focale (19)
C’était comme si la brume était une bouche, menaçante et froide, d’où sortait la langue métallique du pont.
C’était comme si lui, couché sur le dos, sur la route, était l’enveloppe d’un insecte friable. Avec ses souliers, sa casquette, le dernier geste des mains.
Tout était silencieux et immobile dans le jour laiteux. La mort avait jailli de la brume et y était retournée.
Il n’avait plus peur, ni froid, il n’avait plus à se demander où était l’ennemi, ni à penser.
Les yeux ouverts comme des petits trous noirs, plus aucun geste, seulement ce corps abandonné au bord du fleuve, son nom qui commençait déjà à se dissoudre.
C’était comme si lui, couché sur le dos, sur la route, était l’enveloppe d’un insecte friable. Avec ses souliers, sa casquette, le dernier geste des mains.
Tout était silencieux et immobile dans le jour laiteux. La mort avait jailli de la brume et y était retournée.
Il n’avait plus peur, ni froid, il n’avait plus à se demander où était l’ennemi, ni à penser.
Les yeux ouverts comme des petits trous noirs, plus aucun geste, seulement ce corps abandonné au bord du fleuve, son nom qui commençait déjà à se dissoudre.
focale (19)
il a deux trous rouges au coté droit
je réitère mon ressenti dans la comparaison photo poème
je réitère mon ressenti dans la comparaison photo poème
focale (19)
Et si on enlevait les "comme" ça ferait quoi ?
focale (19)
La brume était une bouche, menaçante et froide, d’où sortait la langue métallique du pont.
Lui, couché sur le dos, sur la route, était l’enveloppe d’un insecte friable. Avec ses souliers, sa casquette, le dernier geste des mains.
Tout était silencieux et immobile dans le jour laiteux. La mort avait jailli de la brume et y était retournée.
Il n’avait plus peur, ni froid, il n’avait plus à se demander où était l’ennemi, ni à penser.
Les yeux ouverts comme des petits trous noirs, plus aucun geste, seulement ce corps abandonné au bord du fleuve, son nom qui commençait déjà à se dissoudre.
oui, c’est beaucoup plus fluide et élégant.
Reste à comprendre pourquoi j’ai utilisé ces « c’était comme si »...pourquoi ils me sont venus. avaient-ils un rôle, un sens caché ? Honnêtement je ne sais pas.
Lui, couché sur le dos, sur la route, était l’enveloppe d’un insecte friable. Avec ses souliers, sa casquette, le dernier geste des mains.
Tout était silencieux et immobile dans le jour laiteux. La mort avait jailli de la brume et y était retournée.
Il n’avait plus peur, ni froid, il n’avait plus à se demander où était l’ennemi, ni à penser.
Les yeux ouverts comme des petits trous noirs, plus aucun geste, seulement ce corps abandonné au bord du fleuve, son nom qui commençait déjà à se dissoudre.
oui, c’est beaucoup plus fluide et élégant.
Reste à comprendre pourquoi j’ai utilisé ces « c’était comme si »...pourquoi ils me sont venus. avaient-ils un rôle, un sens caché ? Honnêtement je ne sais pas.
focale (19)
oui, moi aussi j’ai pensé au dormeur du val.
Je me souviens qu’enfant j’avais été comme suffoquée quand j’avais compris le sens du poème, par contraste avec cette nature élégiaque et chaude. C’est l’art de Rimbaud.
La photo dont vient mon texte est au contraire complètement « monochrome ».
Je me souviens qu’enfant j’avais été comme suffoquée quand j’avais compris le sens du poème, par contraste avec cette nature élégiaque et chaude. C’est l’art de Rimbaud.
La photo dont vient mon texte est au contraire complètement « monochrome ».
focale (19)
la force du texte "le dormeur du val" c'est que l'on imaginé les deux trous rouges au coté droit
alors dans une photo monochrome l'imagination devient prépondérante
alors dans une photo monochrome l'imagination devient prépondérante
focale (19)
J'aime bien cette version aussi. Merci d'avoir accepter le jeu.
Le "comme" de la comparaison a souvent été critiqué dans la poésie contemporaine,
(Maulpoix, G.Gourette,...) et par les surréalistes déjà.
La poésie peut prendre pour réalité la métaphore.
Baudelaire dans ses "Correspondances" nous autorise à unifier les différences.
Mais j'aime bien aussi le "comme" justement parce qu'il est problématique et les questions qu'il soulève
Le "comme" de la comparaison a souvent été critiqué dans la poésie contemporaine,
(Maulpoix, G.Gourette,...) et par les surréalistes déjà.
La poésie peut prendre pour réalité la métaphore.
Baudelaire dans ses "Correspondances" nous autorise à unifier les différences.
Mais j'aime bien aussi le "comme" justement parce qu'il est problématique et les questions qu'il soulève
focale (19)
En y réfléchissant, les « c’était comme si » donnent une voix au spectateur effaré de cette mort violente et solitaire. Ils soulignent sa difficulté à admettre ce qu’il a sous les yeux et son recours à d’autres images, d’autres représentations imaginaires, ou des images mémorisées pour l’intégrer. On n’est pas loin des histoires de dragons et de chevaliers morts qui viennent se superposer à la guerre « de maintenant ».
Finalement la métaphore pourrait ici nous aider à digérer la réalité et le « c’était comme si » souligne le mécanisme.
Finalement la métaphore pourrait ici nous aider à digérer la réalité et le « c’était comme si » souligne le mécanisme.
focale (19)
je suis bien d'accord avec ton explication
focale (19)
la question subsidiaire c’est : la métaphore nous aide-t-elle ici à éviter le choc de la réalité ?
C’est une question troublante pour moi sur le rôle de l’art.
C’est une question troublante pour moi sur le rôle de l’art.
focale (19)
la métaphore crée une distance, c'est déjà l'une des fonctions de l'art
la réalité à mon avis n'est jamais perçue dans son instant vivant
elle n'est donc que re-présentation. Elle passe alors par le langage, ses figures,
ses formes artificielles et donc artistiques
Tu parles de "éviter le choc de la réalité"... Ce choc là n'est que traumatisme sans doute. Celui qui vit, subit le réel, se sert après coup des outils expressifs
pour évoquer, raconter, son réel vécu, mais dans un autre temps.
Enfin c'est comme ça que je peux en parler maintenant...
la réalité à mon avis n'est jamais perçue dans son instant vivant
elle n'est donc que re-présentation. Elle passe alors par le langage, ses figures,
ses formes artificielles et donc artistiques
Tu parles de "éviter le choc de la réalité"... Ce choc là n'est que traumatisme sans doute. Celui qui vit, subit le réel, se sert après coup des outils expressifs
pour évoquer, raconter, son réel vécu, mais dans un autre temps.
Enfin c'est comme ça que je peux en parler maintenant...