Autres dizains

par Périscope @, samedi 28 avril 2018, 16:59 (il y a 2183 jours)

Seul, il mange ses rollmops un peu forts.
Et la télé allumée soliloque.
Et puis par la ferronnerie dehors,
Il considère la nuit équivoque
Prenant le jour. Et la chatte sinoque,
D’ennui, miaule. Et l’éclairage droit
Des lampes divisent les choses. Froid,
Est le soir. Et le téléphone traître
Sonne. Et la télé poursuit sans émoi.
Ouf ! Cet instant aurait pu ne pas être !



Dans l’immense et le vibrant bleuté loin,
Dans le seigle caressant, champs, collines
Comme des mers emmêlées qu’on rejoint,
Un mois d’été où le foehn lourd domine,
Dans le silence des lieux en abîme,
Sans regards curieux ni hommes gênants,
Dans un vide vrai au reflet géant,
Où brindilles et poussière fument,
Là, une mère lève au ciel béant
Sa fille, où dansent leurs amours de plume !

Autres dizains

par sobac @, dimanche 29 avril 2018, 10:31 (il y a 2182 jours) @ Périscope

des dizains photos accréditant l'instantané de la vie quotidienne, bien observé bien retranscris

et dans tes phrases dansent ton amour de plume

Autres dizains

par seyne, jeudi 03 mai 2018, 10:12 (il y a 2178 jours) @ Périscope

Les deux, pourtant d’ ambiance très différente, sont fidèles à leur origine photographique : ils célèbrent un instant, le ressenti complexe d’un instant. J’aime la modernité de ces vers « classiques » débarrassés de tout empois. Le fait aussi que certaines rimes ( en ...oque par exemple) fassent réfléchir à ce que ces mots ont de commun, leur sens, ce que la langue dit de cette façon.
Et le deuxième est carrément mystique, aspirant vers le ciel un amour maternel ébloui par l’été.

Il y avait quelque chose de ce vertige dans ton texte précédent, celui de l’escalier, mais c’était vers le bas, une cascade de haine...et un regard de désir qui montait secrètement.

Autres dizains

par Périscope @, samedi 05 mai 2018, 10:41 (il y a 2176 jours) @ seyne

oui en effet je remarque, quand tu le dis, le dépaysement bizarre produit
par "le vers classique" et ce pour quoi il est utilisé,
forme codée au service d'un autre code : des mots décrivant du visuel

des mots voulant rivaliser avec le visuel
des mots cherchant à combler les manques du visuel
des mots qui puisent leur source dans l'image, la représentation de la vie, l'œil
d'un photographe, déjà un auteur, un interprète du réel
nos mots récrivent la photo déjà écrite par son photographe

palimpseste perpétuel

on s'amuse à des jeux "importants" comme tous les jeux