4 concepts pour circonscrire la poésie
étrangeté
l'étrangeté n'est à proprement parler ni agréable ni désagréable. elle
est un subtil décalage, un léger écart par rapport aux normes qui
constituent nos attentes. ce n'est pas le grotesque ni le bizarre,
trop démonstratifs et qui entraînent le lecteur parfois contre son
grès dans l'outrance d'une poésie de l'effet mais n'ouvre pas la
lecture vers d'autres possibilités de compréhension. l'étrangeté n'est
pas non plus l'altérité dans laquelle le soi se perd et met sous
silence ses attentes. l'étrangeté est un rapport, une relation.
fragilité
on peut mettre en relation la fragilité avec la souplesse, l'absence
de structures rigides qui obturent la lecture et la dirige
autoritairement dans une direction de compréhension. la fragilité est
plus proche du vide que du plein, mais ne doit pas être confondue avec
la faiblesse maladive. la fragilité implique la nécessité de lire avec
soin le texte et de ne pas chercher à le soumettre à des attentes et
des grilles de compréhensions rigides qui ne pourront qu'aboutir à sa
destruction.
souffle
le souffle est un double mouvement d'inspiration et d'expiration, une
circulation d'air qui irrigue le sang, lequel circule dans les veines,
propulsé par la pulsation cardiaque. cette circulation régulière est
celle du sens à l'intérieur du poème. le signifiant est la veine, le
signifié est le sang. à un niveau cosmique le souffle s'apparente aux
courants d'air aériens qui parcourent les étendues terrestres et
maritimes. il peut être léger, rafraîchissant, mais aussi violent et
destructeur. la voile des mots le capte pour faire avancer la
compréhension et atteindre de nouveaux territoires.
présence
alors que le souffle est mobile et changeant, la présence repose dans
fixité du sens des mots et des émotions qu'ils peuvent produire.
présence = il y a quelqu'un ou quelque chose qui persiste et irradie
dans la lecture une lumière fixe du sens.
l'étrangeté n'est à proprement parler ni agréable ni désagréable. elle
est un subtil décalage, un léger écart par rapport aux normes qui
constituent nos attentes. ce n'est pas le grotesque ni le bizarre,
trop démonstratifs et qui entraînent le lecteur parfois contre son
grès dans l'outrance d'une poésie de l'effet mais n'ouvre pas la
lecture vers d'autres possibilités de compréhension. l'étrangeté n'est
pas non plus l'altérité dans laquelle le soi se perd et met sous
silence ses attentes. l'étrangeté est un rapport, une relation.
fragilité
on peut mettre en relation la fragilité avec la souplesse, l'absence
de structures rigides qui obturent la lecture et la dirige
autoritairement dans une direction de compréhension. la fragilité est
plus proche du vide que du plein, mais ne doit pas être confondue avec
la faiblesse maladive. la fragilité implique la nécessité de lire avec
soin le texte et de ne pas chercher à le soumettre à des attentes et
des grilles de compréhensions rigides qui ne pourront qu'aboutir à sa
destruction.
souffle
le souffle est un double mouvement d'inspiration et d'expiration, une
circulation d'air qui irrigue le sang, lequel circule dans les veines,
propulsé par la pulsation cardiaque. cette circulation régulière est
celle du sens à l'intérieur du poème. le signifiant est la veine, le
signifié est le sang. à un niveau cosmique le souffle s'apparente aux
courants d'air aériens qui parcourent les étendues terrestres et
maritimes. il peut être léger, rafraîchissant, mais aussi violent et
destructeur. la voile des mots le capte pour faire avancer la
compréhension et atteindre de nouveaux territoires.
présence
alors que le souffle est mobile et changeant, la présence repose dans
fixité du sens des mots et des émotions qu'ils peuvent produire.
présence = il y a quelqu'un ou quelque chose qui persiste et irradie
dans la lecture une lumière fixe du sens.
4 concepts pour circonscrire la poésie
une presence me souffle, l'étrangeté du concept, ce n'est en rien de la fragilité, mais un équilibre savamment orchestré
"un subtil décalage, me laissa au rivage
l'absence de structures, parlant d'amures
ce souffle s'apparente, à ma rente
la présence repose, à écrire des choses"
une analyse de la poésie, c'est déjà un parcours sans combattants
"un subtil décalage, me laissa au rivage
l'absence de structures, parlant d'amures
ce souffle s'apparente, à ma rente
la présence repose, à écrire des choses"
une analyse de la poésie, c'est déjà un parcours sans combattants
4 concepts pour circonscrire la poésie
C'est toujours intéressant d'essayer de conceptualiser
mais après cela on n'ose plus écrire quoi que ce soit
de crainte d'être en dehors des clous
qui ici dans ce domaine ressemblent à des barbelés
mais après cela on n'ose plus écrire quoi que ce soit
de crainte d'être en dehors des clous
qui ici dans ce domaine ressemblent à des barbelés
4 concepts pour circonscrire la poésie
bon, j’ai pas trop le temps maintenant mais je trouve cette façon d’explorer l’idée de poésie bien intéressante. J’ecrirais bien un poème sur chacun de ces mots.
4 concepts pour circonscrire la poésie
j’ai pas trop le temps maintenant >>>
rien ne presse.
First they came...
Ils sont d'abord venus chercher les socialistes, et je n'ai rien dit
Parce que je n'étais pas socialiste
Puis ils sont venus chercher les syndicalistes, et je n'ai rien dit
Parce que je n'étais pas syndicaliste
Puis ils sont venus chercher les Juifs, et je n'ai rien dit
Parce que je n'étais pas juif
Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour me défendre.
...
Poésie ou hors les clous, denis ?
Parce que je n'étais pas socialiste
Puis ils sont venus chercher les syndicalistes, et je n'ai rien dit
Parce que je n'étais pas syndicaliste
Puis ils sont venus chercher les Juifs, et je n'ai rien dit
Parce que je n'étais pas juif
Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour me défendre.
...
Poésie ou hors les clous, denis ?
4 concepts pour circonscrire la poésie
je n'arrive pas à écrire ce que j'avais imaginé, alors je vais juste prolonger ce que tu dis. Je précise bien qu'il s'agit de ma vision personnelle de la poésie.
J'ai aimé ce que tu dis de la fragilité, qui me renvoie à ce qui ne peut être saisi que du bout des doigts, qu'une prise-emprise broierait. Cela évoque la liberté des papillons, leur vol erratique, qui obéît à leur désir et leurs sensations de l'instant. Les significations du poème (j'ai mis "les" au pluriel pour respecter leur richesse et leur caractère comme hasardeux, jaillissant, leurs chocs) échappent à un projet linéaire de départ.
L'étrangeté est du même registre, mais va encore plus loin dans l'égarement que produit le poème sur le pensée rationnelle. Elle a toujours eu pour moi les caractères de ce qui surgit en bordure du champ de vision, qui est imprévu et semble soudain fortement signifiant mais se dissout si on tente d'accommoder la vision (= si on tente de lui appliquer la pensée rationnelle). Pour moi elle vient de la rencontre entre une image et un élément surgi de l'inconscient, mais je veux bien admettre que pour certains elle prenne un caractère magique. L'étrangeté, c'est aussi ce sur quoi l'esprit trébuche, éprouvant du coup que "quelque chose existe" (et soi aussi).
La légèreté va avec tout cela, elle signe aussi la liberté, ressentie au plus profond, tout comme ce que tu dis du "souffle", ce vent qui ne nous appartient pas et nous traverse au passage, baignant toute chose de son énergie primordiale. On sait bien à quel point l'écriture n'obéit pas à nos résolutions, projets, volontés, efforts, mais que nous sommes tributaires de cette énergie, quelque soit le système de pensée auquel on se réfère pour en expliquer l'existence : Eros pour les psychanalystes, l'Esprit Saint pour les croyants, le tao pour les taoïstes...etc.
Et la présence, oui, c'est à dire la continuité de l'être, celui qui écrit mais aussi celui pour lequel il écrit, et plus profondément la continuité de la parole, du sens qui les unit. Je trouve que c'est intéressant après tout ce qui précède de souligner l'unité sous-jacente, qui, elle, est au-delà des mots.
J'ai aimé ce que tu dis de la fragilité, qui me renvoie à ce qui ne peut être saisi que du bout des doigts, qu'une prise-emprise broierait. Cela évoque la liberté des papillons, leur vol erratique, qui obéît à leur désir et leurs sensations de l'instant. Les significations du poème (j'ai mis "les" au pluriel pour respecter leur richesse et leur caractère comme hasardeux, jaillissant, leurs chocs) échappent à un projet linéaire de départ.
L'étrangeté est du même registre, mais va encore plus loin dans l'égarement que produit le poème sur le pensée rationnelle. Elle a toujours eu pour moi les caractères de ce qui surgit en bordure du champ de vision, qui est imprévu et semble soudain fortement signifiant mais se dissout si on tente d'accommoder la vision (= si on tente de lui appliquer la pensée rationnelle). Pour moi elle vient de la rencontre entre une image et un élément surgi de l'inconscient, mais je veux bien admettre que pour certains elle prenne un caractère magique. L'étrangeté, c'est aussi ce sur quoi l'esprit trébuche, éprouvant du coup que "quelque chose existe" (et soi aussi).
La légèreté va avec tout cela, elle signe aussi la liberté, ressentie au plus profond, tout comme ce que tu dis du "souffle", ce vent qui ne nous appartient pas et nous traverse au passage, baignant toute chose de son énergie primordiale. On sait bien à quel point l'écriture n'obéit pas à nos résolutions, projets, volontés, efforts, mais que nous sommes tributaires de cette énergie, quelque soit le système de pensée auquel on se réfère pour en expliquer l'existence : Eros pour les psychanalystes, l'Esprit Saint pour les croyants, le tao pour les taoïstes...etc.
Et la présence, oui, c'est à dire la continuité de l'être, celui qui écrit mais aussi celui pour lequel il écrit, et plus profondément la continuité de la parole, du sens qui les unit. Je trouve que c'est intéressant après tout ce qui précède de souligner l'unité sous-jacente, qui, elle, est au-delà des mots.
4 concepts pour circonscrire la poésie
Je n'aurais pas mieux répondu
Tout cela me parle
Mais dh quand pense-t-il ?
Il pose une bombe
et après on se réfugie dans le silence
Tout cela me parle
Mais dh quand pense-t-il ?
Il pose une bombe
et après on se réfugie dans le silence
4 concepts pour circonscrire la poésie
4 concepts pour circonscrire la poésie
et après on se réfugie dans le silence >>>
ce n'est pas exact, merdiscope,
car j'ai plusieurs projets de publications papier pour 2019.
4 concepts pour circonscrire la poésie
"ce n'est pas le grotesque ni le bizarre,
trop démonstratifs et qui entraînent le lecteur parfois contre son
grès dans l'outrance d'une poésie de l'effet mais n'ouvre pas la
lecture vers d'autres possibilités de compréhension."
ici, le lapsus qui détourne le propos de façon, drôlatique, est le "grès", à la place du "gré".
...
d'aucuns disent que la faiblesse peut-être relative, ainsi en va-t-il de la fable "le chêne et le roseau", ainsi la faiblesse aussi peut-être reliée à la souplesse, et se montrer plus solide que l'apparence de force.
quant à la "faiblesse maladive", qu'est-ce donc ?
la sensibilité, à la place de la fragilité pour le propos est plus pertinent, à mon humble avis.
la fragilité aussi peut être relative, ceci dit.
...
l'air n'étant pas un liquide ne peut irriguer
...
fixité du sens ? le, les sens évoluent pourtant en fonction du temps, de l'histoire, des cultures et repères culturels. les définitions des mots changent et évoluent aussi, ne sont pas fixes. la présence, en poésie, pas facile à définir, même impossible.
"Toutes les choses ont leur mystère, et la poésie, c'est le mystère de toutes les choses." F. Garcia Lorca
...
pour finir, mon lapsus de prime lecture "4 concepts pour circoncire la poésie"
(simple décalage burlesque)
trop démonstratifs et qui entraînent le lecteur parfois contre son
grès dans l'outrance d'une poésie de l'effet mais n'ouvre pas la
lecture vers d'autres possibilités de compréhension."
ici, le lapsus qui détourne le propos de façon, drôlatique, est le "grès", à la place du "gré".
...
d'aucuns disent que la faiblesse peut-être relative, ainsi en va-t-il de la fable "le chêne et le roseau", ainsi la faiblesse aussi peut-être reliée à la souplesse, et se montrer plus solide que l'apparence de force.
quant à la "faiblesse maladive", qu'est-ce donc ?
la sensibilité, à la place de la fragilité pour le propos est plus pertinent, à mon humble avis.
la fragilité aussi peut être relative, ceci dit.
...
l'air n'étant pas un liquide ne peut irriguer
...
fixité du sens ? le, les sens évoluent pourtant en fonction du temps, de l'histoire, des cultures et repères culturels. les définitions des mots changent et évoluent aussi, ne sont pas fixes. la présence, en poésie, pas facile à définir, même impossible.
"Toutes les choses ont leur mystère, et la poésie, c'est le mystère de toutes les choses." F. Garcia Lorca
...
pour finir, mon lapsus de prime lecture "4 concepts pour circoncire la poésie"
(simple décalage burlesque)
4 concepts pour circonscrire la poésie
Beaucoup de choses intéressantes.
Juste, "l'Esprit Saint pour les croyants", infiniment trop circonscrit.
Juste, "l'Esprit Saint pour les croyants", infiniment trop circonscrit.
4 concepts pour circonscrire la poésie
merci pour ces remarques kelig.
en effet les mots peuvent changer de définitions selon les contextes, ça je te l'accorde volontiers.
lire un texte de poésie implique donc une certaine "bonne volonté" du lecteur. c'est vrai pour un roman, mais plus encore pour la poésie à mon avis.
le lecteur et l'auteur ne font chacun que la moitié du chemin.
peut-êre un meilleur titre eut été :
critériologie subjective pour tenter de définir les composantes de l'émotion poétique.
en effet les mots peuvent changer de définitions selon les contextes, ça je te l'accorde volontiers.
lire un texte de poésie implique donc une certaine "bonne volonté" du lecteur. c'est vrai pour un roman, mais plus encore pour la poésie à mon avis.
le lecteur et l'auteur ne font chacun que la moitié du chemin.
peut-êre un meilleur titre eut été :
critériologie subjective pour tenter de définir les composantes de l'émotion poétique.
4 concepts pour circonscrire la poésie
oui, ce titre là est pas mal, et original.
4 concepts pour circonscrire la poésie
avoir le projet d'être publié ne justifie pas d'être grossier
au contraire cela devrait te "grandir"
au contraire cela devrait te "grandir"