Un avis?
Salut...
j'avais rien écrit depuis 3 ans et bon, là une cinquantaine de pages en quelques jours. Je me demandais si ça avait le moindre intérêt.
Et puis je me suis souvenu de vous... Bon là c'est le tout tout début mais ça donne une (vague) idée de l'ensemble.
Pour quelle dimension ton regard est-il fait
Quel espace de cordes et de chaînons manquants
Compose cette évolution
*
C’est ainsi que tu défriches l’épaisseur des silences
Par ta voix
*
Tu parles au-dessus des falaises
Où des visages se meurent
Et des mirages te vident
D’une rive l’autre
*
Si l’oubli n’était qu’un impossible écho
De la mémoire
*
Ce que tu fais tu le fais dans l’intervalle
Des mondes
Peut-être allongée dans ce qui t’éloigne
*
Pour quoi ton corps vibre
De ses renoncements
Marée singulière de ta présence
*
Si guérissait ta douleur
Resterait-il de ton corps son ombre
Ou sa chaleur
*
Dans la surprise de tes mots
Des chemins inconnus s’ouvrent
Que tu ne distingues pas
*
Tes yeux dans la lenteur
Se résorbent en conjectures
Il faudra que le temps t’absorbe
Dans son creux
*
Ils se penchent pour
s’abreuver
tant leurs branches se plient
vers ta source
n’avaient jamais connu
telle prouesse
à force d’attendre
nul ne sait ce qui résiste
et résistera
de leur soif commune
ton eau faite de quoi
s’inquiète de ces regards
semés d’épines
j'avais rien écrit depuis 3 ans et bon, là une cinquantaine de pages en quelques jours. Je me demandais si ça avait le moindre intérêt.
Et puis je me suis souvenu de vous... Bon là c'est le tout tout début mais ça donne une (vague) idée de l'ensemble.
Pour quelle dimension ton regard est-il fait
Quel espace de cordes et de chaînons manquants
Compose cette évolution
*
C’est ainsi que tu défriches l’épaisseur des silences
Par ta voix
*
Tu parles au-dessus des falaises
Où des visages se meurent
Et des mirages te vident
D’une rive l’autre
*
Si l’oubli n’était qu’un impossible écho
De la mémoire
*
Ce que tu fais tu le fais dans l’intervalle
Des mondes
Peut-être allongée dans ce qui t’éloigne
*
Pour quoi ton corps vibre
De ses renoncements
Marée singulière de ta présence
*
Si guérissait ta douleur
Resterait-il de ton corps son ombre
Ou sa chaleur
*
Dans la surprise de tes mots
Des chemins inconnus s’ouvrent
Que tu ne distingues pas
*
Tes yeux dans la lenteur
Se résorbent en conjectures
Il faudra que le temps t’absorbe
Dans son creux
*
Ils se penchent pour
s’abreuver
tant leurs branches se plient
vers ta source
n’avaient jamais connu
telle prouesse
à force d’attendre
nul ne sait ce qui résiste
et résistera
de leur soif commune
ton eau faite de quoi
s’inquiète de ces regards
semés d’épines
Un avis?
purée ! 50 pages en quelques jours, comment ça se fait ?
moi j'essaie de me remettre à la prose.
moi j'essaie de me remettre à la prose.
Un avis?
ça ressemble à des petits haïkus abstraits...
Un avis?
Salut Denis,
Tu vas bien?
Une sorte d'épiphanie née d'une rencontre. Un truc un peu dingue en 4 jours... Aucun contrôle sur ce qui se passait. Aucun mérite.
Bref, t'en dit quoi, à priori?
Tu vas bien?
Une sorte d'épiphanie née d'une rencontre. Un truc un peu dingue en 4 jours... Aucun contrôle sur ce qui se passait. Aucun mérite.
Bref, t'en dit quoi, à priori?
Un avis?
ouais, vaguement aphoristiques...
C'est ce qui est embêtement, ça ne dessine quelque chose qu'au bout d'un paquet de ces petits machins, une sorte de portrait pointilliste je crois
C'est ce qui est embêtement, ça ne dessine quelque chose qu'au bout d'un paquet de ces petits machins, une sorte de portrait pointilliste je crois
Un avis?
une rencontre ? pourquoi ne pas raconter ça en prose ?
Un avis?
Qui sait?
Un avis?
sinon, tes "haïkus", pourquoi pas.
il faut en écrire beaucoup et sélectionner ceux qui te paraissent les mieux.
il faut en écrire beaucoup et sélectionner ceux qui te paraissent les mieux.
Un avis?
Sans trop approfondir :
je ne trouve pas si abstrait. Je le vois comme une exploration de l’altérité, mais aux confins, au bord du vide sidéral : une silhouette de femme vivante et morte à la fois, qui flotte, avec qui se tente un dialogue plein d’interrogations.
je ne trouve pas si abstrait. Je le vois comme une exploration de l’altérité, mais aux confins, au bord du vide sidéral : une silhouette de femme vivante et morte à la fois, qui flotte, avec qui se tente un dialogue plein d’interrogations.
Un avis?
voilà. je n'aurais pas mieux dit. après faut voir sur la longueur.
Un avis?
un avis , une vie, tour de vis
Un avis?
Merci Claire...
Tu as toujours eu ce truc pour lire et dire de façon tellement juste...
A part pour le « morte » qui est trop fort, mais il n’ est pas possible de se faire une idée globale sur la base ce petit bout.
Sinon oui, un portrait en creux d’un femme qui se dessinerait à force de tourner autour de ses manques et de sa lumière aux origines indécidables, mais avec des pistes quand même. Que tu aies senti quelque chose de cet ordre sur ce petit extrait me rassure.
Tu as toujours eu ce truc pour lire et dire de façon tellement juste...
A part pour le « morte » qui est trop fort, mais il n’ est pas possible de se faire une idée globale sur la base ce petit bout.
Sinon oui, un portrait en creux d’un femme qui se dessinerait à force de tourner autour de ses manques et de sa lumière aux origines indécidables, mais avec des pistes quand même. Que tu aies senti quelque chose de cet ordre sur ce petit extrait me rassure.
Un avis?
Ça donne envie de lire la suite.
Un autre passage...
Merci...
Un passage pioché quelque part au milieu du texte...
Comme c'est un 1er jet et que j'ai pas encore eu l'occasion de le relire sur papier, je me dis que l'ordre des "bidules" (je sais pas comment les appeler) peut sans doute changer un peu. M'enfin voilà...
L’horizon mouvant s’ouvre sous ta main
Femme de chair
Epuises le désir à l’heure dite
*
Comme tu es à portée de ma vie
Dans le creux du langage
Que tu crée
*
Ton absence élargie jusqu’au bord de moi
Touche mes limites
*
Ce qui te touche est
Ce qui te manque
Seul ton corps te survit
*
Le monde vibre à l’intérieur de tes cuisses
Il faut combler l’absence
Démesurée d’entre-monde
Et sa tige filée
*
Comment la peur même s’abolit dans ma main
*
Ce que tu déverses à l’instant de la crue
De ronces et de boues
C’est la matière du vide
*
Tu prends place dans le lieu
Qui t’était destiné
Bien avant l’anathème
*
Après que toutes les questions seront closes
Peut-être élire domicile
Dans la distance familière
En faire une maison
**
Leurs mémoires se confondent
dans l’expérience de ta perte
certains scrutent la rue
du haut de leurs feuilles
d’autres la dévalent comme des chiens fou
le long des longs trottoirs
n’espèrent plus l’enchantement des courbes
que tu mettais au monde
seulement renifler leurs propres traces
parmi les lignes monotones
de leur cage
tu t’épanouis très loin de ton odeur
de l’écume iodé d’un souvenir
tel ou tel
Un passage pioché quelque part au milieu du texte...
Comme c'est un 1er jet et que j'ai pas encore eu l'occasion de le relire sur papier, je me dis que l'ordre des "bidules" (je sais pas comment les appeler) peut sans doute changer un peu. M'enfin voilà...
L’horizon mouvant s’ouvre sous ta main
Femme de chair
Epuises le désir à l’heure dite
*
Comme tu es à portée de ma vie
Dans le creux du langage
Que tu crée
*
Ton absence élargie jusqu’au bord de moi
Touche mes limites
*
Ce qui te touche est
Ce qui te manque
Seul ton corps te survit
*
Le monde vibre à l’intérieur de tes cuisses
Il faut combler l’absence
Démesurée d’entre-monde
Et sa tige filée
*
Comment la peur même s’abolit dans ma main
*
Ce que tu déverses à l’instant de la crue
De ronces et de boues
C’est la matière du vide
*
Tu prends place dans le lieu
Qui t’était destiné
Bien avant l’anathème
*
Après que toutes les questions seront closes
Peut-être élire domicile
Dans la distance familière
En faire une maison
**
Leurs mémoires se confondent
dans l’expérience de ta perte
certains scrutent la rue
du haut de leurs feuilles
d’autres la dévalent comme des chiens fou
le long des longs trottoirs
n’espèrent plus l’enchantement des courbes
que tu mettais au monde
seulement renifler leurs propres traces
parmi les lignes monotones
de leur cage
tu t’épanouis très loin de ton odeur
de l’écume iodé d’un souvenir
tel ou tel
Un autre passage...
moi aussi je me suis essayé à ces modules très brefs
avec le recul il me semble que ceux qui résistent le mieux sont les moins abstraits,
les moins métaphoriques, aphoristiques...
plus le détail de l'instant est précis plus il est poétique
avec des mots simples, concrets,
finalement c'est surtout ta disponibilité devant le moment capté
qui primera à la fin,
dans ces moments là, il n'y plus à rédiger, il suffit de cueillir les mots justes
qui te sont donnés
ce qui signifie qu'il faut en écrire beaucoup pour en garder quelques uns,
comme le photographe
on remarque aussi que tout n'est pas à capter
une action, un sentiment ou sensation, un espace, un temps ; des paramètres qu'on retrouvent souvent dans cette captation
les premiers textes de Nathalie Quintane, cherchaient dans ce sens
ta démarche me touche beaucoup
avec le recul il me semble que ceux qui résistent le mieux sont les moins abstraits,
les moins métaphoriques, aphoristiques...
plus le détail de l'instant est précis plus il est poétique
avec des mots simples, concrets,
finalement c'est surtout ta disponibilité devant le moment capté
qui primera à la fin,
dans ces moments là, il n'y plus à rédiger, il suffit de cueillir les mots justes
qui te sont donnés
ce qui signifie qu'il faut en écrire beaucoup pour en garder quelques uns,
comme le photographe
on remarque aussi que tout n'est pas à capter
une action, un sentiment ou sensation, un espace, un temps ; des paramètres qu'on retrouvent souvent dans cette captation
les premiers textes de Nathalie Quintane, cherchaient dans ce sens
ta démarche me touche beaucoup
Un autre passage...
les premiers textes de Nathalie Quintane>>>
tu veux parler de "chaussure", cette couillonnade ?
Un autre passage...
oui mais avec les excès de ce parti pris bien sûr
Un autre passage...
Un autre passage...
à lire avec modération
merci de m'avoir rafraichi la mémoire
là évidemment elle épuise le sujet
merci de m'avoir rafraichi la mémoire
là évidemment elle épuise le sujet
Un autre passage...
je me revois debout devant le rayon de la médiathèque feuilletant le livre...un peu comme on ouvrirait une boîte de nourriture pour chat, cuillère à la main avec la vague idée que c’est théoriquement comestible, mais pas pour soi.
Un autre passage...
le plus comique, c'est quand on lit les critiques de libé et les inrocks qui portent ça au pinacle.
Un avis?
Eh bien écoute j'aime beaucoup. Pour être honnête, quand je l'ai lu la première fois, hier, je n'ai pas été séduit. Mais j'aime quand l'écriture se fragmente. J'ai toujours aimé ça. Sauf que je trouvais hier que tout ça été peut-être un peu trop abstrait.
Mais hier est hier et aujourd'hui voilà, je fais l'effort de dépasser mes à-priori et de faire encore l'effort d'aller gratter pour voir derrière ces mots qui ne me parlaient pas.
Et j'y ai vu de la chair, de la boue, de la feuille, de la femme, des falaises.
Ce ne sont pas, comme je le croyais, des aphorismes, mais des pierres emboîtées les unes dans les autres pour bâtir un récit.
Puis 50 pages en quelques jours, quoi qu'il arrive, ça a toujours de l'intérêt.
Mais hier est hier et aujourd'hui voilà, je fais l'effort de dépasser mes à-priori et de faire encore l'effort d'aller gratter pour voir derrière ces mots qui ne me parlaient pas.
Et j'y ai vu de la chair, de la boue, de la feuille, de la femme, des falaises.
Ce ne sont pas, comme je le croyais, des aphorismes, mais des pierres emboîtées les unes dans les autres pour bâtir un récit.
Puis 50 pages en quelques jours, quoi qu'il arrive, ça a toujours de l'intérêt.
Un avis?
Merci Pierre!
Oui, sur l'aspect formel, c'est ça. Il y a des notations très concrètes et d'autres plus abstraites mais qui finissent par se répondre... Et puis clairement ce ne sont pas plus des aphorismes que des haikus. Vaguement, ça y ressemble un peu mais ce serait plutôt des "observations"...
Oui, sur l'aspect formel, c'est ça. Il y a des notations très concrètes et d'autres plus abstraites mais qui finissent par se répondre... Et puis clairement ce ne sont pas plus des aphorismes que des haikus. Vaguement, ça y ressemble un peu mais ce serait plutôt des "observations"...
Un avis?
l'avis placardé, j'attendais l'effet
ce fût un moment jouissif
en effet quoi de plus que le toupet
pour être classer allusif
ce fût un moment jouissif
en effet quoi de plus que le toupet
pour être classer allusif