas que cela m'ai permi de "vivre plus intensément"/ mais continuons...]

"Ajoutons qu'aucune émotion humaine n'est en soi plus "poétique" qu'une autre, ou bien il faudra expliquer pourquoi par exemple avoir mal à la tête ou au coeur serait une douleur plus digne poétiquement que d'avoir mal au genou ou un abcès dentaire."

[alors là, il me semble Emaz essaie de penser au dessus de ses moyens et dit de grosses bêtises... mais bon, je laisse le sujet ouvert, si certain(e)s se reconnaissent dans de tels propos...]

Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par François, dimanche 10 septembre 2017, 03:30 (il y a 2420 jours) @ dh

Mis à part le suicide je ne vois quelle activité humaine volontaire pourrait ne pas avoir comme essence celle de vivre plus intensément. Jouer, parler tout seul ou épater la galerie sont aussi des façons de vivre plus intensément, jusqu'à preuve du contraire ?

Concernant la seconde partie, "poétique" est un mot fourre-tout. Ce dont il parle c'est de l'émotion tout court, l'émotion poétique est liée d'une façon ou d'une autre au language. Comme l'émotion picturale est liée à la peinture ou l'émotion musicale à la musique.
La douleur dentaire n'est pas une émotion liée au language, elle n'est pas "poétique".
À moins qu'on veuille participer à la dissolution du terme "poétique" qui finit par ne plus rien vouloir dire d'autre qu'émotion.

Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par dh, dimanche 10 septembre 2017, 09:10 (il y a 2420 jours) @ François

eh oui françois, le "vivre plus intensément", c'est bon comme du bon pain !

quant à la "dignité poétique", les poèmes d'Emaz en témoignent... ou pas.

( la merde badiousienne ne nous fera pas bénir les Emaz et consorts. )

( ceci dit Emaz aime les rolling stones (avec brian jones) et chet baker, ça ne peut donc pas être un mauvais bougre. )

Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par Rémy @, jeudi 14 septembre 2017, 23:07 (il y a 2415 jours) @ François

Se mettre au lit, pas exemple, est une action humaine dont l'essence est de vivre moins intensément.

Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par François, vendredi 15 septembre 2017, 02:32 (il y a 2415 jours) @ Rémy

J'imagine que ça dépend des points de vue. Pour ma part je pense que celui qui se met au lit le fait dans le but d'être en forme le lendemain, ou pour le plaisir (intense pour certains) de plonger dans le sommeil. Ou les deux à la fois.
En ce sens, l'action de se mettre au lit a pour essence de récupérer de l'énergie, afin de vivre plus intensément.

Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par François, vendredi 15 septembre 2017, 02:41 (il y a 2415 jours) @ François

D'ailleurs je ne suis pas sûr qu'on puisse considérer l'action de dormir comme une action volontaire à proprement parler, c'est une nécessité biologique, plutôt que le produit d'un choix.

Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par Rémy @, lundi 18 septembre 2017, 01:46 (il y a 2412 jours) @ François

Mon dieu, mais vous êtes victime du toujours plus ! Si chaque action vous fait vivre plus intensément, arrêtez-vous vite d'agir, sans ça vous allez finir obèse de l'intense ! Et paf, irrémédiable éclatement, burnout ! Mortibus plus plus ! Ah, devoir choisir entre l'oisiveté totale ou l'explosion terminale, vraiment je ne vous envie pas. Moi je me mets au lit quand je veux, et c'est pour dormir en paix, pas pour intensifier quoi que ce soit. Par exemple là maintenant tout de suite. Cessez de ronfler SVP.

Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par Foedera, dimanche 10 septembre 2017, 11:00 (il y a 2419 jours) @ dh

"Je cite :

moi, par exemple, j'ai lu "caisse claire" de Emaz, et je ne crois pas que cela m'ai [sic] permi [sic, encore] de "vivre plus intensément"

"Vivre plus intensément" cher monsieur (ou chère madame), c'est votre affaire. Mais à propos d'un auteur peu ou prou incontestable (quoiqu'on en pense par ailleurs) tenir des propos critiques suppose au minimum de s'en tenir à un français moins riche en solécismes. En tout cas, cela remet à sa vraie place votre rapport à langue et, de facto, à la littérature. Ce n'est pas la première; c'est plutôt revigorant.

mais ce n'est pas fini...

" je cite : / mais continuons...] "


Votre honorable correspondant François qui vous jette un sympathique (sans doute) clin d'oeil complice, ce n'est pas mieux : lui ferait bien de retourner à ses chères études pour apprendre à parler dans la langue pure, dense et précise d'Emaz. Cela lui éviterait de bourrer d'anglicismes un français approximatif où brille à deux reprises ce mot : ... language [sic, toujours]

Bien entendu, courageusement, après lecture de ces remarques, vous vous empresserez de corriger vos erreurs, sans laisser la trace de cette intervention. Imposture.
"Peu importe", comme disait Emaz, la littérature n'a que faire d'acrimonieux usant d'un "language qu'il "m'ai parmi" de considérer comme n'étant pas le vôtre : celui de vrais littérateurs.

Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par dh, dimanche 10 septembre 2017, 11:36 (il y a 2419 jours) @ Foedera

bonjour monsieur (ou madame),

pardon pour les fautes, il est vrai que je suis très négligent sur l'orthographe quand j'écris sur les forums, considérant que le sens du message est plus important que sa forme ou sa correction orthographique. je vais donc (essayer de) corriger les fautes. pour vous faire plaisir.

Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par dh, dimanche 10 septembre 2017, 11:40 (il y a 2419 jours) @ dh

ah zut, on ne peut plus corriger. je reposte donc le message corrigé :

Je cite :

"Et pourtant si le poème ne répond pas à vivre pour amener à vivre plus intensément, je ne vois pas pourquoi écrire sinon pour jouer, parler tout seul, ou épater la galerie.

[mouais, "vivre plus intensément", ça peut vouloir dire plein de choses. moi par exemple, j'ai lu "caisse claire" de Emaz, et je ne crois pas que cela m'ait (?) permis de "vivre plus intensément"/ mais continuons...]

"Ajoutons qu'aucune émotion humaine n'est en soi plus "poétique" qu'une autre, ou bien il faudra expliquer pourquoi par exemple avoir mal à la tête ou au coeur serait une douleur plus digne poétiquement que d'avoir mal au genou ou un abcès dentaire."

[alors là, il me semble Emaz essaie de penser au dessus de ses moyens et dit de grosses bêtises... mais bon, je laisse le sujet ouvert, si certain(e)s se reconnaissent dans de tels propos...]

voilà , est-ce correct orthographiquement ?

Emaz dans ler dernier numéro de la revue décharge

par François, dimanche 10 septembre 2017, 12:04 (il y a 2419 jours) @ Foedera

"Votre honorable correspondant François qui vous jette un sympathique (sans doute) clin d'oeil complice, ce n'est pas mieux : lui ferait bien de retourner à ses chères études pour apprendre à parler dans la langue pure, dense et précise(...)"

Il s'agissait plutôt d'une réponse argumentée il me semble, arguments auxquels vous ne répondez pas autrement qu'en notant une faute d'orthographe, commise malencontreusement à 3h30 du matin.
Je n'ai pas l'impression que ma réponse ait été méchante à ce point qu'elle mérite une telle vexation. Elle concerne uniquement ces deux citations, et non pas l'œuvre de Emaz tout entière que je ne connais pas et qui est peut-être très bien.
Bien à vous

heu

par Claire, dimanche 10 septembre 2017, 20:16 (il y a 2419 jours) @ François

Allons François, Emaz est un auteur peu ou prou incontestable, ne le contestons pas, c'est une question de bon sens.

je trouve que c'est le genre de propos filandreux qu'on échange en fin de repas, qu'une amnésie bienvenue efface aussitôt...et auquel on ne peut répondre que filandreusement.
Les propos sur la poésie sont filandreux au moins une fois sur deux.

heu

par dh, dimanche 10 septembre 2017, 20:43 (il y a 2419 jours) @ Claire

"fin de repas", dis-tu ?

moi je n'en suis qu'à l'apéritif.

( emaz aussi picole pas mal, parait-il...)

heu

par Foedera, dimanche 10 septembre 2017, 22:55 (il y a 2419 jours) @ dh

Cher messieurs François et Dh heu...

Je n'ai pas la chance d'être douée pour l'écriture poétique mais je sais la lire, je pense. Il se trouve que je connais très bien et depuis ses débuts l'oeuvre d'Antoine Emaz. J'ai aussi rencontré cette personne lors de lectures publiques comme, tout récemment par exemple, lors d'un salon dans l'est de la France. N'étant ni une proche, ni une amie littéraire, ce poète est pour moi simplement l'auteur d'une oeuvre que je trouve pertinente et novatrice. C'est pourquoi j'ai été très choquée par vos propos.
Et cela pour trois raisons.

Si j'ai tiqué sur l'orthographe ce n'est pas à cause de l'orthographe mais sur ce que révèlent ces usages maladroits et symptomatiques de la langue. L'incertitude orthographique est un symptôme. Je ne prends le symptôme que pour ce qu'il est. (Vous avez beau jeu de ramener mes remarques à cet aspect formel sans reprendre, bizarre !, ce qui les fonde).
Vous préfèreriez que j'aille au fond des choses ? D'accord, j'y retourne donc. Allons-y. Mais alors ne vous plaignez-pas de la rudesse du propos...

1/ Quand on prétend ergoter sur une oeuvre que l'on ne connaît pas (ce n'est pas moi qui le dit, notez-le bien, c'est François) on devrait avoir la décence d'argumenter avec la même rigueur que l'oeuvre qu'on assassine ; oeuvre dans laquelle le vocabulaire et l'orthographe, curieux n'est-ce pas ?, sont d'une rigueur irréprochable (je sais de quoi je parle). Lisez l'oeuvre : vous verrez....

Survolant une oeuvre dans laquelle ces usages de la langue sont sans fautes, celui qui juge peu important pour son propre usage de respecter la langue dans sa forme et ses règles met en lumière deux choses. D'abord, un manque total de rigueur intellectuelle qui est l'exact contraire des pratiques de l'auteur critiqué. Ensuite et deuxième point, une volonté d'apparaître à tout prix comme un connaisseur et un fin critique d'un texte alors que le travail de lecture, sur le fond et dans la durée, n'existe pas : imposture.

2/ Vous usez de références qui n'ont absolument pas , mais alors pas du tout leur place (Badiou par exemple) dans l'oeuvre d'Emaz et consorts (lesquels ? Nommez, citez, donnez des pages, des titres, des dates). C'est facile, très chic et très mode : mais c'est du vent que de balancer ainsi des affirmations gratuites et non fondées. Une fois encore cela manifeste des prétentions intellectuelles inversement proportionnelles à la connaissance des oeuvres ou auteurs considérés. Nouvelle imposture.

2/ Par déontologie, je ne me permettrai jamais, comme vous le faites, une critique ad hominem dans la dernière intervention à 19h et des poussières, de DH sur les habitudes et, pourquoi pas ? les choix alimentaires, sexuels, ou comportementaux d'un auteur. Toujours non fondés, d'ailleurs : "il paraît que".
Voyez-vous la différence entre vous et moi est là : je suis peut-être nulle et sans pouvoir dans le champ littéraire; c'est vrai. Mais je lis. Crayon à la main... Je peux donc vous informer de ceci...
Si vous connaissiez l'oeuvre de près, comme moi, vous n'auriez JAMAIS écrit "il paraît " pour une raison très simple, récurrente, que je vous laisse découvrir dans : Cambouis, Lichens Encore ou Limites. L'explication est en toutes lettres.(Je ne donne pas les pages, cela vous forcera à lire...)

Je n'ai jamais joué à ce jeu de la médisance ou de la calomnie. Et j'espère que je ne le ferai jamais. Vous étiez petits dans la critique et imposteurs dans vos prétentions. Cette fois Dh heu. vous êtes franchement abject. Cela en dit long sur celui qui parle. Dommage vous méritez mieux. Une telle attitude manifeste surtout l'amertume née de la jalousie ou plutôt l'envie d'un auteur qui, sans doute, n'a jamais eu la chance, lui, peu ou prou d'être incontestable...
Cela dit tout le monde le sait : la haine et le mépris sont souvent l'expression d'une souffrance grande. Elle excuse bien des choses. J'espère qu'un jour vous serez loin de cette amertume et heureux d'être enfin reconnu comme vous l'espérez.

Pour ma part , c'est sans importance : cela ne me dérange pas : lectrice je suis, lectrice je reste et auteure non : je ne sais pas faire. Excusez du peu.
Bonne soirée,
Foedera

encore un peu plus de rigueur intellectuelle...

par Claire, dimanche 10 septembre 2017, 23:06 (il y a 2419 jours) @ Foedera

Il me semble que ce que nous disions s'appliquait aux propos tenus dans Décharge et non à l'œuvre elle-même.



(et je vous éviterai l'analyse psychologique de votre intervention ici, histoire de ne pas alourdir à mon tour l'échange.)

heu

par François, lundi 11 septembre 2017, 02:43 (il y a 2419 jours) @ Foedera

En tout cas, merci d'avoir pris le temps d'écrire une aussi longue réponse.
Mais ça déborde trop du sujet, à savoir les deux citations auxquelles je répondais, et vous semblez froissée, je pense que ça ne vaut pas la peine que j'en rajoute. Je respecte sincèrement votre volonté de défendre son travail. Comme je l'ai écrit, je ne connais pas son œuvre, et mes réponses ne portaient pas sur celle-ci. Le mieux à faire, si nous devions en parler, serait pour moi de la lire.

heu

par dh, lundi 11 septembre 2017, 07:27 (il y a 2419 jours) @ Foedera

bonjour foedera.

votre message est trop long. je ne le lis pas.

veuillez synthétiser vos propos.

heu

par Claire, dimanche 10 septembre 2017, 22:18 (il y a 2419 jours) @ Claire

...ce qui me frappe c'est que parlant d'"émotions humaines" il utilise comme exemples des douleurs.

heu

par Claire, dimanche 10 septembre 2017, 22:22 (il y a 2419 jours) @ Claire

...je veux dire que je suis frappée par le glissement : "vivre intensément" - "émotion humaine" - "avoir mal"

mais peut-être c'est dû au fait que tu l'as cité partiellement.

des poèmes de lui ici :

par Claire, dimanche 10 septembre 2017, 22:42 (il y a 2419 jours) @ Claire

des poèmes de lui ici :

par François, mardi 12 septembre 2017, 02:24 (il y a 2418 jours) @ Claire

Merci Claire, partager des textes est plus intéressant que les polémiques stériles et sans fin.
J'ai lu la totalité de cette page, la page qui lui est consacrée sur remue.net aussi, et quelques autres critiques.
En fait je connaissais son travail, mais son nom ne m'était pas revenu.
Ce que j'ai lu jusqu'à présent ne me parle pas, à mes yeux on est dans le "sucre pur" dénoncé par Gombrowicz.
C'est bourré de termes bien placés sur le marché boursier de la poésie à savoir corps, peau, paysage, mots, herbe...
(Non pas que ces termes soient "interdits" mais en l'occurrence ils sont choisis avec une précision chirurgicale car ils dénotent la poésie telle qu'elle doit être présagée)
Et les images fièvreuses et mièvres à la fois qui font poésie du type : "être là" (à la ligne), "dans son taire", "la peau les os", "bleu trop loin (à la ligne) autre"
Il dit que la poésie doit faire vivre intensément mais je ne vois pas la générosité, ni la simplicité, sa fidèle compagne.
Je ne sais pas comment vivre plus intensément dans le formel rêche, sec et ultra éludé.
Il ne me donne rien pour vivre.
Ça écrit par tous les pores que ça doit faire poésie.
Une poésie généreuse et qui fait "vivre intensément" à mon sens doit pourvoir être comprise et aimée par un enfant de douze ou treize ans qui n'a pas encore succombé à la masturbation mentale.
Cette écriture ne s'adresse pas aux gens mais au monde de la littérature.
C'est l'archétype de la poésie française contemporaine moribonde à mesure qu'elle crie sur les toits qu'elle puise au sein du vivant, c'en est presque devenu une manie chez les poètes.
"J'écris donc à partir de ce qui reste vivant", "la langue devrait toujours être subordonnée à vivre", étrange effort que celui qui consiste à s'affirmer dans une recherche du vivant, c'est un peu comme si la vie dans le texte ne parvenait pas à parler d'elle-même.
C'est une poésie qui veut s'affirmer dans le contraire de ce qu'elle propage.
Il veut que la poésie soit d'usage quotidien : elle n'est pas écrite pour le peuple, pour les gens.
Il veut que la poésie soit corps (manie impayable aussi de la poésie contemporaine), quand elle est le produit pur d'un dédale intellectuel.

.

par .., mardi 12 septembre 2017, 10:31 (il y a 2418 jours) @ François

des poèmes de lui ici :

par François, mardi 12 septembre 2017, 12:03 (il y a 2417 jours) @ ..

Quand je vois les portraits d'Antoine Emaz (il a l'air d'être un chic type), ou quand je lis certains de ses textes en prose, ainsi que des critiques de ses œuvres bien écrites et quasi dithyrambes (la matricule des anges notamment) j'ai réellement envie d'aimer son travail. J'ai le sentiment d'avoir raté quelque chose, de ne pas avoir su apprivoiser ses textes, alors je retourne à la lecture d'autres poèmes, mais pour retrouver le même sentiment.

des poèmes de lui ici :

par Claire, mardi 12 septembre 2017, 16:27 (il y a 2417 jours) @ François

Oui, ça ne me touche pas trop non plus...mais il y a beaucoup de sortes de poésie qui ne me touchent pas.
Il me semble qu'à moment donné, pas mal de poètes français ont choisi une voie assez ascétique, cherchant l'épure du ressenti ou de l'interrogation existentielle, rejetant le lyrisme parce qu'ils l'associaient à une forme d'emphase ou de sensiblerie (ce que je ne partage pas).
Cela est tout à fait acceptable mais a peut-être contribué à éloigner le commun des lecteurs de la poésie, vécue comme froide et intellectuelle.
En tout cas il y a des pays où elle est lue et appréciée plus largement qu'en France.

des poèmes de lui ici :

par François, mercredi 13 septembre 2017, 01:13 (il y a 2417 jours) @ Claire

Au Japon par exemple, la poésie est lue et les poètes célébrés. En Iran aussi. En France c'était le cas pendant des siècles. Deux millions de personnes ont assisté à l'enterrement de Hugo. Mais chut, ne nous posons pas trop la question... C'est simplement parce que la poésie est hors marché, hors marketing, elle batifole dans son coin... loin de ce satané monde d'argent, de gadgets, de médias et de pubs. Ça n'est certainement pas parce qu'elle ne parle plus aux gens, comment pourrait-on penser une chose pareille.
Il y a tout de même une certaine logique. Dans une phase de déconstruction générale, la poésie accompagne le mouvement.

C'est une idée folle que celle de vouloir être aimé par ses pairs, de s'y suffire, plutôt que par les gens dits ordinaires.

des poèmes de lui ici :

par dh, mercredi 13 septembre 2017, 09:26 (il y a 2417 jours) @ François

Deux millions de personnes ont assisté à l'enterrement de Hugo.>>>


allons françois, personne ne t'empêche d'aller à gibert, d'acheter "les contemplations" et d'aller le lire au luxembourg. tu ne seras pas bastonné ni mis en prison.

par contre,

cela risque de ne pas plaire au professeur Midal, puisque celui explique dans son livre "comprendre la poésie" (titre merveilleux. dans le même genre on trouve aussi "comprendre la vie") que la poésie de hugo est trop "subjective" et ne met donc pas en ligne direct avec "le Réel".

de même, tu pourras acheter les poésies de Mallarmé, mais cela risque de ne pas plaire au libelliste pilouer, puis que celui ci explique sur france-culture (service public) chez farine (journaliste à ELLE) que mallarmé ayant écrit "la chair est triste etc...", sa poésie ne permet pas "vivre plus intensément".

de même, le simple fait d'articuler un énoncé à peu près "lisible" pourra ne pas plaire à Machin ou Tartempion, puisque "le langage est fasciste", que "le sens et réactionnaire" et qu'il faudrait mieux "descendre dans la rue, arme au poing" et tirer au hasard sur les passants.

alors bien sûr, moi aussi, denis hamel, comme les autres je dis ce genre de trucs. par ex "les objectivistes vont directement à la poubelle" ou bien "la totalité de la poésie est un arrière monde" etc etc... bla bla bla... du discours tout ça ?... c'est sans conséquence, n'est-ce pas ? juste un peu d'autojustification paranoïaque et névrotique, hein ?... c'est bien ça, claire ?

vanitas vanitatis

par Claire, mercredi 13 septembre 2017, 09:45 (il y a 2417 jours) @ dh

il y a tant de façons d'exister aux yeux des autres, de trouver un place pour s'exprimer ... mais écrire de la poésie me plaît plus que critiquer celle des autres.
je te dis ça au moment où je découvre le travail dans un comité de lecture, avec toute sa complexité.

vanitas vanitatis

par François, vendredi 15 septembre 2017, 03:04 (il y a 2415 jours) @ Claire

Un extrait du texte de Gombrowicz dont je parlais :

« Pourquoi est-ce que je n’aime pas la poésie pure ? Pour les mêmes raisons que je n’aime pas le sucre « pur ». Le sucre est délicieux lorsqu’on le prend dans du café, mais personne ne mangerait une assiette de sucre: ce serait trop. Et en poésie, l’excès fatigue : excès de poésie, excès de mots poétiques, excès de métaphores, excès de noblesse, excès d’épuration et de condensation qui assimilent le vers à un produit chimique. »
Witold Gombrowicz, La Havane, 1955, Contre les poètes, Editions Complexe, Bruxelles, 1988.

vanitas vanitatis

par Rémy @, samedi 16 septembre 2017, 00:15 (il y a 2414 jours) @ François

Et pourtant, une barbe à papa, qui n'est faite que de sucre, c'est biembon.

Mon père (qui n'est pas barbu) me disait l'autre jour sur le ton de la confession : des fois, j'ouvre le dictionnaire, et je lis des pages...

des poèmes de lui ici :

par Rémy @, jeudi 14 septembre 2017, 23:38 (il y a 2415 jours) @ Claire

C'est nul à chier, non ?

Surtout parce que c'est absolument dénué d'humour et privé de double-sens.

Mais aussi parce que les sujets suintent le manque d'inspiration : un texte sur deux parle de l'écriture, comme un roman dont le héros serait auteur de romans ou comme un film qui raconterait un tournage ; l'autre texte sur deux décrit un endroit que l'auteur a visité, en énumérant sans grâce ni liaisons les features évidentes du lieu en question.

Denis perd bien son temps à aller lire des crottes pareilles rien que pour pouvoir les dézinguer, et Foetida encore plus à aller chatouiller Denis pour défendre ce truc.

heu

par dh, lundi 11 septembre 2017, 07:12 (il y a 2419 jours) @ Claire

il y a déjà tout ça, mais combiné différemment, dans "rester vivant" de houellebecq, et mieux vu et mieux dit que par émaz.

c'est toujours mieux (moins pire ?) que "La poésie prouve le communisme"...

heu

par dh, lundi 11 septembre 2017, 07:05 (il y a 2419 jours) @ Claire

on peut dire ça.

après tout ce ne sont, au final, que des neurones qui s'agitent dans le cerveau. ainsi se casser un poignet est équivalent à lire une tirade de musset.

heu

par Foedera, lundi 11 septembre 2017, 11:42 (il y a 2418 jours) @ dh

Madame,

Nous sommes d'accord : vous parlez bien, n'est-ce pas, du texte paru dans Décharge, (pages 126-127), après celui de Mathias Lair et avant celui de Jacmo ? Abonnée à la revue Décharge et ayant lu l'article je vous réponds, avec précision. Je me tiendrai à ce que vous souhaitez, puisque vous-même, y prétendez : encore un peu plus de rigueur intellectuelle (je vous cite)
Soyons précis, donc. De deux choses l'une :
ou la Note de Lecture de Décharge est un texte "électron libre" d'un plumitif aussi inexistant en littérature que je le suis ; ou ce texte entre dans un ensemble plus large de textes variés et nom­breux - soit une oeuvre-, d'un auteur à part entière.
Au vu de l'abondance des notes de lecture, travaux critiques et universitaires (voyez par exemple les analyses sur Du Bouchet (JMPlace) ou Reverdy (Champ vallon) que vous n'avez pas lu, me semble-t-il), de l'auteur Emaz, vous ne pouvez pas isoler ce texte de Décharge du reste de l'oeuvre. Ou alors une fois encore nous sommes dans l'incertain, l'inexact, le flou et le pseudo tra­vail critique et réflexif. Bref, une fois encore, un manque renouvelé de rigueur intellectuelle. C'est-à-dire : au pire l'imposture ; au mieux, l'ignorance. Mais, bon...
J'opte pour la seconde hypothèse (partie d'un ensemble plus vaste). Dès lors mon propos se tient : il fait preuve de rigueur dans le respect d'autrui. En parlant de l'oeuvre je replace la Note de Lecture de Décharge dans un contexte, l'ensemble du travail d'Emaz. Question d'honnêteté intellectuelle, voyez-vous...

A ce sujet, soyons toujours précis : vous décidez, c'est votre choix, il est recevable, de bot­ter en touche sur ce que vous nommez une "analyse psy­chologique". On peut, de droit, se demander pourquoi. Je pense qu'on peut envisager deux possibili­tés.
1/ La pertinence de mon propos vous gêne. En effet, soyons précis, au début du para­graphe du texte précédent je souligne l'abjection de la critique ad hominem. C'est ennuyeux, très ennuyeux, ce point. Car cela invalide, discrédite, et vous le savez bien, toutes les critiques antécédentes réunies de Dh, Claire et François. Désordre. Alors seule option possible : la dérobade. Cela se comprend. Néanmoins, cela me laisse dubitative...
2/ Autre explication : si j'ai vu juste, vous ne souhaitez pas débattre sur ce qui touche, les personnes, Madame. Dh a eu moins de pudeur pour Emaz, mais lui c'est lui et moi c'est moi, comme disait l'autre jadis... Là aussi la chose est très compréhensible et, pour le coup, je la respecte. J'admets donc que vous ayez censuré ce passage, et que vous en fassiez autant sur ce paragraphe 2/ dans ce présent courriel. Toutefois, bonne joueuse, je n'y ajoute­rai rien de plus, soyez tranquille pour ne pas alourdir à mon tour l'échange. Mais, admettez, Madame, que je ne retire rien de ce que j'ai dit. Au contraire.

Cela dit, comme j'aime ce monde, et le souhaite paisible, convenons de vivre avec moins de vindicte et d'ironie. Y compris en littérature. Nous en serons toutes et tous plus heureux, y compris Emaz et Le Penven dont, d'ailleurs, curieusement, vous ne dîtes rien les uns et les autres. L'avez-vous lu cet auteur ? Moi, si... crayon à la main...

Bien à vous,
- et sans esprit de querelle...

Foedera


Foedera

sans esprit de querelle

par Claire, lundi 11 septembre 2017, 13:03 (il y a 2418 jours) @ Foedera

Je ne peux pas être d'accord avec l'idée qu'un artiste, si talentueux, profond et abouti qu'il soit ne dit pas de temps en temps des choses banales, sans intérêt ou fausses. On tomberait dans la dévotion.

Ceci dit, je suis agacée aussi par la façon dont Denis va chercher le plus discutable plutôt que le plus intéressant d'un auteur, pour le ridiculiser (je le lui ai dit souvent) et je n'approuve pas les attaques ad hominem qui n'apportent rien, et laissent entrevoir une position de critique assez laide et malhonnête, genre BFM TV.


J'imagine bien que la façon dont les choses ont débuté ne favorise pas l'expression de votre intérêt pour Emaz, ce que vous trouvez spécifiquement dans sa poésie, quelles beautés et vérités elle vous a fait découvrir, ressentir, mais ce serait sûrement ce qui nous enrichirait le plus ici.
C'est dans cette idée que j'ai posté un lien, mais votre propre regard serait intéressant.

Voilà, j'en reste là.

heu

par dh, lundi 11 septembre 2017, 13:33 (il y a 2418 jours) @ Foedera

l'abjection de la critique ad hominem.>>>


vous êtes complètement à côté de la plaque. c'est presque incroyable.

j'ai peut-être des problèmes d'orthographe mais vous, vous ne savez pas lire.

c'est vrai, j'ai peu lu emaz : la préface de l'histoire de bleu, caisse claire ... c'est à peu près tout. et j'estime que c'est assez.

sur le penchant d'emaz pour la boisson, ce n'est pas du tout une attaque. l'article du monde de 2010, en plus de le présenter comme un quasi saint-homme, disait déjà qu'il appréciait "le vin qui aide, parfois". moi je trouve ça plutôt sympathique et n'ai rien contre, croyez-moi.

il m'arrive d'essayer de lire des chroniques d'emaz sur poezibao et je les termine rarement. sa façon d'aborder les choses me semble trop scolaire et manquer de vie. ça me rappelle les fameux "commentaires composés" en classe de seconde. l'excès inverse n'est pas bon non plus, je vous le concède. alors ceux qui aiment parleront de "modestie', de "pondération", de "précision", voir, pourquoi pas "d'abnégation". soit.

que dire de plus, sinon que vos interventions sont complètement hors sujet ?

oui

par Rémy @, jeudi 14 septembre 2017, 23:11 (il y a 2415 jours) @ Claire

- pas de texte -