Mots imposés par Pierrot D
10 mots imposés : anecdote, vivisection, pente, crâneur, train, ciseau, douceur, coule, géométrie, brut.
Cette nuit je prends le train pour aller à Bistrina.
C’est un étrange voyage sur les hauts reliefs en pente.
On traverse des forêts où la mort silencieuse serpente.
Dans le train je respire un suave bouquet de belladonna.
Je précise que ceci n’est pas une anecdote,
mais l’histoire véridique de votre serviteur,
et dans le tortillard poussif qui me transporte je ne fais pas le crâneur.
C’est à Bistrina que je trouverai l’antidote.
Dans une clinique secrète on m’accueille avec douceur.
Je demande vite au médecin qu’on me fasse une vivisection.
Mais vous êtes un homme, il me dit avec circonspection.
Non, je m’appelle Dracula et sauvez-moi de cette horreur.
C’est ainsi qu’on me conduit au bloc opératoire.
Avec des ciseaux on m’ouvre la poitrine,
et le sang coule, coule, faisant offense à ma doctrine,
et soudain dans une géométrie parfaite expiatoire,
s’envole de mon corps une nichée de chauves-souris,
qui enfin de ma brute destinée me libère et me soulage avec pretium doloris.
Périscope
Cette nuit je prends le train pour aller à Bistrina.
C’est un étrange voyage sur les hauts reliefs en pente.
On traverse des forêts où la mort silencieuse serpente.
Dans le train je respire un suave bouquet de belladonna.
Je précise que ceci n’est pas une anecdote,
mais l’histoire véridique de votre serviteur,
et dans le tortillard poussif qui me transporte je ne fais pas le crâneur.
C’est à Bistrina que je trouverai l’antidote.
Dans une clinique secrète on m’accueille avec douceur.
Je demande vite au médecin qu’on me fasse une vivisection.
Mais vous êtes un homme, il me dit avec circonspection.
Non, je m’appelle Dracula et sauvez-moi de cette horreur.
C’est ainsi qu’on me conduit au bloc opératoire.
Avec des ciseaux on m’ouvre la poitrine,
et le sang coule, coule, faisant offense à ma doctrine,
et soudain dans une géométrie parfaite expiatoire,
s’envole de mon corps une nichée de chauves-souris,
qui enfin de ma brute destinée me libère et me soulage avec pretium doloris.
Périscope
Mots imposés par Pierrot D
Pas mal, mais je trouve certains vers un peu longs ou un peu lourds, il y a la rime, mais pas toujours le rythme.
Mots imposés par Pierrot D
c'est vrai, mais mon but est de raconter une histoire, entre poème et récit
la contrainte de la rime est stimulante, elle s'ajoute à celle des mots imposés.
bien regarder la liste des 10 mots avant d'écrire est essentiel, car elle donne
une direction, un univers,
il est trop facile de se laisser mener, coup par coup par chaque mot
pour moi créer une unité est important
le surréalisme nous a un peu fatigué avec son lyrisme échevelé
la contrainte de la rime est stimulante, elle s'ajoute à celle des mots imposés.
bien regarder la liste des 10 mots avant d'écrire est essentiel, car elle donne
une direction, un univers,
il est trop facile de se laisser mener, coup par coup par chaque mot
pour moi créer une unité est important
le surréalisme nous a un peu fatigué avec son lyrisme échevelé
Mots imposés par Pierrot D
je me disais aussi c'est bien lui
bravo j'aime la dérision la légèreté de ton texte
bravo j'aime la dérision la légèreté de ton texte
Mots imposés par Pierrot D
Je comprends le parti pris de privilégier la cohérence, et je déteste le surréalisme en poésie, je trouve que c'est de la poudre aux yeux. Oui, il faut bien regarder les mots, et souvent on peut ressentir la trace d'inconscient qui vient comme ça réunir ces 10 mots. Après, j'ai choisi la forme fixe pour avoir encore plus de contrainte. A chacun de trouver l'équilibre. En tout cas, encore une fois, j'ai pigé ton parti pris. Allez ! C'est comme la muscu pour l'écriture.
Mots imposés par Pierrot D
"je déteste le surréalisme en poésie"
ah bon ?
breton ? soupault ? artaud ? eluard ? tzara ? desnos ? ...
tu les détestes ?
ah bon ?
breton ? soupault ? artaud ? eluard ? tzara ? desnos ? ...
tu les détestes ?
Mots imposés par Pierrot D
Pour moi effectivement il n'y a qu'Artaud car il était, lui, intrinsèquement surréel. La pire tête à claque pour moi c'est Eluard, j'ai horreur de sa poésie. Quant à Breton et Soupault, leur travail ne me fait ni chaud ni froid. Tzara j'aime bien, mais c'est plutôt dada. Enfin, je dois avouer que j'aime bien Desnos aussi. Mais je sais pas... Je ne peux pas m'empêcher de voir pas mal de poudre aux yeux. Artaud était surréaliste parce qu'il avait cette folie, et d'ailleurs il a vite était évincé du groupe, Breton régnant comme un dictateur sur le royaume de l'inconscient. Bref. "La marquise sortit à cinq heures" c'est pas plus chiant que Nadja.
Mots imposés par Pierrot D
Vivisection, pas question
car pour l'anecdote le vétérinaire en train
rata la gare d'après les dires
d'un crâneur enclin
à se mettre en avant du quai
alors adieux ciseau rouillé
à géométrie variable
j'attends l'été en parlant aux portes
dans la douceur d'un printemps
qui ne demande rien
pas même de rendre la monnaie
c'est vous dire si je me la coule douce
brut de décoffrage
j'imagine des voyages aux destinations paradisiaques
où vivre est douceur
comme l’apparente réalité d'un parcours
dont l'issue fatale
sera de monter la pente
car pour l'anecdote le vétérinaire en train
rata la gare d'après les dires
d'un crâneur enclin
à se mettre en avant du quai
alors adieux ciseau rouillé
à géométrie variable
j'attends l'été en parlant aux portes
dans la douceur d'un printemps
qui ne demande rien
pas même de rendre la monnaie
c'est vous dire si je me la coule douce
brut de décoffrage
j'imagine des voyages aux destinations paradisiaques
où vivre est douceur
comme l’apparente réalité d'un parcours
dont l'issue fatale
sera de monter la pente
Mots imposés par Pierrot D
C’est bien réalisé !
Mots imposés par Pierrot D
oui Sobac, à la place de médecin j'aurais dû mettre "vétérinaire",
le mot ne m'est pas venu sur le moment,
merci tu me l'as donné avec ta version judicieuse
le mot ne m'est pas venu sur le moment,
merci tu me l'as donné avec ta version judicieuse