SI VOUS SAVIEZ COMME LE DESIR EST GRAND
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SI VOUS SAVIEZ COMME LE DESIR EST GRAND
combien d’hiver à reculons dans ta chatte
quand les oiseaux gueulaient la rage d’être un homme
à califourchon dans la mer où sur le sable
à respirer l’odeur d’une épaule d’un cheveu d’une peau qui sent bon
quand la violence de l’été reviendra sous les combles nous réveiller
la langue pour nous rentrer dedans comme les roses dans le jardin tremblant
pour écrire à l’ombre sur ce banc l’attente l’amour le don
la force qu’on peut donner à l’autre sans rien attendre
je m’échappe tu reviendras me dire à bout portant à l’oreille tout bas
tout bas le silence pour enfin nous voir nous connaître
quand tout est nu quand la mer redescend quand la fatigue commence à nous bouffer les jambes
je donne ma langue au chat pour t’entendre dire c’est doux ne t’arrête pas continues la route qui mène jusqu’à chez moi
c’est là oui c’est là appuie très fort et n’appuie pas je veux sentir ta langue entre les mots l’être et la littérature magnifiquement parlé
j’apprends le langage des chiens des loups et des reines
la mémoire de ma mère l’eau propre des mots pour dire le corps
tous ce temps là vénéneux
comment l’écrire maintenant quand je pose un ongle sur tes peaux
que je sers avec mes dents pour ouvrir toutes tes portes
je vais venir entre les gouttes
je veux te sentir au plus près du fleuve et des étoiles
des nuages des nuages du soleil dans cette boite crânienne qu’on appelle l’âme et le cœur
tu choisiras l’altitude le climat hors du temps
le bonheur c’est peut-être ça
une goutte de poison dans la bouche pour me rappeler ton nom
quand nous serons loin du bord sur un autre rivage
mais peut-être que nous sommes déjà morts quand on se dit je t’aime pour la première fois
j’en sais rien je mets des pierres chaudes sur ton ventre
que je peints pour dessiner tes mains sur ma peau
j’aime la couleur de tes coudes de tes mains sur le sol frais ce matin
où je marche pour te suivre un peu et pour voir toutes les lumières de la ville dans tes yeux
n’importe quel fragment est un bout d’église
un dieu dans le trou du cul du monde
réveille-moi pour t’écrire une chanson dans le noir
réveille-moi pour écouter ton souffle
à travers le chant des oiseaux à 4 heures de l’après-midi
je tombe
qu’est-ce qu’on fait là
je ne suis plus sûr d’être ici
quand tu me tiens dans ton ventre dans tes cris dans la jungle je sens ton pouls pour écourter la nuit
pornographique
transformée neutre
et même mathématique
le sel je garde les yeux ouverts
tu m’as réveillé la bite
ceinture
colorant pourpre
j’écris parce que je vais crever un jour
alors j’imagine des trucs
des corps engloutis encastrés qui ne bougent plus
pour être comme les racines d’un arbre dans la terre
et c’est ton corps dans le mien je te sens je te porte sur mon dos tu trembles ça fait des jours qu’on a froid qu’on n’a rien bouffé qu’on n’a rien dans le ventre
si c’est un cri
je veux l’entendre
dis-moi si je sors si je rentre
montre-moi le chemin le plus court jusqu’à la chambre pour faire l’amour une dernière fois
mais il est tard plus aucun bruit dehors dans la ville qui est morte en spirale le long des colonnes aériennes où les artères se touchent pour laisser le soleil se diluer dans nos bouches pendant qu’on dormait
dis-moi comment
dis-moi le beau
dis-moi les planètes
dis-moi les choses qu’un homme devrait savoir
pour être heureux pour être en vie
quand nous marchons ensemble au bord des falaises
au bord où il y a des fleurs
au bord de l’autoroute
au bord
3 + 10 = 13
SI VOUS SAVIEZ COMME LE DESIR EST GRAND
combien d’hiver à reculons dans ta chatte
quand les oiseaux gueulaient la rage d’être un homme
à califourchon dans la mer où sur le sable
à respirer l’odeur d’une épaule d’un cheveu d’une peau qui sent bon
quand la violence de l’été reviendra sous les combles nous réveiller
la langue pour nous rentrer dedans comme les roses dans le jardin tremblant
pour écrire à l’ombre sur ce banc l’attente l’amour le don
la force qu’on peut donner à l’autre sans rien attendre
je m’échappe tu reviendras me dire à bout portant à l’oreille tout bas
tout bas le silence pour enfin nous voir nous connaître
quand tout est nu quand la mer redescend quand la fatigue commence à nous bouffer les jambes
je donne ma langue au chat pour t’entendre dire c’est doux ne t’arrête pas continues la route qui mène jusqu’à chez moi
c’est là oui c’est là appuie très fort et n’appuie pas je veux sentir ta langue entre les mots l’être et la littérature magnifiquement parlé
j’apprends le langage des chiens des loups et des reines
la mémoire de ma mère l’eau propre des mots pour dire le corps
tous ce temps là vénéneux
comment l’écrire maintenant quand je pose un ongle sur tes peaux
que je sers avec mes dents pour ouvrir toutes tes portes
je vais venir entre les gouttes
je veux te sentir au plus près du fleuve et des étoiles
des nuages des nuages du soleil dans cette boite crânienne qu’on appelle l’âme et le cœur
tu choisiras l’altitude le climat hors du temps
le bonheur c’est peut-être ça
une goutte de poison dans la bouche pour me rappeler ton nom
quand nous serons loin du bord sur un autre rivage
mais peut-être que nous sommes déjà morts quand on se dit je t’aime pour la première fois
j’en sais rien je mets des pierres chaudes sur ton ventre
que je peints pour dessiner tes mains sur ma peau
j’aime la couleur de tes coudes de tes mains sur le sol frais ce matin
où je marche pour te suivre un peu et pour voir toutes les lumières de la ville dans tes yeux
n’importe quel fragment est un bout d’église
un dieu dans le trou du cul du monde
réveille-moi pour t’écrire une chanson dans le noir
réveille-moi pour écouter ton souffle
à travers le chant des oiseaux à 4 heures de l’après-midi
je tombe
qu’est-ce qu’on fait là
je ne suis plus sûr d’être ici
quand tu me tiens dans ton ventre dans tes cris dans la jungle je sens ton pouls pour écourter la nuit
pornographique
transformée neutre
et même mathématique
le sel je garde les yeux ouverts
tu m’as réveillé la bite
ceinture
colorant pourpre
j’écris parce que je vais crever un jour
alors j’imagine des trucs
des corps engloutis encastrés qui ne bougent plus
pour être comme les racines d’un arbre dans la terre
et c’est ton corps dans le mien je te sens je te porte sur mon dos tu trembles ça fait des jours qu’on a froid qu’on n’a rien bouffé qu’on n’a rien dans le ventre
si c’est un cri
je veux l’entendre
dis-moi si je sors si je rentre
montre-moi le chemin le plus court jusqu’à la chambre pour faire l’amour une dernière fois
mais il est tard plus aucun bruit dehors dans la ville qui est morte en spirale le long des colonnes aériennes où les artères se touchent pour laisser le soleil se diluer dans nos bouches pendant qu’on dormait
dis-moi comment
dis-moi le beau
dis-moi les planètes
dis-moi les choses qu’un homme devrait savoir
pour être heureux pour être en vie
quand nous marchons ensemble au bord des falaises
au bord où il y a des fleurs
au bord de l’autoroute
au bord
3 + 10 = 13
SI VOUS SAVIEZ COMME LE DESIR EST GRAND
toujours ce lyrisme échevelé que l'on prend plaisir à retrouver et qui contraste singulièrement avec la grisaille ennuyeuse de la poésie institutionnelle.
as tu des publications en projet, ou penses tu que seul internet est un média valable pour ta poésie ?...
as tu des publications en projet, ou penses tu que seul internet est un média valable pour ta poésie ?...
SI VOUS SAVIEZ COMME LE DESIR EST GRAND
pour l'instant des petites chansonnettes
tiens une chanson avec une américaine
elle m'a traduit un texte en anglais pour en faire une chanson
tiens une chanson avec une américaine
elle m'a traduit un texte en anglais pour en faire une chanson
SI VOUS SAVIEZ COMME LE DESIR EST GRAND
LE SERPENT / Qu'est-ce qu'on n'aurait pas fait pour un peu d'amour si près du monde au large et dos au mur tu tires la langue t'avales un souffle ou est-ce une douleur après l'effort une micro fissure que tu sondes avec ton corps je sais pas j'en sais rien j'ai jamais su où allait les murs derrière toutes ces portes je regarde la route au-dessus de tes épaules j'aime bien tes pieds pour me marcher dessus j'aime bien ta large queue pour inverser les rôles pour voir un peu la mort de l'autre qu'est-ce qu'on n'aurait pas fait pour un peu d'amour je laisse fondre le soleil sur des fleurs abîmées que tes robes embrasseront peut-être tu sais la robe bleue que la nuit assassine au matin quand les corps sont fatigués toujours applaudir l'ombre supérieur à la lumière quand tu marches en face de moi y a des pierres foncées devant le palais détruit à force de rompre et de pencher la tête tu dessines une forêt pour te perdre avec moi enlacés la nuque est un endroit merveilleux pour rompre les baisers oh regarde le beau terrain vague au bord de mes lèvres pour te mordre la peau jusqu'au sang dans des rêves impossibles à faire la petite boite dans son écrin de porcelaine pour croire que la falaise est la marque de tes dents posées n'importe où l'insecte boit jour et nuit notre peine petit animal sur le dos prêt à attendre la foudre on refera le monde c'est ça on refera le monde quelques secondes et puis s'en va le mouchoir blanc posé derrière ton dos ressemble à un papillon noir quand il est loin qu'est-ce qu'on n'aurait pas fait pour un peu d'amour j'ai plus envie d'écrire même la colère dans nos ventres est difficile à suivre j'ai plus envie d'écrire contre ton corps ma bouche est morte je viens de faire l'Amour avec un homme le serpent.
What we would not do for some love, so close to the world, off the wall and back
you sitck out your tongue, you swallow a breath
or is pain after the effort, a small crack?
You with your body probes, I don't know, I know, I never knew
where were the walls behind all those doors?
I look at the road above your shoulders.
I like your feet to walk all over me
your big tail off
to reverse roles, to see some of the other dying
What we would not do for some love
I let the sun melt on wasted flowers
that your robes perhaps embrace
you know the blue dress
that night murders
morning, when the bodies are tired
we always applaud
Higher darkness to light
when you walk in front of me
there are dark stones
the palace destroyed, forced to break
bending your head you draw a forest
to lose with me entwined
the neck is a wonderful place
to break the kisses
you look so beautiful
asteland on the edge of your lips
to bite your skin until it bleeds
impossible dreams
the little box and it's porcelain casket
to believe that the cliffs
are the brand of your teeth
put anywhere
the insect drinks day and night
our pain
small animal on the back to wait
ready for lightening
we will make the world, that's it
make the world a few seconds
then goes the white hankerchief
lying on your back looks like
a black butterfly when he is away
What we would not do for some love
I want to write more
even anger in our bellies
it's difficult to follow
to write more against your body
but my mouth is dead
I just made love with a man
the snake
What we would not do for some love, so close to the world, off the wall and back
you sitck out your tongue, you swallow a breath
or is pain after the effort, a small crack?
You with your body probes, I don't know, I know, I never knew
where were the walls behind all those doors?
I look at the road above your shoulders.
I like your feet to walk all over me
your big tail off
to reverse roles, to see some of the other dying
What we would not do for some love
I let the sun melt on wasted flowers
that your robes perhaps embrace
you know the blue dress
that night murders
morning, when the bodies are tired
we always applaud
Higher darkness to light
when you walk in front of me
there are dark stones
the palace destroyed, forced to break
bending your head you draw a forest
to lose with me entwined
the neck is a wonderful place
to break the kisses
you look so beautiful
asteland on the edge of your lips
to bite your skin until it bleeds
impossible dreams
the little box and it's porcelain casket
to believe that the cliffs
are the brand of your teeth
put anywhere
the insect drinks day and night
our pain
small animal on the back to wait
ready for lightening
we will make the world, that's it
make the world a few seconds
then goes the white hankerchief
lying on your back looks like
a black butterfly when he is away
What we would not do for some love
I want to write more
even anger in our bellies
it's difficult to follow
to write more against your body
but my mouth is dead
I just made love with a man
the snake
SI VOUS SAVIEZ COMME LE DESIR EST GRAND
le premier vers célèbre quelque chose que je cherche à saisir et qui colore tout le poème. Ça me rappelle ce titre d’un recueil de Laurent Albarracin : « Le secret secret ».
SI VOUS SAVIEZ COMME LE DESIR EST GRAND
la version chantée sur soundcloud est vraiment très belle. Il y a quelque chose de "mythique" qui apparaît encore plus clairement dans le texte, et l'art du chant est de mieux en mieux investi et maîtrisé.