Syllogisme pas drôle
Avec le sida on s'embrasse sans baiser
Avec le covid on baise sans s'embrasser
Les mots de l'amour sont tributaires des maux de la mort
En lisant Pierre Reverdy j'ai trouvé cette phrase :
"Un visage sans intérêt devient tout de suite intriguant sous un masque"
Avec le covid on baise sans s'embrasser
Les mots de l'amour sont tributaires des maux de la mort
En lisant Pierre Reverdy j'ai trouvé cette phrase :
"Un visage sans intérêt devient tout de suite intriguant sous un masque"
Syllogisme pas drôle
avec le gel l'engelure
avec l'engelure le gel
avec l'engelure le gel
Affreurismes
Les cordons des masques lacèrent les visages.
Ceux qui parlent ôtent le masque, la parole démasque.
Elle a dessiné sur son masque noir un sourire qui la fait ressembler à une tête de mort.
La distanciation sociale redonne du sens à l'individu.
L'épidémie est une aubaine pour le misanthrope.
L'épidémie supprime les bonbons et pompons sur les manèges.
Les défunts ne savent jamais à quel avenir ils ont échappé.
Ceux qui parlent ôtent le masque, la parole démasque.
Elle a dessiné sur son masque noir un sourire qui la fait ressembler à une tête de mort.
La distanciation sociale redonne du sens à l'individu.
L'épidémie est une aubaine pour le misanthrope.
L'épidémie supprime les bonbons et pompons sur les manèges.
Les défunts ne savent jamais à quel avenir ils ont échappé.
Affreurismes
la résignation est une forme active de la distanciation
le porc masque souvent la truie
le gel donne aux arbres l'illusion d'êtres sujets de porcelaine
la pandémie n'est pas la femelle du panda
l'épidémie rassemble l'épi qui donne la mie
le porc masque souvent la truie
le gel donne aux arbres l'illusion d'êtres sujets de porcelaine
la pandémie n'est pas la femelle du panda
l'épidémie rassemble l'épi qui donne la mie
cotcot cot
le sobac est-il le mâle de la basse-cour ?
il est vrai que le coq a le jeu de mollet...
au pilon !
il est vrai que le coq a le jeu de mollet...
au pilon !
Affreurismes
Pas d'accord avec tout, mais ça ouvre la réflexion. Le dernier surtout, qui donne le grand frisson du vide.
Affreurismes
c'est une amie qui me disait : mourir, je crois que je l'ai accepté, mais ce qui me fait drôle c'est de ne pas savoir la suite des choses, ce qui arrivera.
Cette idée revient dès que je réfléchis à un problème actuel.
Cette idée revient dès que je réfléchis à un problème actuel.
Affreurismes (2)
Le masque est un string pour cacher les parties honteuses. On l'enlève quand on est seul.
Les coureurs crachent sur les marcheurs, leur supériorité est toxique.
Faire la fête ne doit pas attendre, puisque c'est un rendez-vous avec la mort.
L'hypocrite poignée de main enfin est abolie.
Les coureurs crachent sur les marcheurs, leur supériorité est toxique.
Faire la fête ne doit pas attendre, puisque c'est un rendez-vous avec la mort.
L'hypocrite poignée de main enfin est abolie.
Affreurismes (2)
la bise laisse la place au vent d'autan, que le gel voit venir honi soit que le masque tombe
Affreurismes (2)
je lisais quelque chose sur la poésie traditionnelle turque, où l'oeil de la bien-aimée joue un rôle essentiel, objet des métaphores les plus brûlantes et les plus dangereuses.
bien sûr, le voile donne à l'oeil un rôle essentiel dans la séduction, seul élément visible du visage avec son arc double de sourcils.
le masque donne une chance aux laids et laides, chance que ce soit d'abord l'âme (dans l'oeil) qui accroche l'inconnu.
l'oeil est une métaphore du sexe des femmes, avec son trou central. les doigts sont des métaphores du sexe des hommes.
le petit garçon vient d'entrer à la crèche ; avoir affaire maintenant à des dames masquées n'a pas altéré son enthousiasme. il faut croire que les sourires débordent des masques.
bien sûr, le voile donne à l'oeil un rôle essentiel dans la séduction, seul élément visible du visage avec son arc double de sourcils.
le masque donne une chance aux laids et laides, chance que ce soit d'abord l'âme (dans l'oeil) qui accroche l'inconnu.
l'oeil est une métaphore du sexe des femmes, avec son trou central. les doigts sont des métaphores du sexe des hommes.
le petit garçon vient d'entrer à la crèche ; avoir affaire maintenant à des dames masquées n'a pas altéré son enthousiasme. il faut croire que les sourires débordent des masques.
Affreurismes (2)
le majeur en érection dit au pouce méfie toi de l'auriculaire et de son complice
alors l'annulaire étourdi pointa sur l'index l'indecision proverbiale de la main quand elle caresse les mots
depuis la poésie s'approprie les affres de l'âme
alors l'annulaire étourdi pointa sur l'index l'indecision proverbiale de la main quand elle caresse les mots
depuis la poésie s'approprie les affres de l'âme
Affreurismes (2)
L'homme est un architecte sans modération,
du détail il construit l'ensemble, et cela le grise,
sa mémoire de la beauté fait du visible une promesse.
du détail il construit l'ensemble, et cela le grise,
sa mémoire de la beauté fait du visible une promesse.
Affreurisme (3)
A cause du virus,
il faut vivoter en ermite pour vivre longtemps,
ou vivre joyeusement ensemble pour mourir rapidement.
Le sage dit "Vivons ensemble avec précaution",
mais la sagesse n'existe pas, elle n'est qu'une vue de l'esprit.
il faut vivoter en ermite pour vivre longtemps,
ou vivre joyeusement ensemble pour mourir rapidement.
Le sage dit "Vivons ensemble avec précaution",
mais la sagesse n'existe pas, elle n'est qu'une vue de l'esprit.
Affreurisme (3)
je ne suis pas d'accord avec toi, moi je crois en la sagesse. Pas la sagesse rationnelle, mais la perception de ce qui convient à la situation.
Affreurisme (3)
Ce sont des aphorismes, et qui plus est "affreux".
Des aphorismes qui souvent reposent sur des paradoxes, donc assez éloignés
de la nuance. Une radicalité ainsi qui demande à être contredite, nuancée.
Aussi des aphorismes inspirés par l'antagonisme ou le parallélisme des mots.
Une ivresse un peu du langage en quelque sorte.
Concernant le sagesse, il faut voir chacun ce qu'on met derrière ce mot.
Pour moi je parle de la difficulté de l'individu à maîtriser ses pulsions,
ce n'est pas pour rien si les philosophes grecs ont eu comme première
préoccupation la compréhension de l'irrationnel par l'instauration d'une logique.
Mais là c'est tout un débat...
Des aphorismes qui souvent reposent sur des paradoxes, donc assez éloignés
de la nuance. Une radicalité ainsi qui demande à être contredite, nuancée.
Aussi des aphorismes inspirés par l'antagonisme ou le parallélisme des mots.
Une ivresse un peu du langage en quelque sorte.
Concernant le sagesse, il faut voir chacun ce qu'on met derrière ce mot.
Pour moi je parle de la difficulté de l'individu à maîtriser ses pulsions,
ce n'est pas pour rien si les philosophes grecs ont eu comme première
préoccupation la compréhension de l'irrationnel par l'instauration d'une logique.
Mais là c'est tout un débat...
Affreurisme (3)
au débat il préfère les ébats
aux abats le débat
aux abats le débat
Affreurisme (3)
oui, bien sûr.
En fait, j'ai une sorte d'allergie à ces messages "vivons la liberté sans nous soucier des conséquences" parce que je la vois au cinéma dans les pubs Coca-Cola, dans les pubs pour les grosses bagnoles, formant un oxymore parfait avec les messages moralisants et vertueux qui les accompagnent en général.
(je ne parle pas de ton message).
je crois qu'en ce moment il est important de réfléchir à ce qu'on fait car ceux qui risquent de mourir de cette joyeuseté festive ce ne sont pas ceux qui la vivent mais plutôt leurs grands-parents, ou leurs amis malades, ou les gens plus pauvres.
De façon générale, je trouve que nous vivons dans un monde mené par l'hystérie, symptôme et corolaire de la loi du profit (pour l'hystérie et pour le profit la question est d'avoir le dessus).
alors oui, une peu de sagesse comme une eau bienfaisante sur les feux dévorants.
En fait, j'ai une sorte d'allergie à ces messages "vivons la liberté sans nous soucier des conséquences" parce que je la vois au cinéma dans les pubs Coca-Cola, dans les pubs pour les grosses bagnoles, formant un oxymore parfait avec les messages moralisants et vertueux qui les accompagnent en général.
(je ne parle pas de ton message).
je crois qu'en ce moment il est important de réfléchir à ce qu'on fait car ceux qui risquent de mourir de cette joyeuseté festive ce ne sont pas ceux qui la vivent mais plutôt leurs grands-parents, ou leurs amis malades, ou les gens plus pauvres.
De façon générale, je trouve que nous vivons dans un monde mené par l'hystérie, symptôme et corolaire de la loi du profit (pour l'hystérie et pour le profit la question est d'avoir le dessus).
alors oui, une peu de sagesse comme une eau bienfaisante sur les feux dévorants.
Affreurisme (3)
c'est vrai que j'ai un peu tordu ton propos, transformant sans doute ce qui était plutôt une constatation en une invitation.
Affreurisme (3)
seyne je te trouve conventionnelle , c'est la sagesse surement
la sagesse ne montre pas ses fesses
les fesses sont à la vertu, son chapeau turlutu
la sagesse ne montre pas ses fesses
les fesses sont à la vertu, son chapeau turlutu
Affreurisme (3)
oui, sûrement, mais dans un monde où être anti conventionnel est un diktat, ça me convient. J'ai toujours été un peu "à côté ".
Affreurisme (3)
les interactions entre la jouissance et la mort, la jouissance et le meurtre, je ne connais personne qui les ait perçues et vécues et exprimées avec autant de force que Pasolini. Il les a vécues jusqu'à en être assassiné. "Salo ou les 120 jours de Sodome" dit tout de l'obligation mortifère à jouir. Mais ce n'est qu'une facette de cette question vertigineuse.
Affreurisme (3)
il faut lire aussi, "nietzsche et la philosophie", de deleuze.
Affreurisme (3)
il y a ça aussi dans la dolce vita de fellini, que j'ai vu hier au mk2 gambetta.
d'ailleurs le film était interdit au - de 18 ans à sa sortie.
d'ailleurs le film était interdit au - de 18 ans à sa sortie.
Affreurisme (3)
tu l'as vu à quelle heure ?
Affreurisme (3)
il n'y a pas d'heure pour les braves.
Affreurisme (3)
je savais pas..