Le khat
Un blanc presque bleu à force d’être ciel.
Un quartier dans la ville de Djibouti.
Un aluminium pas comme les autres, sur le toit en bois d’une maison.
D’étranges objets dans l’humidité où l’écho est travaillé par la rouille ;
des objets inattendus et sales où l’usure est reine se coudoient sur la toiture trouée.
La chaleur recroquevillée comme un ballon,
un chapeau de vieille, ratatiné,
un vélo à la roue éculée,
un soulier de pauvre en chiffon.
Adossé à une natte de raphia,
dans un coin de véranda,
mitoyen, un homme ombreux est assis,
plus jeune que la vieille cloison.
Un thé rouge, une glacière bancale, un thermos d’eau fortement épicé,
sont posés côte à côte devant l’homme ombreux.
Une plante magique est sous le robinet, c’est le khat,
cette partie du monde enveloppée dans un chiffon maléfique,
le khat, humide, la convoitise de toutes les plantes et des hommes ombreux.
Le khat
on respire l'odeur de cette ville en decomposition, comme on en trouve partout dans le monde, un abandon humain, il ne reste que il ne reste que le rituel de pratiques journalières
belle description de cette atmosphère
belle description de cette atmosphère
Le khat
C'est très troublant. Dans la description du cadre, sa corrosion, sa pauvreté si fascinante et le personnage qui l'habite, tu introduis quelque chose qui me renvoie à notre nature humaine. Je veux dire notre recherche dangereuse et obsessionnelle de ce qui nous corrompt et nous révèle à la fois.