fumée pensive

par c. @, mercredi 28 octobre 2020, 21:02 (il y a 1269 jours)

« la Terre nous roule dans l’espace

la vie nous roule dans la shnout »



j’aurais pu dire farine. ou merde. mais la merde vient plus tard. de toute façon il faut en passer par là. tous les matins, tous les jours.
alors farine ou poudre aux yeux, aux deux ou aux trois.

ça dépend toujours de toi, cette poudre aux yeux, ces fards, ces illusions ; les mirages qu’on choisit de croire, de chérir, comme se chérit un mythe, font que s’adorent des irréalités comme on triche avec son idéal, et sa réalité.

cependant qu’il y a fards et phare, les uns trichent quand l’autre éclaire. voici donc qu’on pourrait voir ce que d’aucun et soi se cachent en commun, dans le déni, le tout premier mensonge, depuis l’enfance maintenu vivant tant que tu y crois, la parade ou la fuite, droit devant toi comme un banc de brume, mensonge répété tous les jours, cachant à ta vision l’horizon réel de ton être. ton être en devenir constant.

*

j’aurais pu dire mouise. ou misère. misère crasse. cela viendrait-il de l’Homme ou de son invention, l’organisme dit «société», nos villes folles, ces monstres géants, avalant le territoires et l’énergie, pressant les êtres.

bien sur il y a la shnout du monde et celle de soi. cette shnout de soi est si collante et noire qu’on croirait du goudron tiédi barbouillant toute pensée. toute pensée.

alors que surviendrait un hiver de l’être la shnout goudronneuse raidirait-elle lentement… jusqu’à craquer «d’intempéries» ?










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fumée pensive

par Périscope @, jeudi 29 octobre 2020, 11:34 (il y a 1269 jours) @ c.

Oui c'est fumeux

fumée pensive

par c. @, jeudi 29 octobre 2020, 14:45 (il y a 1269 jours) @ Périscope

fumée pensive 2

par c. @, jeudi 29 octobre 2020, 14:49 (il y a 1269 jours) @ c.

— 2







» jusqu’à ce qu’on se roule dans ses merveilles

alors ça roule vraiment et on le partage «




c’est dit de manière bien trop simple, je me le reproche vivement d’ailleurs, mais comment nommer au plus près et sans apprêts ce senti d’un être émerveillé ? …mais encore trouver ces merveilles n’est-ce pas déjà les accompagner un peu tant qu’elles nous sont présentes, et les respirer mieux, n’est-ce pas aussi les vivre et les savourer afin qu’elles nous soient davantage présentes et jusqu’à cette forme de joie dans l’offrande la plus nue, la main ouverte ?








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fumée pensive 3

par c. @, lundi 02 novembre 2020, 16:12 (il y a 1265 jours) @ c.

— 3


« parfois on se roule soi-même dans la merde

parfois c’en sera d’autres qui nous rouleront «




de se rouler, longtemps trop longtemps, à s’étourdir se perdre dans les méandres des marais nauséeux des malêtres. les motifs émotifs poissés. la foi engagée entière dans la souffrance et les suppliques, d’impuissances acharnées jusqu’à la désincarnation. être avalé par un labyrinthe plus sombre que sombre

*

…à se faire trop rouler on perd toute confiance. est-ce. en l’autre, est-ce en soi. est-ce une faille soudain, une grande brèche, une vitre qui se brise en milliers d’éclats ou une falaise qui s’écroule juste à nos pieds. est-ce un miroir de ténèbres traversé soudain malgré soi.

fourvoyé, on n’entend et ne croit plus que les paroles du manège, des autres, des paroles qui nous entournent, nous emplissant jusqu’à ne plus s’entendre et si bien que notre propre voix nous semble parfaitement étrangère. on perd tout. et c’est la nuit.

la nuit totale.



*




les errances s’éternisent, se butent dans quelques sombres artéfacts rampant, déchéances putrides aux relents de hontes mortifiées, jusqu’à les pleurer et les entendre pleurer en soi, pleurer en telles et toutes parts de soi, jusqu’au murmure jusqu’à la voix, rendant le lien, la parole à l’être.

l’être et ses choix.

et peu à peu des repères et motifs apparaissent, brillent. ténus.



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fumée pensive 4

par c. @, jeudi 05 novembre 2020, 16:27 (il y a 1262 jours) @ c.

» l’Homme se roule et court dans tous les sens

on dirait la panique d’une fourmi égarée «





prédateurs des prédateurs, ou escroc parmi les escrocs,

la pensée renforcée par les millénaires.

tout violer. tout avoir. tout posséder.

et dans tous les sens y parvenir.





pris à son propre jeu,

comme pris au piège de ses fiels,

le réflexe est la fuite quand il n’y a nulle échappatoire

à son humanitude






qui s’arrête dans son propre cri

qui se voit vociférer

qui entend son premier cri

qui reçoit le sens

qui lui donne naissance

qui l’accueille et le nomme









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